Murmures

La littérature jeunesse africaine et ses enjeux
avril 2012 | Divers | Littérature / édition | France
Source : internet

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La programmation de l’espace Livres et auteurs du bassin du Congo a mis la littérature africaine pour la jeunesse à l’honneur au cours d’une table ronde modérée par Viviana Quiñones (spécialiste du Département Afrique pour l’association « La joie par les livres », responsable de la revue Takam Tikou). Étaient présents à ce rendez-vous littéraire Antoinette Corréa (directrice de l’association sénégalaise Bibliothèque Lecture Développement), Mathilde Davignon (responsable des Éditions des Braques) et Gabriel Kinsa, (conteur et auteur congolais).

Cette rencontre a fourni l’occasion de revenir sur le travail mené par l’association Bibliothèque Lecture Développement, dont le projet part d’un constat : « Quatre-vingt-dix pour cent des livres destinés à la jeunesse sénégalaise viennent d’Europe. Nous avons voulu remédier à cela, car il nous semble évident que les jeunes Sénégalais ont besoin d’ouvrages acculturés, dans lesquels ils se retrouvent », détaille Antoinette Corréa. Ajoutant les actes à la réflexion, BLD a donc édité plusieurs collections destinées aux différentes tranches d’âge, y compris les tous petits : « Au Sénégal, le livre n’est pas un simple objet, c’est un talisman, un téré ».

Mathilde Davignon soulignera, pour sa part, que les Éditions des Braques « mettent l’accent […] sur la préservation et la transmission des contes. En collaboration avec l’association Deci-Dela, un travail de collecte, sur le terrain, a été mis en place depuis plusieurs années ».

Le conteur Gabriel Kinsa a enfin entretenu l’assistance avec plusieurs points : « Ses ouvrages sont édités, imprimés et distribués en France […], [regrettant]que la place de la littérature jeunesse au Congo soit moindre que dans de nombreux pays du continent. Il [a tenu]à rappeler « qu’un projet de collaboration avec l’Unicef pour distribuer ses ouvrages dans les établissements scolaires du Congo est bloqué par un fonctionnaire du ministère de l’Enseignement primaire et secondaire ». M. Kinsa a aussi « souligné que le prix de vente, surtout pour les ouvrages imprimés en Europe, demeure un obstacle à la diffusion des livres destinés à la jeunesse africaine ».

D’après un article de Camille Delourme publié sur le site Web L’éveil de l’Afrique.

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