Murmures

La FIJ dénonce le harcèlement contre les journalistes au Burundi
juillet 2010 | Faits de société | Média | Burundi

Français

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a dénoncé les menaces contre 2 journalistes burundais.
La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a dénoncé le 2 juillet, les menaces, harcèlements et intimidations contre le journaliste Hugues Nkengurutse et son cameraman Evrard Niyomwungere de la radiotélévision privée Renaissance qui ont été retenus en garde à vue pendant plus de deux heures par la police à Kinama au nord de la capitale Bujumbura alors qu’ils étaient en train de couvrir les élections présidentielles du 28 juin.

« Il faut arrêter de prendre les médias pour bouc émissaire, ils n’ont fait que leur travail de collecte d’information à la source« , a déclaré Gabriel Baglo, Directeur du Bureau Afrique de la FIJ. « la couverture de ces élections constituait une obligation pour les médias dans leur devoir d’informer les citoyens« , a-t-il ajouté.

Dans le cadre de la couverture des élections, les deux reporters s’étaient rendus dans un bureau de vote en vue de mener des investigations pour vérifier une information sur une accusation de fraude dans la commune de Kinama au nord de la capitale Bujumbura. Au lieu de donner l’information, le président du bureau de vote a plutôt appelé la police pour faire arrêter les deux journalistes. Malgré le fait d’avoir décliné leurs identités et présenté l’objet de leurs investigations, la police a confisqué leur matériel et les a retenus en garde à vue pendant plus de deux heures. Après négociations, les journalistes ont été obligés de signer un papier en acceptant qu’ils n’aillent pas diffuser cette information en rapport avec leurs investigations avant d’être relâchés.
L’Union Burundaise des Journalistes (UBJ) affiliée à la FIJ a déploré le harcèlement des journalistes qui font leur travail tout en précisant que c’est la troisième fois que les journalistes de la radiotélévision Renaissance sont malmenés soit par la police soit par les militants du parti CNDD-FDD au pouvoir.

La FIJ appelle les autorités burundaises à mettre un terme aux harcèlements contre les journalistes de tous bords et à favoriser une plus grande sérénité dans leurs relations avec les médias pour renforcer la liberté d’expression et de la presse qui constituent des piliers de la démocratie.
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