Murmures

À quand l’Afrique : le livre phare de Joseph Ki-Zerbo, penseur africain mondialement reconnu à nouveau édité
avril 2013 | Sortie de film, livre, album… | Histoire/société | Burkina Faso
Source : Communiqué de presse

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Le témoignage fort d’un intellectuel épris de son pays, le Burkina Faso. Un livre d’histoire incontournable pour ceux qui souhaitent découvrir la richesse du continent africain. En librairie le 26 avril 2013.
« Quelles sont les grandes questions qui se posent aujourd’hui en Afrique ? » demande René Holenstein à Joseph Ki-Zerbo au début de leur entretien. À quand l’Afrique, livre phare de ce penseur africain mondialement reconnu, récompensé par le prix RFI Témoin du monde, a marqué les esprits en 2003 par la force de son engagement et la profondeur de ses réflexions. Dix ans après, à l’heure où le continent africain est déchiré par les guerres et les révolutions, cette réédition attendue est plus que jamais d’actualité.

À quand l’Afrique, c’est l’échange entre deux hommes partageant une même passion pour l’histoire. C’est aussi un ouvrage engagé dévoilant un visage de l’Afrique méconnu ou ignoré par le monde occidental : une Afrique vivante, humaine, pleine d’espérance, qui revendique son identité et sa place dans le monde. À travers le jeu de questions-réponses qui, en filigrane, retrace le parcours d’une vie, Joseph Ki-Zerbo aborde des thèmes tels que la colonisation, les enjeux de la mondialisation, le développement, la guerre ou encore le droit des femmes. Point par point, il fait surgir l’histoire du continent africain, en prise avec un Occident qui peine à le reconnaître.

Joseph Ki-Zerbo (1922-2006), historien, professeur et homme politique burkinabè, se distingue par un parcours intellectuel et académique exceptionnel. Né en Haute-Volta (actuel Burkina Faso) qui, à l’époque, enregistre l’un des plus faibles taux de scolarisation de l’AOF, il entame contre toute attente des études couronnées de succès. Bachelier en 1949, il intègre l’Université de la Sorbonne, où il étudie l’histoire, puis l’Institut d’Etudes politiques de Paris. Il devient ainsi, en 1956, le premier Africain agrégé d’histoire.

C’est durant ces années d’études supérieures que son engagement pour la reconnaissance de l’histoire africaine se développe. En 1958, il fonde son premier parti politique, Le Mouvement pour la Libération nationale de l’Afrique. Lorsque son pays obtient l’indépendance, il devient un acteur reconnu de l’opposition au régime instauré, militant pour la démocratie et l’unité africaine. Contraint à l’exil en 1983, il revient en 1992 et reconstitue son parti, qui s’impose comme le parti d’opposition le plus important du pays. Parallèlement, il participe au Conseil exécutif de l’UNESCO en tant que membre éminent. Après l’assassinat du journaliste Norbert Zongo en 1998, il contribue à la création du Collectif des organisations démocratiques de masse et des partis politiques, dont l’objectif est de lutter contre l’impunité des crimes politiques et économiques, et devient l’un des leaders du mouvement.

Homme politique reconnu et respecté, Joseph Ki-Zerbo est aussi l’un des plus grands penseurs de l’Afrique. Il a consacré la majeure partie de sa vie à lutter pour que l’Afrique soit considérée comme une véritable civilisation. Sa monumentale Histoire de l’Afrique noire (1972), première synthèse sur le sujet rédigée par un Africain, devient un ouvrage de référence. Impliqué dans la recherche au développement, il obtient en 1997 le prix Nobel alternatif et en 2000 le prix Kadhafi des droits de l’homme et des peuples. Auteur de nombreux articles et ouvrages, il publie en 2003 l’un de ses derniers écrits, À quand l’Afrique ? Entretien avec René Holenstein, très vite épuisé, et aujourd’hui réédité. Il décède trois ans plus tard, le 4 décembre 2006.


À quand l’Afrique est publié en coédition internationale avec l’Alliance internationale des éditeurs indépendants, la Fondation Joseph Ki-Zerbo pour l’histoire et le développement endogène de l’Afrique (Burkina Faso), les Éditions d’En Bas (Suisse), les Éditions Ruisseaux d’Afrique (Bénin), les Presses Universitaires d’Afrique (Cameroun), les Éditions Éburnie (Côte d’Ivoire), les Éditions de l’Atelier (France), les Éditions Jamana (Mali), Mémoire d’Encrier (Canada) et Sankofa (Burkina Faso).

[Dossier de presse]
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