Murmures

Palmarès du Fespaco 2017 et du concours de pitch
mars 2017 | Palmarès | Cinéma/TV | Burkina Faso

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Félicité, Kemtiyu, Frontières : Neuf des vingt-trois premiers prix remis lors de la cérémonie de clôture sont allés à des oeuvres soutenues par l’OIF.
La 25è édition du Fespaco, qui s’est tenue en présence de Michaëlle Jean, Secrétaire générale de la Francophonie, a été marquée par un palmarès où les films soutenus par l’OIF se sont taillés la part du lion.

– « Félicité » d’Alain Gomis a remporté 3 prix (étalon d’or, prix UE/ACP du meilleur long-métrage et prix de la meilleure bande son),

– « Frontières » d’Apolline Traoré a également reçu trois prix (Prix Paul Robeson, prix de la CEDEAO et prix du Conseil de l’Entente).

– « Kemtiyu – Cheikh Anta », d’Ousmane William Mbaye a reçu le prix du meilleur documentaire et le prix UE/ACP du meilleur documentaire.

– Enfin, la série « Tundu Wundu » d’Abdulahad Wone, qui a bénéficié d’une aide au doublage de l’OIF, a remporté le prix de la meilleure série.



19 films ou séries soutenus par l’OIF (au titre du Fonds Image de la Francophonie, des aides à diffusion, au doublage, à la finition et à la promotion des droits humains) étaient présentés au Fespaco.



Lors de la conférence de l’OIF tenue le 27 février, Youma Fall, Directrice « Langue française, cultures et diversités » a annoncé officiellement le renforcement du Fonds Image de la Francophonie, dont l’enveloppe passe à 1 million d’euros par an, avec une commission cinéma qui se réunira désormais deux fois par an.



COMPÉTITION OFFICIELLE : FICTION LONG MÉTRAGE

Etalon d’or : « Félicité » de Alain Formose Gomis (Sénégal)

Etalon d’argent : « L’orage africain – Un continent sous influence » de Sylvestre Amoussou (Bénin)

Etalon de bronze : « A mile in my shoes » de Saïd Khallaf (Maroc)



COMPETITION OFFICIELLE : FILMS DOCUMENTAIRES

– Premier prix : « Kemtiyu, Séex Anta (KEMTIYU, CHEIKH ANTA) » Ousmane William MBAYE (Sénégal)

-Deuxième prix : « Congo ! Le silence des crimes oubliés » de Gilbert BALUFU (R.D. Congo)

-Troisième prix : « A footnote in ballet history ? » de Abdel Khalek HISHAM (Egypte)



COMPETITION OFFICIELLE : FILMS DES ECOLES AFRICAINES DE CINEMA

Prix du meilleur film de fiction : « Down side up » de Peter OWUSU – University of Legon (Ghana)

Prix du meilleur film documentaire des écoles de cinéma : « Nubuke » de Aryee BISMARK – National Film and télévision Institute (Ghana)

Prix spécial des écoles africaines de cinéma : « Heritage » de Fatoumata Tioye COULIBALY (Mali)



COMPETITION OFFICIELLE : SERIE TELEVISUELLE

Meilleure série télé : « Tundu Wundu » – Abdoulahad WONE (Sénégal)

Prix spécial du jury : « Aphasie » – Hyacinthe HOUNSOU (Côte d’Ivoire)



COMPETITION OFFICIELLE : FICTION COURT METRAGE

-Poulain d’or : « Hyménée » de Violaine Maryam Blanche BELLET (Maroc)

-Poulain d’argent : « The Bicycle Man » de Twiggy MATIWANA (Afrique du Sud)

-Poulain de bronze : « Khallina hakka khir » (On est bien comme ça) de Mehdi M. BARSAOUI (Tunisie)

Mention spéciale du jury : « A place for myself » de Marie Clémentine DUSABEJAMBO (Rwanda)



