Murmures

Les héritiers de Malcolm X, Frantz Fanon et Steve Biko à la rencontre des quartiers de la région lyonnaise
mai 2012 | Projets culturels | Histoire/société
Source : Internet

Français

Le 9 mai 2012, dans la région lyonnaise, un collectif d’associations (FORSEM, DiverCité, El Ghorba et Couleurs Café Crème) organisait journée de rencontres et de débats sur le thème « À la lumière des combats passés, traçons la route de l’avenir ». Étaient invités la fille de Malcolm X, Malaak Shabaaz, celle de Frantz Fanon, Mireille Mendès-France et Nkosinathi Beko, le fils de Steve Biko, l’un des symboles de la lutte anti apartheid.

« L’affiche a quelque chose de rare et d’exceptionnel à la fois. Les enfants de Malcolm X, de Frantz Fanon et de Steve Biko sont réunis à Lyon ce mercredi 9 mai. Un périple de plusieurs heures va les conduire à la rencontre des habitants de la couronne Est de l’agglomération : Vaulx-en-Velin, les Minguettes à Vénissieux et Saint-Fons. »

C’est en réalité deux symboles qui se rencontrent. Les héritiers des grandes figures du mouvement noir américain (Malcolm X), des luttes anticoloniales et de l’indépendance de l’Algérie (Frantz Fanon) et de la résistance contre l’apartheid (Steve Biko) [ont été]au contact des enfants des quartiers devenus les symboles de l’émergence des ghettos de la République et de la lutte pour la reconnaissance des minorités visibles en France.

L’article rappelle en effet que « Vaulx-en-Velin et Vénissieux ont été non seulement le théâtre des premières émeutes urbaines en France mais également le lieu de formulation des premières revendications politiques. Les Minguettes sont […] à l’origine du premier mouvement de reconnaissance des enfants d’immigrés en France, la marche des beurs de 1983 ».

Les trois invités ne témoignait « pas uniquement en qualité de fils ou de fille de. Ils sont restés militants et poursuivent chacun à leur façon la lutte de leurs pères. « C’est dans le contexte des 50 ans de la guerre d’Algérie que nous avons souhaité insisté sur l’importance des luttes d’aujourd’hui » avance Boualam Azhaloum, l’un des organisateurs de cette journée […]. Après l’élection présidentielle qui a vu les quartiers populaires se mobiliser pour François Hollande et rejeter la rhétorique du « kärcher ». L’initiative tendait également à démonter que les quartiers populaires sont insensibles à la politique et démontre qu’ils restent un terreau important de politisation ».

D’après un article publié sur le portail Web Lyon-capitale (en lien).
Partager :