Littérature / édition, Poésie / Conte
RECUEIL DE POéSIE | Septembre 2011
Paroles d’une île vagabonde, un récit poétique
Dominique Deblaine
Collection : Arpents
Pays concerné : France, Guadeloupe, Guadeloupe
Edition : Riveneuve Editions
Pays d’édition : France
ISBN : 978-2-36013-065-8
Pages: 108
Prix : 12.00
Parution : Septembre 2011
Français
La 4° de couverture établie par Rafaël Lucas.
Île était une fois la Guadeloupe. Île était une voix, celle d’une île créole de la Caraïbe. Paroles d’une île vagabonde est une chronique hallucinante, un journal passionné et un récit géopoétique de la Guadeloupe, mêlant l’énergie du discours et l’intimité de la confidence. Ici c’est la terre elle-même qui s’est emparée de la parole et qui dit le vécu pluriel d’une île à l’histoire mouvementée. Comme dans un manuel de conscience naturelle, elle dit tout : le dépeuplement fondateur, l’esclavage, la vitalité identitaire, les volcans, les cyclones, les conflits, les conservatismes et les audaces, les errances et l’enracinement, les solidarités et les solitudes. La parole captatrice de ce paysage parlant a enregistré les merveilles d’une nature vigoureuse mais aussi les ratages et les ravages : « Sur mon territoire, tout prolifère et se délite. » Loin d’être enfermée dans l’éloge d’une créolité sûre d’elle-même, la parole de l’île dit longuement la complexité ambiante : « Moi, île bonté, île têtue, île refuge ; moi île alcool, île poussière, île boucan, île vomissure, île aux abois ; île lassitude, île solitude, c’est moi que l’on prend, que l’on pille, que l’on souille, que l’on fait sienne, puis qu’on roule dans la boue. Et mes ailes supportent le saccage, l’entassement, la frénésie terrifiante ».Tour à tour maternelle, indignée, sensuelle, enthousiaste, l’île parlante a parfois un langage d’une énergie césairienne : « j’exhale la vigueur de ceux qui ont survécu à l’indigne. »
C’est aussi une île à l’esprit caribéen, qui voyage et rend visite à ses voisines, dans une nouvelle traversée du milieu. Dominique Deblaine, jusque-là auteure de nouvelles douces-amères, a fait corps avec son île natale pour une « vagabondagerie vivifiante » de l’écriture antillaise, loin des nouveaux exotismes et des « fuyards sans marronnage ». Après Simone Schwarz-Bart, Daniel Maximin, Ernest Pépin et Max Rippon, elle vient d’ouvrir une nouvelle tracée dans la littérature antillaise.
Rafaël Lucas
L’AUTEURE
Dominique Deblaine est née à Basse-Terre (Guadeloupe) en 1955. Elle vit et travaille à Bordeaux.
Maître de conférences à l’université Montesquieu Bordeaux IV, elle a écrit divers articles sur la littérature antillaise et dirigé des ouvrages universitaires : Transmission et théories des littératures francophones – Diversité des espaces et des pratiques linguistiques (Éd. P.U.B./Jasor, Bordeaux/Pointe-à-Pitre, 2008), Entre deux rives, trois continents (Mélanges offerts au Professeur Jack Corzani ; Éd. M.S.H.A.). Elle a aussi publié des nouvelles.
Île était une fois la Guadeloupe. Île était une voix, celle d’une île créole de la Caraïbe. Paroles d’une île vagabonde est une chronique hallucinante, un journal passionné et un récit géopoétique de la Guadeloupe, mêlant l’énergie du discours et l’intimité de la confidence. Ici c’est la terre elle-même qui s’est emparée de la parole et qui dit le vécu pluriel d’une île à l’histoire mouvementée. Comme dans un manuel de conscience naturelle, elle dit tout : le dépeuplement fondateur, l’esclavage, la vitalité identitaire, les volcans, les cyclones, les conflits, les conservatismes et les audaces, les errances et l’enracinement, les solidarités et les solitudes. La parole captatrice de ce paysage parlant a enregistré les merveilles d’une nature vigoureuse mais aussi les ratages et les ravages : « Sur mon territoire, tout prolifère et se délite. » Loin d’être enfermée dans l’éloge d’une créolité sûre d’elle-même, la parole de l’île dit longuement la complexité ambiante : « Moi, île bonté, île têtue, île refuge ; moi île alcool, île poussière, île boucan, île vomissure, île aux abois ; île lassitude, île solitude, c’est moi que l’on prend, que l’on pille, que l’on souille, que l’on fait sienne, puis qu’on roule dans la boue. Et mes ailes supportent le saccage, l’entassement, la frénésie terrifiante ».Tour à tour maternelle, indignée, sensuelle, enthousiaste, l’île parlante a parfois un langage d’une énergie césairienne : « j’exhale la vigueur de ceux qui ont survécu à l’indigne. »
C’est aussi une île à l’esprit caribéen, qui voyage et rend visite à ses voisines, dans une nouvelle traversée du milieu. Dominique Deblaine, jusque-là auteure de nouvelles douces-amères, a fait corps avec son île natale pour une « vagabondagerie vivifiante » de l’écriture antillaise, loin des nouveaux exotismes et des « fuyards sans marronnage ». Après Simone Schwarz-Bart, Daniel Maximin, Ernest Pépin et Max Rippon, elle vient d’ouvrir une nouvelle tracée dans la littérature antillaise.
Rafaël Lucas
L’AUTEURE
Dominique Deblaine est née à Basse-Terre (Guadeloupe) en 1955. Elle vit et travaille à Bordeaux.
Maître de conférences à l’université Montesquieu Bordeaux IV, elle a écrit divers articles sur la littérature antillaise et dirigé des ouvrages universitaires : Transmission et théories des littératures francophones – Diversité des espaces et des pratiques linguistiques (Éd. P.U.B./Jasor, Bordeaux/Pointe-à-Pitre, 2008), Entre deux rives, trois continents (Mélanges offerts au Professeur Jack Corzani ; Éd. M.S.H.A.). Elle a aussi publié des nouvelles.
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