Murmures
Le Salon International du livre de Genève, tribune pour l’édition africaine
mai 2012 | Projets culturels | Littérature / édition | Suisse
Source : Internet
Français
Un entretien de Mohamadou Houmfa avec Catherine Morand, co-organisatrice du Salon international du livre et de la presse de Genève (25 au 29 avril 2012). L’occasion de revenir sur le 9ème « salon africain » organisé dans le cadre de la manifestation.
Radio Nederland Wereldomroep publie un entretien de Mohamadou Houmfa avec Catherine Morand, co-organisatrice du 26ème Salon international du livre et de la presse de Genève (qui s’est tenu du 25 au 29 avril 2012).
L’occasion de revenir sur le 9ème « salon africain » organisé dans le cadre de la manifestation genevoise ; une ville « ouverte sur le monde, qui abrite le siège de nombreuses organisations internationales ainsi que le siège européen des Nations unies. La Suisse est également très active au sein de l’OIF, l’Organisation Internationale de la Francophonie […], ainsi qu’en matière de coopération au développement […] », rappelle Catherine Morand.
Le salon africain a pour objectif de faire découvrir aux 100 000 visiteurs du centre des congrès Palexpo « des auteurs et des éditeurs d’Afrique subsaharienne, et tout particulièrement francophone » ; en atteste les nombreuses personnalités invitées durant les cinq jours du salon : les Camerounais étaient très bien représentés, avec « plusieurs débats […] modérés par la journaliste franco-camerounaise Elizabeth Tchoungui, l’éditeur camerounais basé à Paris Dieudonné Gnammankou […] présent, ainsi que Joelle Esso, écrivaine, chanteuse etc., auxquels il faut ajouter […] Gaston-Paul Effa, Christophe Ngalle Edimo, Leonora Miano, ainsi que François Nkémé, des éditions Ifrikiya« . Pour les autres pays représentés, « Alain Mabanckou, Henri Lopès, Bessora, Koulsky Lamko, Ananda Devi, Janis Otsiemi, Venance Konan, Theo Ananissoh, Tanella Boni, Muriel Diallo » étaient présents.
Un autre point fort du salon a consisté en la sortie de l’album intitulé On va où là ? « réalisé par des dessinateurs ivoiriens, en collaboration avec le dessinateur de presse suisse et international Patrick Chappatte, sur la crise qui a déchiré la Côte d’Ivoire pendant 10 ans ».
C. Morand revient sur les axes qui ont déterminé la programmation du salon africain : « Le critère initial est celui de l’actualité littéraire des écrivains, qui sert de fil rouge, y compris pour organiser des débats et des tables rondes sur des thèmes littéraires, mais aussi politiques et économiques. Ensuite, ce Salon vise à faire la promotion de l’édition africaine [plusieurs éditeurs sont invités à ]à venir présenter leurs ouvrages et à participer à des tables rondes sur l’édition ».
Les organisateurs essayent autant que possible de « parvenir à un bon équilibre entre « stars confirmées » est « étoiles montantes », afin que l’affiche du Salon africain soit attractive, tout en permettant la découverte de jeunes auteurs talentueux, mais encore peu connus. Nous essayons également d’avoir un certain équilibre entre les origines des auteurs et des éditeurs, qu’ils ne viennent pas tous de la même région ».
Pour les organisateurs, la manifestation a pour ambition de représenter « une édition africaine […] extrêmement riche [et de]donner […] au public suisse l’envie d’en découvrir davantage ».
Catherine Morand met l’accent sur les enjeux soulevés une telle vitrine pour les éditeurs africains : « Ce qui est frappant, relève-t-elle, c’est que de très nombreux auteurs ne vivent plus dans leur pays d’origine, mais choisissent l’Europe ou les États-Unis. Nous invitons cette année une maison d’édition ivoirienne, FratMat Éditions, qui réussit le tour de force d’imprimer ses livres à Abidjan et de les mettre en vente à 3500 Francs CFA, ce qui est une gageure. Ils seront à Genève pour présenter leur business model« .
Un évènement plus intéressant que le salon du livre de Paris selon l’organisatrice : « Les auteurs qui participent au Salon africain de Genève, tout comme les éditeurs, nous disent régulièrement qu’ils l’apprécient davantage que celui de Paris par exemple, en raison notamment de la qualité de l’accueil, des nombreux débats auxquels ils sont associés, outre les séances de signatures, et de la richesse des contacts qui se nouent sur le lieu même du Salon, des contacts qui se poursuivent souvent par la suite. Les éditeurs africains ont l’opportunité de faire connaître leur production, de rencontrer des collègues d’autres horizons ».
Enfin, L’Alliance Internationale des Éditeurs Indépendants a fait du salon africain un de ses rendez-vous de référence : « L’année dernière, plusieurs membres de l’Alliance des éditeurs indépendants avaient eu l’occasion de suivre une formation sur la question du livre électronique. Cette année, nous leur donnons encore davantage la possibilité d’avoir un stand propre, ce qui accentue encore leur visibilité […]. Les éditeurs présents, pour la plupart, sont ravis du volume de leurs ventes sur le Salon. (Les éditions Dagan par exemple y vendent davantage d’ouvrages qu’au Salon du livre de Paris).
