Murmures

Le film d’Amadou Thior, Almodou, fait l’objet d’une Fatwa.
juillet 2002 | | Cinéma/TV | Sénégal
Source : message de Mamadou Thior

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Le film « ALMODOU » a été diffusé pour la première fois à la RTS le 02 juillet 2002. Il a connu un énorme succès populaire qui n’a pas été du goût des Maîtres d’Ecoles Coraniques qui comme sur les journaux de la première séquence du film se sont répétés en criant « Un complot contre l’Islam » et ont émis une FATWA sous l’oil bienveillant de l’Etat Sénégalais comme du temps de « KARMEN ». Il faut dire que personne n’est dupe ici. Ils ont organisé à la Radio « Walfadjiri » qui émet sur « World Space », un véritable lynchage médiatique, durant des jours, en direction de ma personne, du film et ont même menacé de brûler la Télévision Nationale en cas de rediffusion de « ALMODOU » et se préparent à m’intenter un procès en bonne et due forme. Voici les griefs et exigences des Islamistes déclinés à la Radio « Walfadjiri » et dans la Presse Ecrite : Le réalisateur a nourri et réalisé le noir dessein de Profaner l’Islam et le Daara avec son film et de ce fait il est déclaré « Ennemi de l’Islam » car étant une menace pour l’Islam et la Umma Islamique Un Procès lui sera intenté pour attaque contre l’Islam et ses symboles que sont les maîtres d’Ecoles Coraniques afin de faire interdire le film « ALMODOU »et punir son Réalisateur. Mais auparavant, le Réalisateur devra, comme le Directeur Général de la RTS dont la Chaîne a diffusé le film, présenter SES EXCUSES PUBLIQUES aux Maîtres d’Ecoles Coraniques et à toute la Umma Islamique.
Cette Campagne virulente d’incitation à la Violence sur moi, mon film et la RTS, a été relayée à l’Assemblée Nationale du Sénégal par l’AFP, le Parti de Moustapha NIASSE, Ancien Premier Ministre et par ailleurs actuel Envoyé Spécial de l’ONU au Congo. En effet, le Président de son Groupe Parlementaire à l’Assemblée Nationale, l’Avocat Maître BABOU s’est fait leur porte-parole pour exiger à l’instar du film « KARMEN », l’interdiction du film « ALMODOU » pour dit-il « Attaque contre l’Islam et la Umma Islamique ». Excusez du peu ! Ces faits extrêmement graves commis par les Islamistes et leurs Obligés de l’Assemblée Nationale, constituent une atteinte sans précédent à la Liberté d’Expression des Cinéastes et une menace directe et sans détours sur leurs propres personnes dans un pays, le Sénégal, perçu comme la « Mère des Démocraties africaines ». De toute façon, mes amis et moi sommes entrain de gérer cela et nous ne nous laisserons pas faire comme avec « Karmen ». Nous avons répliqué dans des quotidiens « Sud » et « Taxi » du 09 juillet 2002, le « Soleil » (du 09 et 13 juillet 2002), « Info 7 » du 13 juillet 2002 ; dans une émission de la RTS, « MELTING POT » de Marième Selly KANE du samedi 13 juillet 2002, et à la Radio SUD dans l’émission « Le Temps de Vivre » de Baba DIOP du dimanche 14 juillet 2002. Ces émissions peuvent certainement être vues ou entendues sur le site web de ces organismes de Communication. Pour information voici des adresses sur le Net : http ://www.sudonline.sn. Et pour le Soleil : www.lesoleil.sn Email : [email protected].
Et comble de malheur, mon film « ALMODOU » subit maintenant les foudres de la Coordination Nationale des Vendeurs de la Lonase, la Loterie d’Etat, qui « condamne (le film) avec la dernière énergie et fustige l’illustration faite de l’image des vendeurs de PMU dans le téléfilm ‘ALMODOU' ». « Très profondément touchés dans leur honneur », disent-ils, ils demandent qu’ « une telle diffamation ne se répète plus afin de préserver la dignité des femmes et des hommes dévoués pour le développement économique du Sénégal. La Coordination se réserve le droit de toute poursuite judiciaire à l’encontre de l’auteur de pareils agissements. » (le Populaire N°800 du 16 juillet 2002) Mais des deux maux (attaques de mon film de la part des Islamistes et des Vendeurs et Vendeuses de PMU), celui des Islamistes recèle le plus de danger de par sa constance dans les faits (fatwas) et sa capacité réelle d’exercer la Violence gratuite et arbitraire avec la passivité de l’Etat.

