Murmures

60ème anniversaire de la Convention de Genève sur les réfugiés : l’impératif de protection demeure intact
juillet 2011 | Divers | Interculturel/Migrations | France

Français

Le 28 juillet 1951, quelques années après la seconde guerre mondiale, l’adoption de la Convention de Genève relative au statut des réfugiés marquait un tournant décisif pour la protection de toute personne qui « craint avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques ».

Soixante ans plus tard, nos organisations appellent les États signataires de ce traité, et en particulier la France et la Suisse, à prendre en compte la situation particulière que connaissent quelques milliers de réfugiés bloqués dans un accueil provisoire dans les pays du Maghreb et du Machrek.

En 2010, 48 074 personnes (mineurs accompagnant inclus) ont demandé l’asile pour la première fois en France, et 15 567 (mineurs accompagnant inclus) en Suisse, tandis que 10340 personnes faisaient l’objet d’une décision de protection en France et 8 245 en Suisse.


Ces chiffres, qui témoignent de la tradition d’accueil de nos pays en matière d’asile, ne doivent pas cacher des problèmes importants : pour la France, le placement d’un quart des demandes d’asile en procédure prioritaire et l’insuffisance des capacités d’hébergement ; pour la Suisse, 48% en procédure de non-entrée en matière, et le maintien de milliers de demandeurs d’asile au régime de l’aide d’urgence ; en Europe, les dysfonctionnements qui affectent la mise en œuvre du Règlement Dublin, causant un préjudice à de nombreux demandeurs d’asile. Une autre raison d’inquiétude est la lenteur de l’adoption des directives et règlements devant constituer, d’ici la fin de l’année 2012, l’adoption d’un régime d’asile européen commun qui préserve des standards élevés de protection.


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