D’après un entretien publié par la Rédaction « Afrique » de Radio Nederland Wereldomroep, la station internationale des Pays (en lien).
Partenariat EditAfrica
[http://www.editafrica.com]
L’occasion de revenir sur le 9ème « salon africain » organisé dans le cadre de la manifestation genevoise ; une ville « ouverte sur le monde, qui abrite le siège de nombreuses organisations internationales ainsi que le siège européen des Nations unies. La Suisse est également très active au sein de l’OIF, l’Organisation Internationale de la Francophonie […], ainsi qu’en matière de coopération au développement […] », rappelle Catherine Morand.
Le salon africain a pour objectif de faire découvrir aux 100 000 visiteurs du centre des congrès Palexpo « des auteurs et des éditeurs d’Afrique subsaharienne, et tout particulièrement francophone » ; en atteste les nombreuses personnalités invitées durant les cinq jours du salon : les Camerounais étaient très bien représentés, avec « plusieurs débats […] modérés par la journaliste franco-camerounaise Elizabeth Tchoungui, l’éditeur camerounais basé à Paris Dieudonné Gnammankou […] présent, ainsi que Joelle Esso, écrivaine, chanteuse etc., auxquels il faut ajouter […] Gaston-Paul Effa, Christophe Ngalle Edimo, Leonora Miano, ainsi que François Nkémé, des éditions Ifrikiya« . Pour les autres pays représentés, « Alain Mabanckou, Henri Lopès, Bessora, Koulsky Lamko, Ananda Devi, Janis Otsiemi, Venance Konan, Theo Ananissoh, Tanella Boni, Muriel Diallo » étaient présents.
Un autre point fort du salon a consisté en la sortie de l’album intitulé On va où là ? « réalisé par des dessinateurs ivoiriens, en collaboration avec le dessinateur de presse suisse et international Patrick Chappatte, sur la crise qui a déchiré la Côte d’Ivoire pendant 10 ans ».
C. Morand revient sur les axes qui ont déterminé la programmation du salon africain : « Le critère initial est celui de l’actualité littéraire des écrivains, qui sert de fil rouge, y compris pour organiser des débats et des tables rondes sur des thèmes littéraires, mais aussi politiques et économiques. Ensuite, ce Salon vise à faire la promotion de l’édition africaine [plusieurs éditeurs sont invités à ]à venir présenter leurs ouvrages et à participer à des tables rondes sur l’édition ».
Les organisateurs essayent autant que possible de « parvenir à un bon équilibre entre « stars confirmées » est « étoiles montantes », afin que l’affiche du Salon africain soit attractive, tout en permettant la découverte de jeunes auteurs talentueux, mais encore peu connus. Nous essayons également d’avoir un certain équilibre entre les origines des auteurs et des éditeurs, qu’ils ne viennent pas tous de la même région ».
Pour les organisateurs, la manifestation a pour ambition de représenter « une édition africaine […] extrêmement riche [et de]donner […] au public suisse l’envie d’en découvrir davantage ».
Catherine Morand met l’accent sur les enjeux soulevés une telle vitrine pour les éditeurs africains : « Ce qui est frappant, relève-t-elle, c’est que de très nombreux auteurs ne vivent plus dans leur pays d’origine, mais choisissent l’Europe ou les États-Unis. Nous invitons cette année une maison d’édition ivoirienne, FratMat Éditions, qui réussit le tour de force d’imprimer ses livres à Abidjan et de les mettre en vente à 3500 Francs CFA, ce qui est une gageure. Ils seront à Genève pour présenter leur business model« .
Un évènement plus intéressant que le salon du livre de Paris selon l’organisatrice : « Les auteurs qui participent au Salon africain de Genève, tout comme les éditeurs, nous disent régulièrement qu’ils l’apprécient davantage que celui de Paris par exemple, en raison notamment de la qualité de l’accueil, des nombreux débats auxquels ils sont associés, outre les séances de signatures, et de la richesse des contacts qui se nouent sur le lieu même du Salon, des contacts qui se poursuivent souvent par la suite. Les éditeurs africains ont l’opportunité de faire connaître leur production, de rencontrer des collègues d’autres horizons ».
Enfin, L’Alliance Internationale des Éditeurs Indépendants a fait du salon africain un de ses rendez-vous de référence : « L’année dernière, plusieurs membres de l’Alliance des éditeurs indépendants avaient eu l’occasion de suivre une formation sur la question du livre électronique. Cette année, nous leur donnons encore davantage la possibilité d’avoir un stand propre, ce qui accentue encore leur visibilité […]. Les éditeurs présents, pour la plupart, sont ravis du volume de leurs ventes sur le Salon. (Les éditions Dagan par exemple y vendent davantage d’ouvrages qu’au Salon du livre de Paris).
D’après un entretien publié par la Rédaction « Afrique » de Radio Nederland Wereldomroep, la station internationale des Pays (en lien).
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[http://www.editafrica.com]
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