1. OBJET DE LA CONTROVERSE : Le film est contre l’ISLAM !

Protagonistes : l’Union des Maîtres d’Ecoles Coraniques (MEC) d’une part, D’autre part, les « Consultants & Réalisateurs Associés » principalement le Réalisateur Amadou THIOR.
Les MEC se présentent comme de bons musulmans, boucliers de l’ISLAM qui est menacé, de même que la « Umma » (?) par le film « Almodou » fait par un « yéfér », un suppôt de Satan. Les MEC, à travers la Radio Walfadjiri.
Amadou THIOR se présente comme un Bon Musulman préoccupé par la Problématique de la Mendicité qui réduit les Talibés dans Dakar et les principales villes du pays, à une situation de travailleurs forcés condition sine qua non pour recevoir l’Enseignement Coranique de ces Maîtres.
De ce fait, Amadou THIOR se positionne comme un DEFENSEUR de L’ISLAM contre ces pratiques avilissantes qui ne sauraient plus être la voie royale pour l’apprentissage du Coran pour les enfants musulmans sénégalais. Doit-on accepter de fait la Mendicité comme un Module indispensable de l’Enseignement Coranique des enfants ?
Ce refus de la Mendicité comme Module d’enseignement est basé non seulement sur le Bon sens humanitaire mais surtout sur le Rejet sans équivoque de la Mendicité par le Coran et les Hadiths.
C’est d’ailleurs pourquoi, dans la Umma Islamique, ce phénomène n’est observé qu’au Sénégal et les pays limitrophes qui sont liés par une histoire commune. Point de talibé dans les pays plus fortement et plus anciennement islamisés comme la Mauritanie, l’Algérie, le Maroc, l’Arabie Saoudite, L’Iran, l’Indonésie, les Comores, etc.
Si par extraordinaire les musulmans du Sénégal se prononçaient pour cette option et légalisaient la Mendicité comme Module normal de l’enseignement Coranique, ils devraient quand même se questionner sur le fait que de simple module, la Mendicité est devenue tout un Programme sinon tout le Programme pour ces enfants qui du matin au soir sont dans les rues à mendier et versent, c’est indéniable le fruit de leurs aumônes aux MEC.
Poser cette problématique dans mon film, est-ce ça attaquer l’Islam ?
Dire dans mon film au nom des enfants qui sont l’avenir de ce pays : « Droit à l’Education Coranique Sans Mendier », est-ce ça un crime contre l’Islam ? C’est plutôt, DEFENDRE l’ISLAM contre des pratiques dégradantes car la Mendicité avilit l’Homme et ne saurait être un facteur d’épanouissement.

2. DU DEBAT SUR L’ISLAM

Le débat sur l’Islam ne saurait être un monologue des seuls arabisants qui se positionnent comme les dépositaires de la Connaissance. Ce à quoi, on est entrain d’assister ; En effet, les Arabisants monopolisent le discours sur l’Islam et sa pratique, imposent leur seule vision et interprétation tendancieuse des Ecrits Divins et des Hadiths du Prophète (PSL) et interdisent de fait au Musulman lambda de prendre la parole et même de penser autrement qu’eux.
Or le débat sur l’Islam, sa Pratique au Sénégal, sur des choses et évènements qui l’interpellent doit être l’affaire de tous les Musulmans sénégalais ou non, vivant au Sénégal dans l’écoute et le respect de chacun.

