« Les récits de vie constituent une source privilégiée de l’analyse sociale. (…) Les témoignages à la fois candides et naïfs, mais d’où le picaresque n’est jamais loin, les dépositions sur la dureté de la vie des femmes dans les villes actuelles d’Afrique Noire, présentant un défi aux historiens qui aujourd’hui s’efforcent de mettre en perspective les formidables transformations encourues au cours d’un siècle d’entrée en force de l’Occident au coeur même des cultures et des sociétés d’Afrique. (…) Ces témoignages sont d’un intérêt humain exceptionnel car ils lèvent un coin du voile qui recouvre des vies dures et toujours fragiles ; au-delà de la surface des choses, au-delà des sourires étincelants, des couleurs, de la musique, derrière les apparences d’une société capiteuse, se cache un monde où règnent le mal, le mauvais vouloir, les maléfices, l’envie toujours menaçante, l’exploitation toujours présente. Dans cette galerie de femmes jalouses, d’hommes incertains, voici que se dévoile un monde d’enfants martyrs, d’adultes aliénés et grugés. Pour le lecteur étranger, au fil de ces récits – soyez-en sûr -, c’est un nouveau visage de l’Afrique qui se profilera. (…) »