PRIX TECHNIQUES ET ARTISTIQUES

– Prix du meilleur montage : à Kenzo Kenza, pour « L’interprète » de Olivier Meliche Koné (Côte d’Ivoire)

-Prix de la meilleure musique : à Cédric Peras, pour « Le puits » de Lotfi Bouchouchi (Algérie)

– Prix du meilleur décor : à Chantel Carter, pour « The lucky specials » de Rea Rangaka (Afrique du Sud)

– Prix du meilleur son : à Benoît De Clerk et Jean-Pierre La force, pour « Félicité » de Alain Formose Gomis (Sénégal)

– Prix de la meilleure image : à Philippe Radoux Bazzini pour « Zin’naariya ! » de Rahmatou Kéïta (Niger)

– Prix du meilleur scénario : « La forêt du Niolo » de Adama Roamba (Burkina Faso)

– Prix de la meilleure interprétation féminine : à Noufissa BENCHAHIDA, pour « A la recherche du pouvoir perdu » de Mohammed Ahmed Bensouda (Maroc)

– Prix de la meilleure interprétation masculine : à Ibrahim KOMA, dans « Wulu » de Daouda Coulibaly (Mali)

– Prix de la meilleure affiche : « The lucky specials » de Rea Rangaka (Afrique du Sud)

-Prix Oumarou Ganda : « Le puits » de Lotfi Bouchouchi (Algérie)

-Prix Paul Robeson : « Frontières », Apolline Traoré (Burkina Faso)



PRIX SPECIAUX

-Prix Félix Houphouet-Boigny du Conseil de l’Entente : « Frontières » de Apolline Traoré, Burkina Faso

-Prix CEDEAO de l’intégration pour le meilleur film ouest africain : « Frontières » de Apolline Traoré (Burkina Faso).

-Prix UNICEF : « La rue n’est pas ma mère » de Jérôme N Yaméogo (Burkina Faso)

-Prix de la ville de Ouagadougou : « La rue n’est pas ma mère » de Jérôme N Yaméogo (Burkina Faso)

-Prix « Sembène Ousmane » de EcoBank : « Wulu » de Daouda Coulibaly (Mali)

-Prix « Soumanou Paulin Vieyra » de la Fédération africaine de la critique cinématographique (FACC) : « A mile in my shoes » de Said Khallaf (Maroc)

-Prix « Signis » : « The lucky specials » de Rea Rangaka (Afrique du sud)
– Mention spéciale à « A mile in my shoes » de Said Khallaf du Maroc par le jury de l’Association catholique mondiale de la communication (SIGNIS).

-Prix « Thomas Sankara » de la Guilde africaine des Réalisateurs et producteurs : « A place for myself » de Marie Clémentine Dusabejambo (Rwanda)

– Prix « de la chance » de la LONAB : « A place for myself » de Marie Clémentine Dusabejambo (Rwanda)

-Prix de l’ONG WaterAid pour l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement : « Le puits » de Lofti Bouchouchi (Algérie)

-Prix santé et sécurité au travail : « Bons baisers de Morurua » de Larbi Benchiha (Algérie)

-Prix spécial de l’Assemblée nationale : « L’Orage africain » de Sylvestre Amoussou (Bénin)

-Prix UE/ACP du meilleur long-métrage fiction : « Félicité » de Alain Formose Gomis (Sénégal)

-Prix Union européenne et ACP (aide à la diffusion) : documentaire : « Kemtiyu, Séex Anta (KEMTIYU, CHEIKH ANTA) » Ousmane – William MBAYE (Sénégal)





Le palmarès des Finalistes du Concours Pitch – Fespaco 2017

Après une première sélection, les auteurs retenus ont fait leur pitch (pendant 3 minutes). Puis, dans les 3 catégories, le jury a choisi 3 finalistes (voir plus bas) disposant chacun de 6 minutes pour approfondir leur présentation (avec la possibilité de montrer un extrait ou des photos). À l’issue de cette seconde étape, il a été désigné un vainqueur par catégorie, les deux autres finalistes ont reçu un diplôme.