3. DU THEME DU FILM

Le thème de la Mendicité des Talibés a été toujours abordé par les Artistes depuis toujours. Leur hypersensibilité à tout ce qui touche les problèmes humains les prédisposent à être le baromètre de la Société et sa Conscience. Il faut se rappeler, il y a près de 30 ans, la chanson de feu Laye MBOUP, intitulé « Ndongol Daara ». Et plus récemment, « Larabiranane » du groupe de Rap « Pee Frois ». Le film « ALMODOU » n’est que l’illustration des paroles de ces chansons. Si les Autorités laissent faire, il faudra donc qu’elles suivent la Logique de Censure des Arabisants et leur donnent en bonus, la fatwa sur ces deux chansons et d’autres sur le même thème. Ainsi les MEC auront la (fausse satisfaction) d’avoir bandé les yeux du peuple musulman sur leurs exactions sur les enfants qu’ils réduisent à la Mendicité.
En prime, il faudra aussi interdire sinon détruire le film « NIANGANE » de Mahama TRAORE et un autre film sur le thème, du jeune cinéaste Baye Kebson KEBE intitulé « L’Enfant Sacrifié » : c’est l’histoire bouleversante d’Hamady, envoyé pour vivre avec MODOU Xali afin que ce dernier lui enseigne le Coran. Au lieu de cela, Modou utilise Hamady et ses amis en les envoyant faire la manche dans la rue pour entretenir financièrement ses deux femmes.
La logique de « Fatwa facile » condamne d’ores et déjà le prochain film de Ousmane Sembène, « Molaade » sur l’Excision, thème tabou pour les Arabisants du Sénégal qui considèrent cette pratique antéislamique (datée au moins de l’époque pharaonique) comme une recommandation de l’Islam en dépit de son inexistence dans le Coran et les Hadiths authentiques du Prophète (PSL).
Le film ne choque pas en fait mais PERTURBE tout simplement un FONDS de COMMERCE juteux pour les marabouts qui viennent s’installer au niveau des grandes villes. Et à un autre niveau, la Misère des Talibés est un FONDS de COMMERCE pour une certaine catégorie d’Islamistes pour capter les importants fonds de solidarité en Pétrodollars octroyés par les riches Pays Arabes mais surtout les riches Princes Musulmans qui veulent sincèrement contribuer à l’éradication de cette misère qu’on leur présente. Le film ouvre les yeux de tout le monde sur ces subterfuges. D’abord, les Parents qui risquent d’être plus vigilants sur le sort de leurs enfants mais aussi ces Bailleurs Arabes qui risquent de bloquer la manne financière, au mieux de regarder de plus près à l’utilisation de leur argent dans cette affaire. C’est pourquoi, pour garder cachés les sordides dessous de ce problème et la misère de ces enfants, les Islamistes qui vivent de cela se comportent comme des écorchés vifs dès qu’on touche à ce problème qu’ils considèrent comme leur Chasse Gardée. Leur technique de préservation de ce triste « Business » : « Crier au Complot contre l’Islam » dès quelqu’un d’autre s’aventure à en parler.
Mais il FAUT QUE CELA CESSE ! sinon, les Pays Arabes comme le reste du Monde, l’ONU, le G8, l’OCI, etc., feront des Conditionnalités au Financement du Développement des Pays concernés, relatives au respect des Droits Humains surtout ceux des Enfants, des Femmes et des Minorités.
A défaut de pouvoir parvenir à un Changement de cette situation par cette méthode, Il risque d’arriver un jour, que la Umma Islamique et les Pays Arabes d’abord, l’Union Africaine, les Pays Développés et l’ONU, fassent valoir un Droit de Vigilance voire D’INGERENCE HUMANITAIRE dans ces pays pour régler définitivement le sort de ces « Enfants-Talibés » qu’on fait travailler de manière indigne c’est-à-dire par la Mendicité.
Alors que la MENDICITE EST BANNIE PAR L’ISLAM et ne saurait être homologuée même par la Tradition Africaine Sénégalaise comme un Module dans l’Enseignement Coranique qui est Universelle dans son Respect de l’Intégrité de l’individu musulman notamment l’Enfant. L’ETAT Sénégalais, la Coopération Arabe et l’OCI, doivent contribuer à faire jeter les masques sur ces affaires d’ordre purement social que les Islamistes -Affairistes du Sénégal veulent habiller des habits de la Religion Islamique pour mieux s’en servir et mendier des Pétrodollars.

4. DE LA COMMISSION DE CENSURE DU MINISTERE DE LA CULTURE / PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE

L’interdiction de fait par les Arabisants à la RTS de diffuser l’ouvre de Cheikh Tidiane DIOP de Daray Kocc, intitulé « LES 4 Vieillards dans le Vent » sur la corruption et les conflits bassement matériels dans les mosquées et celle au Cinéma récemment de « KARMEN » de Jo Gaye Ramaka, nous amènent à dire que la responsabilité de l’Etat est engagée. Il doit, soit : – remettre au goût du jour la Commission de Censure qui pourrait être logée à l’assemblée Nationale qui représente tout le peuple même les Arabisants afin qu’elle puisse statuer une bonne fois pour toutes sur tel ou tel film. Ainsi les cinéastes sauront sur quel pied danser. – Soit laisser de manière officielle les arabisants dicter leur Loi sur l’Audiovisuel pour que les Cinéastes sachent que leurs films sont bel et bien interdits par les Religieux avec l’aval tacite du Gouvernement et de l’Assemblée nationale. Car étant en pays de droit, il faudra bien que l’une ou l’autre structure officielle (Gouvernement) ou officieuse (les Religieux) statue. Il faut constater que cette Commission de Censure Religieuse officieuse est illégale fonctionne et s’enorgueillit des interdictions de films cités plus hauts. Et dire que nous avons voté pour l’Alternance afin d’échapper au règne de l’Arbitraire et du Terrorisme intellectuel voire physique de tout lobby aussi économique, social que religieux.

