Histoire/société
HISTOIRE | Mars 2011
Commissaire de police en Algérie (1952-1962)
Pays concerné : Algérie
Edition : Riveneuve Editions
Pays d’édition : France
ISBN : 978-2-36013-043-6
Pages: 950
Prix : 30.00
Parution : Mars 2011
Français
Une grenouille dans son puits ne voit qu’un coin du ciel
Roger Le Doussal
Directeur de l’Inspection Générale de la Police Nationale en 1989, Roger Le Doussal a été de 1952 à 1962 commissaire des Renseignements Généraux en Algérie.
Arrivant de métropole à Laghouat puis Bou-Saada, comment a-til découvert que la France républicaine menait dans ses départements d’Algérie une politique coloniale ? Comment, à partir de 1954, a-t-il vécu le terrorisme FLN et ses horreurs, puis la répression et ses excès ? Quelle impression a-t-il gardé des Aurès et de Benboulaid, le chef historique qu’il a interrogé à Tunis ? Comment, à Bône puis à Alger, a-t-il ressenti le chaotique passage de la souveraineté intransigeante exercée par la IVe République au retrait total mené par la Ve République ? Comment a-t-il réagi au terrorisme de l’OAS, qui a tué autant de commissaires que le FLN ? C’est à ces questions et à bien d’autres que Roger Le Doussal s’est efforcé de répondre en rassemblant ses souvenirs et en les étayant chaque fois que possible sur la lecture aux Archives Nationales de rapports qu’il a lui-même écrits il y a 50 ans.
« Les grenouilles dans leur puits ne voient qu’un coin du ciel ». Ce livre n’est donc qu’un témoignage. Mais, comme aucune monographie historique sérieuse n’a encore été faite ni sur la police française en Algérie ni sur le terrorisme urbain (ailleurs qu’à Alger), il apporte aussi, sur ces deux sujets, des précisions nouvelles. Et il aide à comprendre qu’au sein de ce qui s’est progressivement imposé comme la guerre d’indé- pendance d’un État nouveau, il y a eu plusieurs guerres civiles entrelacées. Avec, en filigrane, le confit de deux conceptions de l’organisation politique d’une société, celle où chaque individu s’intègre à un État démocratique laïc et celle où prédomine son allégeance communautaire et religieuse. Ce confit, porteur de djihad, n’est-il pas toujours actuel ?
« Ce livre passionnant n’entre dans aucune catégorie. Contrairement à ce qu’il affirme, ce n’est pas un simple témoignage. C’est aussi une étude historique fouillée, avec, sur bien des points, un dépouille- ment quasi-exhaustif des sources accessibles. C’est assurément un travail objectif, mais c’est aussi, souvent, une prise de position personnelle. Qu’on la partage ou non, on ne peut que reconnaître le talent d’écriture mis à son service.
Témoin, historien, écrivain, Roger Le Doussal assume pleinement ces trois rôles. Et je ne saurais trop recommander à tous ceux que la guerre d’Algérie intéresse de se plonger dans Commissaire en Algérie, 1952-1962. Cette lecture met à mal bien des idées reçues. » Georgette Elgey
Roger Le Doussal
Directeur de l’Inspection Générale de la Police Nationale en 1989, Roger Le Doussal a été de 1952 à 1962 commissaire des Renseignements Généraux en Algérie.
Arrivant de métropole à Laghouat puis Bou-Saada, comment a-til découvert que la France républicaine menait dans ses départements d’Algérie une politique coloniale ? Comment, à partir de 1954, a-t-il vécu le terrorisme FLN et ses horreurs, puis la répression et ses excès ? Quelle impression a-t-il gardé des Aurès et de Benboulaid, le chef historique qu’il a interrogé à Tunis ? Comment, à Bône puis à Alger, a-t-il ressenti le chaotique passage de la souveraineté intransigeante exercée par la IVe République au retrait total mené par la Ve République ? Comment a-t-il réagi au terrorisme de l’OAS, qui a tué autant de commissaires que le FLN ? C’est à ces questions et à bien d’autres que Roger Le Doussal s’est efforcé de répondre en rassemblant ses souvenirs et en les étayant chaque fois que possible sur la lecture aux Archives Nationales de rapports qu’il a lui-même écrits il y a 50 ans.
« Les grenouilles dans leur puits ne voient qu’un coin du ciel ». Ce livre n’est donc qu’un témoignage. Mais, comme aucune monographie historique sérieuse n’a encore été faite ni sur la police française en Algérie ni sur le terrorisme urbain (ailleurs qu’à Alger), il apporte aussi, sur ces deux sujets, des précisions nouvelles. Et il aide à comprendre qu’au sein de ce qui s’est progressivement imposé comme la guerre d’indé- pendance d’un État nouveau, il y a eu plusieurs guerres civiles entrelacées. Avec, en filigrane, le confit de deux conceptions de l’organisation politique d’une société, celle où chaque individu s’intègre à un État démocratique laïc et celle où prédomine son allégeance communautaire et religieuse. Ce confit, porteur de djihad, n’est-il pas toujours actuel ?
« Ce livre passionnant n’entre dans aucune catégorie. Contrairement à ce qu’il affirme, ce n’est pas un simple témoignage. C’est aussi une étude historique fouillée, avec, sur bien des points, un dépouille- ment quasi-exhaustif des sources accessibles. C’est assurément un travail objectif, mais c’est aussi, souvent, une prise de position personnelle. Qu’on la partage ou non, on ne peut que reconnaître le talent d’écriture mis à son service.
Témoin, historien, écrivain, Roger Le Doussal assume pleinement ces trois rôles. Et je ne saurais trop recommander à tous ceux que la guerre d’Algérie intéresse de se plonger dans Commissaire en Algérie, 1952-1962. Cette lecture met à mal bien des idées reçues. » Georgette Elgey
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