Murmures

Journée des associations au musée du quai Branly – Lundi 4 juillet 2011
juin 2011 | Divers | Histoire/société | France
Source : Musée du quai Branly – Communiqué de Presse

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Une journée exceptionnelle dédiée au public du champ social
Depuis son ouverture en juin 2006, le musée du quai Branly a engagé une politique dynamique pour aller à la rencontre de tous les publics, en tissant des liens privilégiés avec les réseaux des associations, du travail social et de l’insertion, dans une dynamique de partenariat.

Outre l’obstacle financier que peut représenter une sortie dans un lieu culturel, les publics du champ social pensent souvent que les activités proposées dans les musées ne leur sont pas destinées, en raison parfois d’une absence de maîtrise de la langue française ou encore d’une image élitiste des institutions culturelles.

Cette situation, qui rend ces personnes particulièrement difficiles à sensibiliser à la culture, a incité le musée du quai Branly à s’adresser à eux par le biais d’intermédiaires travaillant dans des structures sociales, des « relais » qui connaissent ces publics. Ces personnes qualifiées anticipent plus facilement les réactions de ces publics et ont instauré au préalable des relations de confiance qui leur permettent de les mobiliser pour des sorties culturelles adaptées.

Le musée du quai Branly organise une journée des associations, en partenariat avec ces « relais » associatifs, pour permettre aux personnes du champ social de découvrir le musée de manière privilégiée. Lundi 4 juillet 2011, jour de fermeture habituel, le musée du quai Branly accueille plus de 700 personnes en situation de vulnérabilité sociale ou économique et leur propose un programme de découvertes du musée et de ses activités.

Les invités, accompagnés par des associations telles que les Restos du Cœur, le Secours populaire français, Emmaüs ou la Protection Judiciaire de la Jeunesse (au total 50 associations de Montreuil, Sarcelles, Grigny, etc.) vont découvrir le musée autrement, parfois pour la première fois.
Plus qu’une transmission univoque d’un savoir scientifique, cette journée est un moment de partages, d’émotions et de découverte du musée comme une cité culturelle ouverte et accessible à tous, là où dialoguent les cultures.

Au programme de cette journée spéciale :

visite de l’exposition Dogon qui présente l’histoire de l’art et de la culture dogon, depuis le 10e siècle jusqu’à nos jours, à travers plus de 330 œuvres exceptionnelles issues de collections du monde entier et rassemblées pour la première fois en France.

– concert de la chanteuse Mah Damba dans le théâtre Claude Lévi-Strauss Malienne de l’ethnie Bambara, Mah Damba est la fille du griot le plus célèbre du Mali, Djeli Baba Sissoko. Mah Damba est elle-même une Djéli (griotte) et a été élevée dans la tradition des musiques de louanges et des grandes épopées mandingues. Très jeune elle chante dans les mariages, les baptêmes et autres cérémonies. Elle intègre ensuite l’ensemble de Kassemady Diabaté. Après une longue tournée en Côte d’Ivoire avec son mari Mamaye Kouyaté, elle s’installe en France au début des années 1980 où elle continue à assumer son rôle de griotte auprès de la communauté malienne. Parallèlement elle intègre le groupe Mandé Foly. Elle se lance ensuite dans une carrière solo et se produit sur scène, le plus souvent, dans une formule acoustique traditionnelle : balafon, kora, n’goni (le plus souvent joué par son mari Mamaye Kouyaté et/ou son neveu Makan Sissoko) qui met particulièrement en valeur sa voix puissante. Elle séduit rapidement le public européen et se produit dans de nombreux festivals. Discographie : 1997 : Nyarela – Trema ; 2000 : Djélimousso – Buda Music Au musée du quai Branly, à l’occasion de la journée des associations, elle invite le public à venir l’écouter chanter et improviser, accompagnée de son ensemble et de ses musiciens et chanteurs.

– et de nombreuses activités dans le jardin : L’architecte Leopold Banchini (Lion d’Or de la Biennale de Venise Architecture 2011) propose « NOMAD », une installation éphémère qui s’offre comme un campement, un lieu de détente et de réflexion autour de deux thèmes : la lenteur et les cultures du nomadisme. Des tapis à même le sol, le long des chemins ; de légères toiles tendues protégeant du soleil et des intempéries ; des kiosques mobiles accueillant ateliers, lectures et rencontres invitent le visiteur à prendre possession du jardin et à vivre un territoire d’expérimentations nouvelles.
A l’heure du déjeuner, des paniers-repas sont offerts à chaque participant par le musée du quai Branly : un moment de détente privilégié, dans le jardin, propice aux échanges et au dialogue.



Le musée du quai Branly propose mensuellement aux acteurs du champ social des visites de sensibilisation gratuites. Ensuite, ils bénéficient du droit de parole et organisent des visites autonomes gratuites avec leurs groupes au sein du musée.
En 2010, 358 groupes ont visité librement le musée et sont revenus tout au long de l’année, soit près de 7000 personnes. Des conventions annuelles ont notamment été établies avec les associations Cultures du Cœur, le Secours populaire français, la Fédération des Centres Sociaux et la Ville de Paris.
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