Murmures

Nouvelles culturelles camerounaises
septembre 2002 | | Média | Cameroun
Source : RICAFE – Scènes d’Ebène, Yaoundé

Français

Que s’est-il passé ces quinze derniers jours à Yaoundé ?
Littérature
Un séminaire-atelier sur la conception graphique et
l’illustration des livres pour enfants s’est tenu du
19 au 23 août dernier à Yaoundé, dans les locaux du
Crépla (centre régional de la promotion de livre en
Afrique au sud du Sahara). L’objectif visait à
sensibiliser les éditeurs et à encourager la
réalisation des livres pour enfants. Les thèmes du
séminaire portaient sur l’illustration, la
reproduction et l’impression, le processus de
l’édition, la théorie des livres de jeunesse et
l’histoire du livre.

Spectacle
La soirée d’au revoir à l’ancien directeur du centre
culturel français de Yaoundé, Ghislain Mérat a été
célébrée le 24 août dernier à l’espace culturel
African logik, sis au quartier Bastos. L’association
Axe jeunes , avec le soutien de Irondel, Afrodiz’art
et pigmoïd ont organisé un spectacle pluridimensionnel
dont le menu était composé de la danse, la mode, le
théâtre, les arts plastiques et la musique.

Arts plastiques
Le peintre calligraphe chinois, Shi Xiang, président
de l’académie des beaux-arts et des calligraphies
modernes de Jiuzhou (Chine), organise une exposition
du 25 août au 05 septembre 2002 au musée national de
Yaoundé (ancien palais présidentiel). Le présent
événement a lieu dans le cadre des échanges culturels
entre la République populaire de Chine et La
République du Cameroun. Le vernissage a été présidé
par Ferdinand Oyono, ministre d’Etat chargé de la
culture, le 26 août dernier.



Reportage

Patrimoine
A la recherche de son âme.
La bibliothèque nationale veut redorer son blason.
C’est un bâtiment flambant neuf qui côtoie la Centrale
de lecture publique de Yaoundé désormais. On ne verra
plus la bâtisse vétuste qui a longtemps abrité la
bibliothèque nationale du Cameroun. Avec ses vestiges
amoncelés çà et là, où se mêlait l’odeur du renfermé
et du moisi. Longtemps abandonnée en ruines, elle a
enfin été aménagée. Le ministère de la culture, organe
de tutelle de cette « illustre » salle de lecture a
fini par débloquer des fonds nécessaires à la
restauration de cet édifice. Pendant des mois, maçons,
électriciens et charpentiers ont corrigé toutes les
imperfections qui rendaient l’endroit désagréable.
Les coins et recoins ont été nettoyés et la centaine
de chercheurs qui constituent les abonnés de cette
bibliothèque travaillent maintenant dans un cadré aéré
et salubre. « Je crois qu’il était temps, confie
Jean-Pierre Omgba, étudiant en 4è année, option
histoire. Avant, le simple fait de penser que je
devais me rendre à cette bibliothèque me rendait
malade ».
Déjà, au cours des travaux de réfection, l’accès à la
salle de lecture relevait d’une véritable gageure. Des
planches, des parpaings obstruaient les issues et
imposaient à tous ceux qui y entraient de se courber.
Une situation qui a d’ailleurs contraint le directeur
de la bibliothèque, Ngotobo Ngotobo à emménager un
bureau provisoire à la centrale de lecture publique.
« A certains moments, il m’est difficile de mettre la
main sur certains dossiers importants parqués dans les
cartons dont j’oublie le contenu », se plaint-il.
Dans les années 1958, cette bâtisse coloniale avait
servi de résidence au tout premier Premier ministre du
Cameroun, André-Marie Mbida. Le décret du 03 janvier
1998 réorganisant le ministère de la culture, créait
alors une bibliothèque nationale comme établissement
public, sous la responsabilité du service central du
livre et des bibliothèques qui coiffe toutes les
autres du pays. « depuis lors, explique M. Ngotobo,
nous attendons le texte organique qui précisera
l’existence de la bibliothèque nationale ». Malgré
cette situation précaire, le service central du livre
et des bibliothèque prête néanmoins ses bureaux. Une
preuve que notre bibliothèque nationale n’a pas de
locaux.
Les ouvrages qu’on y trouvent viennent des dépôts
légaux que les écrivains, journaux et autres hommes de
culture effectuent dans ces services. Il y a aussi des
dons faits par des organismes internationaux et des
missions diplomatiques, qui veulent faire connaître
leur pays. Des échanges avec d’autres bibliothèques
s’ajoutent à cette documentation. Un procédé qui
favorise l’acquisition d’un fonds étranger. Les
manuels concernent tous les domaines et supports, avec
un accent mis sur les ouvrages dits de référence. Ces
efforts et manquements pourront-ils viabiliser à long
terme la bibliothèque nationale ?

Yvette Mbogo
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