Murmures

Dongala redoute un « printemps africain » pour les révolutions arabes
juin 2012 | Faits de société | Littérature / édition | République du Congo
Source : Internet

Français

Chroniqueur des bouleversements africains depuis près de quarante ans, l’écrivain congolais Emmanuel Dongala observe avec prudence les révolutions arabes, qui lui rappellent « l’euphorie du printemps africain des années 1990 » et les désillusions qui lui ont succédé.

« Avant le printemps arabe – on l’a un peu oublié -, il y eut le « printemps d’Afrique noire », lorsque les partis uniques se sont effondrés au profit du multipartisme », observe l’auteur de 71 ans, invité des Assises internationales du roman à Lyon, dans un entretien à l’AFP.

Dans un discours fameux prononcé à La Baule en 1990, François Mitterrand avait conditionné l’aide française à la démocratisation des régimes africains, suscitant « beaucoup d’espoir », rappelle ce scientifique de formation, proche de l’écrivain Philip Roth, qui enseigne la chimie aux États-Unis.

Des « conférences nationales » avaient été tenues dans plusieurs pays « dans un climat euphorique », où prévalait le désir de chasser les autocrates au pouvoir, se souvient l’auteur de six ouvrages dont Johnny Chien Méchant, saisissant portrait d’enfant-soldat adapté au cinéma en 2008.

« Exactement comme les Égyptiens se sont unis derrière le « Moubarak, dégage ! », les Congolais « ont chassé Denis Sassou Nguesso », au pouvoir depuis 1979, au terme d’élections arrachées après de longues grèves générales, poursuit Emmanuel Dongala.

« En un mois, on a eu 70 partis. Mais faute de culture démocratique, c’était 70 « partis uniques », alignés derrière leurs chefs. Profitant de la pagaille, les hommes forts sont revenus par le biais d’élections truquées », déplore l’écrivain, exilé depuis la guerre civile qui a déchiré le Congo en 1997.

[…]

Lire l’intégralité de l’article publié sur le portail Slate Afrique (en lien).
Partager :