Le jury était composé de :

Apolline Traoré (Burkina Faso) : réalisatrice, auteure du long-métrage « Frontières » (en compétition lors de ce Fespaco 2017)

Mohamed Bensouda (Maroc) : réalisateur, auteur du long-métrage « A la recherche du pouvoir perdu » (en compétition au Fespaco 2017)

Thierno Ibrahima Dia (Sénégal) : universitaire et journaliste, critique de cinéma.

Anna Gomis (France/Sénégal), responsable du département Afrique à Lagardère Studio.

Jean Patoudem (Cameroun), producteur, distributeur et organisateur de la « Nuit de la série ».



Série TV

1) Fatou KANDÉ SENGHOR, Sénégal – pour le projet « WALABOK ou comment va la jeunesse ? » (500 euros et un diplôme)

Résumé : Salla Mossane, c’est le nom du quatrième enfant d’une très modeste famille de sept dans la banlieue dakaroise dont la mère tient un maigre étalage au marché pour nourrir la famille. A 16 ans, brillante élève, intelligente et créative, elle est amoureuse du Hip Hop et du slam. Une passion qu’elle est obligée de cacher à sa mère, qui ne voit pas une carrière artistique comme étant une issue de réussite. Mais son ambition va au delà des frontières de son ghetto, Salla rêve d’indépendance, de liberté et de faire briller sa flamme dans un monde plus juste où être une fille de 16 ans ne rimera plus avec silence, aliénation et oppression.

2) Amour Sauveur MEMY, Congo-Brazzaville – pour le projet « CHRIS ET LOLA » (un diplôme)

Résumé : Chris et Lola c’est une histoire d’amour séparé par le majestueux fleuve Congo. Lui, Chris est de Brazzaville en République du Congo et elle, Lola de Kinshasa en République démocratique du Congo.ils sont éperdument amoureux l’un de l’autre. Ce qui les constitue et les unis est aussi ce qui pourrait les séparer à tout jamais.

3) Fidèle Ngoran KOUAKOU, Côte d’Ivoire – pour le projet « ABOUHINOUAN, LE JUSTICIER » (un diplôme)

Résumé : Un jeune homme diplômé, plein d’espoir en l’avenir, se trouve appartenir à une famille où le mal est incarné. La présence de cet esprit malfaiteur détruit l’existence des membres qui refusent de subir le rituel. Il est fiancé à Marie-Laure, sur les conseils de celle-ci, Soro décide de retourner aux sources, là où il découvre sa vraie nature. Allié à son père qui va l’initier aux pouvoirs occultes afin d’affronter et vaincre son arrière-grand-père, l’incarnation du mal. Soro met désormais son pouvoir au service de tous les opprimés et lutte contre tout mal d’origine spirituel et mystique.



Documentaire

1) Pauline MVÉLÉ, Gabon – pour le projet « Le Nganga blanc » (500 euros et un diplôme)

Résumé : Hugues Poitevin est un français de la soixantaine qui vit au Gabon depuis une quarantaine d’années. Son nom gabonais est Obiang Tatayo. C’est le premier européen à s’être fait initié au Bwiti (rite initiatique traditionnel gabonais)et aujourd’hui il est un nganga (un guérisseur) Il a créé son temple au quartier la sablière où il initie des individus à ce rite et où il aide plusieurs jeunes venus d’Europe à se faire désintoxiquer grâce à l’Iboga, une plante hallucinogène. En me mettant en immersion dans le temple de Tatayo et en côtoyant ses disciples et ses amis, je veux comprendre l’étrange vie de ce français qui se dit fang (ethnie du Gabon).

