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ESSAI | Octobre 2013
Dans les mêlés II
Kangni Alem
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Français
Où va la littérature togolaise ?
« Une histoire de la littérature relève avant tout de la sociologie de la littérature, étape précédant le jugement esthétique et l’analyse du discours des œuvres. Le chercheur s’impose d’aller chercher les œuvres produites par des Togolais où qu’ils soient dans le monde ; on est là dans un acte de collecte et de référencement, prolégomènes à tout discours sur le fait littéraire dit togolais. La démarche est difficile, son succès étant redevable en partie au hasard, en partie à la chance de tomber sur des catalogues bien constitués dans le cadre général de la littérature africaine. Les œuvres naissent parfois dans des conditions erratiques, le cadre éditorial étant aussi un champ d’affirmation de soi pour l’auteur, ou de survie par l’écrit. Le jugement esthétique n’accompagnera donc pas la collecte, mais sera l’œuvre d’une critique émancipée, débarrassée de cette charge ingrate mais nullement superfétatoire. Concomitamment, une histoire générale de la littérature togolaise ne peut échapper au comparatisme érudit, encore moins aux questions philologiques induites par la sortie de l’oralité. (…) l’écrivain togolais n’est pas une langue, en d’autres termes, s’il y a une littérature du Togo, elle n’est pas, à ce jour, uniquement dans les langues du Togo, mais généralement dans les langues par lesquelles le contact s’est fait avec les autres traditions littéraires mondiales. »
« Une histoire de la littérature relève avant tout de la sociologie de la littérature, étape précédant le jugement esthétique et l’analyse du discours des œuvres. Le chercheur s’impose d’aller chercher les œuvres produites par des Togolais où qu’ils soient dans le monde ; on est là dans un acte de collecte et de référencement, prolégomènes à tout discours sur le fait littéraire dit togolais. La démarche est difficile, son succès étant redevable en partie au hasard, en partie à la chance de tomber sur des catalogues bien constitués dans le cadre général de la littérature africaine. Les œuvres naissent parfois dans des conditions erratiques, le cadre éditorial étant aussi un champ d’affirmation de soi pour l’auteur, ou de survie par l’écrit. Le jugement esthétique n’accompagnera donc pas la collecte, mais sera l’œuvre d’une critique émancipée, débarrassée de cette charge ingrate mais nullement superfétatoire. Concomitamment, une histoire générale de la littérature togolaise ne peut échapper au comparatisme érudit, encore moins aux questions philologiques induites par la sortie de l’oralité. (…) l’écrivain togolais n’est pas une langue, en d’autres termes, s’il y a une littérature du Togo, elle n’est pas, à ce jour, uniquement dans les langues du Togo, mais généralement dans les langues par lesquelles le contact s’est fait avec les autres traditions littéraires mondiales. »
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