Murmures

Le cinéma du Sud réduit en peau de chagrin ?
juin 2012 | Faits de société | Cinéma/TV | France
Source : par Fouzia Marouf – LE SOIR ECHOS, Casablanca

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Mahamat Saleh-Haroun, cinéaste tchadien, qui a réalisé en 2010, Un homme qui crie, est aujourd’hui, un homme inquiet pour l’avenir cinématographique du continent noir et de l’ensemble des pays de la rive Sud.
Le 5 juin, Mahamat Saleh-Haroun a adressé à la ministre de la Culture et de la communication en France, Aurélie Filippetti, un appel à travers une tribune publiée dans les colonnes de Next Libération. Le talentueux cinéaste qui a signé, « Daratt » (2006), « Sexe, Gombo et beurre salé (2008), « Un homme qui crie » (2010), craint que le cinéma du Sud soit encore plus fragilisé suite à un décret mis en place le 23 avril au sujet de la fusion du Fonds Sud et de l’aide aux films en langue étrangère. Le cinéaste tchadien, souligne la spécificité propre de ces deux entités auparavant, « le Fonds Sud apportait un soutien non négligeable aux cinématographies des pays du Sud (Afrique, Amérique latine, Asie et certains pays de l’Europe de l’Est) ; l’aide aux films en langue étrangère était, elle, axée sur les films européens ». Mahamat Saleh-Haroun, précise le distinguo actuel, « A la place du Fonds Sud, qui était une aide destinée aux auteurs et à la création cinématographique, on a désormais un nouveau dispositif « dédié à la coproduction internationale ». Un virage inédit dans la politique française d’aide au développement des cinémas du monde. Je ne doute pas des bonnes intentions qui ont motivé la création de l’aide aux cinémas du monde. Elle a pour objectif de soutenir les cinéastes du monde entier. C’est une bonne chose. Mais quelle sera la place accordée aux cinématographies du Sud dans cette nouvelle configuration ? On sait la difficulté de jeunes auteurs pour parvenir à un projet de coproduction Nord -Sud, étant déjà inespéré d’aboutir parfois à une coproduction transversale, entre les pays de la rive Sud, en proie au manque de financements.


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