2) Wabinlé NABIÉ, Burkina Faso – pour le projet « Les scarifiés » (un diplôme)

Résumé : Les scarifications sur le visage et le corps existent depuis la nuit des temps dans l’ethnie Bwaba, mais il n’existe aucune information précise sur le sens de ces cicatrices. Je suis Bwaba et j’ai été scarifié à l’âge de six ans. Aujourd’hui j’en ai 43 et je souhaite connaitre le sens réel des scarifications que porte mon visage. Je décide de retourner au village pour connaître la raison, le sens et l’origine de ces cicatrices.

3) Pape Abdoulaye SECK, Sénégal – pour le projet « Ndawu Tay, Maggu elek (Jeunes d’aujourd’hui, adulte de demain) » (un diplôme)

Résumé : La jeunesse africaine a une voix. Mais une voix aphone jusque-là… Chez moi, en Afrique de l’Ouest, tout ce qui concerne la jeunesse se décide sans les jeunes… On parle de nous et on parle pour nous, tout le temps. Mais sans nous, sans nous demander notre avis ni nos préoccupations. Dans ce film, je veux donner la parole aux jeunes ouest-africains de ma génération, faire entendre leur voix. Et faire une esquisse de portrait du Sénégal contemporain et de sa jeunesse.



Long-métrage de cinéma

1) Gérard Désiré NGUÉLÉ, Cameroun – pour le projet « Atila » (500 euros et un diplôme)

Résumé : ATILA est libéré après 25 ans de prison. Il doit sa peine au vol d’une pierre précieuse légendaire qui a été le socle du pouvoir des grandes têtes couronnées d’Afrique (Amin Dada, BOKASSA 1er…). Il l’a dérobé à un Emir qui a succombé à ce vol. C’est en réalité le fils de cet Emir, El Hadj BABA NASSURU, qui a obtenu la libération d’ATILA. Son espoir est qu’une fois sorti de prison, ATILA le conduise à l’endroit où il a caché la pierre. Il met à sa suite ALITA, une jeune fille douée dans le grand banditisme.Mais sa tâche ne sera guère aisée car, malgré le temps passé en détention, ATILA mérite plus que jamais son sobriquet « EL MAGNIFICO »

2) Patrick COULIDIATI, Burkina Faso – pour le projet « Madame la Présidente » (un diplôme)

Résumé : Madame GUEDAL rêve d’être une première Dame. Ainsi, toutes les voies (amis, beaux-parents, relations influentes) sont mises à contribution pour faire pression sur son époux (un haut gradé de l’armée) pour qu’il prenne le pouvoir. C’est alors qu’une nuit, elle glissa une sale consigne dans l’une des enveloppes confidentielles que son mari avait apprêtées pour le Président. La consigne fait état d’un projet de coup d’Etat pour lequel Mr GUEDAL souhaite l’adhésion de ses subalternes. L’affaire divise les membres du cabinet présidentiel. Pour sauver sa peau, Mr GUEDAL s’empare du pouvoir malgré lui; mais c’était sans compter avec le peuple…

3) Joël M’maka TCHÉDRÉ, Togo – pour le projet « AUJOURD’HUI JE SUIS MORT » (un diplôme)

Résumé : CAPO LE MUSCLE, tourmenté par ses soucis et ses mésententes avec son entourage, se suicide. Mais son âme refuse de partir. Il assiste ainsi à un certain nombre d’événements qui remettent d’actualité tous ses problèmes enfouis : Son frère qui vient régner sur le peu de biens qu’il a laissés, sa femme luttant pour la garde de ses enfants, l’ingratitude et la méchanceté des gens de son village, son cadavre profondément malmené par les villageois réprimant son suicide. Pourtant invisible, il tente quand même de réparer le tort qu’il a causé et d’obtenir un enterrement digne d’un homme de son âge.



Olivier Barlet, Pierre Barrot et Thierno I. DIA



Photos : Ousmane William Mbaye (en compagnie de Laurence Attali), Apolline Traoré et Alain Gomis.
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