5. DE la FATWA sur le Film, DU PROCES INTENTE AU REALISATEUR et du Rôle de la Radio « WALFADJIRI » dans cette affaire

Etant en pays de droit, les Arabisants en particulier les MEC, en plus du droit de critiquer l’ouvre en question, ont aussi le droit d’ester en justice s’ils considèrent que le film leur porte préjudice. Mais cela leur donne-t-il le droit d’appeler, d’inciter au Meurtre des auteurs, à l’Incendie (de la RTS) à travers la nouvelle « Radio Mille Collines » qu’est devenue la « Radio Walfadjiri » La technique de cette radio est la même que celle sinistrement célèbre du RWANDA : un groupe ethnique,(ici religieux) avait accaparé les ondes de la Radio et commencé une propagande haineuse incitant les auditeurs à réagir en chauffer les esprits jusqu’au point culminant. Au Rwanda, ce fut le GENOCIDE. Ici, c’est d’abord les FATWAS et peut-être les meurtres et saccages au nom des objectifs de ces Maîtres d’Ecoles Coraniques. La même technique avait été adoptée pour la Campagne contre « KARMEN » et maintenant avec « ALMODOU ». Cependant avec Walfadjiri, on y ajoute une petite nuance plus cynique voire très vicieuse pour sauver des apparences d’ « impartialité » : Au bout de cette campagne d’information (désinformation) déséquilibrée à dessein, il est offert à la victime de s’offrir à l’antenne pour se voir étriper en direct (Meurtre en Direct) par ces auditeurs et leurs complices journalistes et animateurs sous soi-disant un vain « Droit de Réponse ». Le Réalisateur de « ALMODOU » n’a même pas eu ce « privilège ». NB : mais, il faut que les auteurs de ces manipulations sachent qu’ils répondront de leur responsabilité dans ce genre d’aventure dangereuse pour les citoyens et la Nation comme ceux de la « Radio Mille Collines » ont répondu devant l’Humanité pour Crimes.

6- DE LA POSITION DES RELIGIEUX MUSULMANS FACE AUX EXACTIONS SUR LES TALIBES (Violences, Pédophilie, etc.)

Quand des cas de pédophilie avérés lui ont été signalés dans l’Eglise Catholique Américaine et Française, le PAPE a pris ses responsabilités malgré des tentatives d’Evêques pour étouffer les affaires, en les sanctionnant et en les livrant à la justice de leurs pays respectifs. Quand il en a été de même au niveau de l’Ecole française, le Ministère français de l’Education non seulement a fait sévir la justice mais surtout a mis en place une Politique de Prévention de la Pédophilie en réalisant et diffusant des Spots de Sensibilisation en direction des enfants pour leur faire appréhender les techniques d’approches vicieuses des maîtres pédophiles. Est-ce que l’Ensemble de la Profession Enseignante Française s’est senti visée et déshonorée par ces clips anti-pédophiles ? Non ! elle ne s’est pas sentie morveuse comme nos fameux Maîtres d’Ecoles Coraniques du Sénégal.
Pourtant, quand ici au Sénégal, des Talibés sont battus à mort, violés, exploités comme travailleurs forcés par des Maîtres Coraniques, les Autorités Religieuses, les Associations Professionnelles et ONG islamiques, non seulement ne condamnent pas ces Brebis Galeuses pour s’en démarquer. Mais pire, elles s’immiscent dans les affaires judiciaires et interviennent pour les faire libérer. Tout ceci heurte la Conscience des Musulmans que nous sommes et nous a poussé à traiter du sujet en film sans Hypocrisie en nous basant sur des faits réels non évoqués d’ailleurs dans le fonds (le phénomène de la Pédophilie par exemple).

7- DE LA CARRIERE FUTURE DU FILM « ALMODOU »

Compte tenu qu’avec cette Fatwa, mon film risque d’être condamné au placard, je voudrais saisir désormais toutes les occasions qui pourront se présenter à moi pour donner une longue vie à mon ouvre et continuer ainsi avec mon film à défendre la cause des enfants. En effet, que vaudraient Mille Fatwas sur un film, s’il est possible de le vendre à des Chaînes de Télévision Satellitaires (CFI, TV5, etc.) et à des Sites Web qui sont captés dans le ou les Pays responsables de ces censures ? Mais aussi de pouvoir les faire tourner dans des festivals ?
D’ailleurs, dans cet ordre d’idées, le film est invité au prochain Festival de la Diaspora Africaine de New-York qui aura lieu en novembre-décembre 2002. Mais les organisateurs exigent que le film soit sous-titré en Anglais et se propose ensuite de le distribuer aux USA et au Canada Anglophone.
Dakar, le 15 juillet 2002
Amadou THIOR Producteur-Réalisateur Auteur du film « ALMODOU »

ALMODOU

Un film de/ A film by : Amadou THIOR – 2000. Format : Video Betacam SP. Durée : 85 mn
Distinctions : Prix Plan International au FESPACO 2001 Prix Meilleure Interprétation Masculine au FESTEL 2002 de Yaoundé. Cameroun Sélections aux Festivals de Milan 2001 / « Vues d’Afrique » 2002 de Montréal. Canada

SYNOPSIS : Modou jeune villageois de douze ans (12 ans) est un talibé (élève de l’école coranique) du peu exemplaire Maître (marabout) Serigne qui vit de la mendicité de ses petits disciples. Après avoir fugué, Modou est ramené à Serigne par son propre père. Modou parvient à échapper du joug de son terrible et vénal maître grâce à la complicité de Mère Coumba, une vendeuse de beignets et de café qui s’est entichée de lui.
Modou is a twelve (12) year old boy who attends a coranic school. His master, Serigne makes a living by his student’s beggaries. One day, Modou escapes from the school but he’s caught and taken back to the coranic school by his own father. He succeeded to get out of the grip of the horrible man with the help of a lady : Mother Coumba, a coffee and cake saleswoman who was attracted by the young creature.
FICHE/ CREDITS : Réalisation / Direction : Amadou THIOR Scénario / Screenplay : Amadou THIOR Image / Camera : Médoune NDIAYE Son / Sound : Jules DIAGNE / Lamine FALL Production : Assane DIAGNE Interprétation/ Cast : Doudou Guillaume FAYE / Bassirou DIAKHATE / Ndèye Fatou DIONE / Dié Astou DIOP / Mamadou PENE Babacar DIOP Tony / Moustapha NIANG / Djibril GUEYE Format : BETACAM SP Durée/Time : 85mn Version originale / Original version : Wolof / Français Wolof/ French Production et distribution/ Production and sales : Consultants et Réalisateurs
Associés n° 2017 Usine Bène
Tally Dakar SENEGAL
Tel/ Fax : (221) 824 45 30
AMADOU THIOR
Né le 23 juillet 1951 à Boulel au Sénégal, il étudie le cinéma à l’Ecole Nationale Louis Lumière / Promotion 1977. Il a à son actif plusieurs années de réalisation à la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS) et à l’Office du Cinéma du Ministère de la Culture du Sénégal. En 1985, il obtient le Grand Prix de la CEE (Communauté Economique Européenne) au FESPACO avec le film « Xarek-Maral » comme Meilleur Film de court- métrage sur le Développement. Il a aussi participé à la réalisation de « Camp de Thiaroye » et de « Guelwaar » de Ousmane SEMBENE. Au FESPACO 2001, il obtient le Prix Spécial « PLAN International » du Film de Long-métrage pour les Enfants avec « ALMODOU » le film présenté ci-dessus.
Born on 23rd July 1951 in Boulel (Senegal), He studied film at the Ecole Nationale Louis Lumière. He has several years’ experience as a director for the Film Department of the Ministry of Culture in Senegal and for the RTS, Senegalese Radio and Television Broadcast Company. In 1985, he won the EEC Prize at FESPACO for the best film on development with  » Xareek Maral ». He also worked on  » Camp de Thiaroye » and  » Guelwaar », by SEMBENE Ousmane. In 2001, he won the  » PLAN International » Special Prize at FESPACO for the best long feature film about Children with  » ALMODOU » presented here. FILMOGRAPHIE : Xareek Maral.16mm. Cm. Doc. 1985 / Exchange cross road. Video.Cm. Doc. 1994 Mariage Précoce.16mm.Cm.Fiction. 1995 /Almodou. LM. Vidéo BetaSP. Fiction. 2000
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