Fiche Personne
Musique
Théâtre
Cinéma/TV
Danse
Bruno Muel
Réalisateur/trice, Producteur/trice
France
Français
Cinéaste, cameraman, reporter, écrivain, producteur.
Une vie engagée à prouver par ses actes que la fraternité existe, qu’un individu par son courage et sa sincérité peut modifier à son échelle le cours des choses, que les images peuvent avoir un autre rôle à jouer dans l’histoire que celui de la falsification. Bruno Muel a filmé l’Indépendance en Algérie, le combat révolutionnaire en Colombie, les luttes ouvrières en France. Il a témoigné de la répression sanglante au Chili, de l’exploitation capitaliste barbare en Centrafrique, de la résistance des Kurdes en Irak. Il a participé en acteur essentiel à toute l’expérience des Groupes Medvedkine, et en tant qu’opérateur à de nombreux films, notamment à l’encore trop méconnu Festival Panafricain d’Alger.
Son chef d’oeuvre désormais classique, Avec le sang des autres (texte de la sociologue Francine Muel-Dreyfus), offre une analyse magistrale de la privation de soi dans le monde capitaliste à partir du cas exemplaire de l’usine Peugeot à Sochaux (…). L’oeuvre de Bruno Muel constitue une fusion spontanée et hautement stylée de ce que la tradition nous enjoint de diviser donc d’affaiblir : témoigner, lutter, provoquer, analyser, représenter, agir, capter, intervenir, critiquer.
Son parcours dessine une figure de créateur qui conjoint harmonieusement le travailleur, l’intellectuel, l’artiste, le guerillero, le militant révolutionnaire, l’esprit libre et indépendant. Il a lutté contre des ennemis très puissants : le colonialisme français, l’armée gouvernementale colombienne, la dictature de Pinochet, les censeurs du PCF, la maladie (sur ce dernier point, il a réalisé un film, Rompre le secret, en 1982), et il a transformé chacun de ses combats en création. (On notera que sur la durée, il les a tous vaincus.) Il a travaillé avec Jean-Pierre Thorn et produit Renaud Victor. On peut appliquer à Bruno Muel la formule par laquelle il a décrit l’un de ses amis du FLN dans son roman autobiographique Le Baume du tigre (1979) : un esprit rebelle à toute colonisation. Ses films représentent un fleuron visuel de l’humanisme critique et, pour le dire avec simplicité, on se sent plus heureux, plus encouragé à vivre et à combattre, de les avoirs vus et de savoir qu’ils existent.
Nicole Brenez (5ème festival ItinErrance, 2010 – LES YEUX DANS LE MONDE
Une vie engagée à prouver par ses actes que la fraternité existe, qu’un individu par son courage et sa sincérité peut modifier à son échelle le cours des choses, que les images peuvent avoir un autre rôle à jouer dans l’histoire que celui de la falsification. Bruno Muel a filmé l’Indépendance en Algérie, le combat révolutionnaire en Colombie, les luttes ouvrières en France. Il a témoigné de la répression sanglante au Chili, de l’exploitation capitaliste barbare en Centrafrique, de la résistance des Kurdes en Irak. Il a participé en acteur essentiel à toute l’expérience des Groupes Medvedkine, et en tant qu’opérateur à de nombreux films, notamment à l’encore trop méconnu Festival Panafricain d’Alger.
Son chef d’oeuvre désormais classique, Avec le sang des autres (texte de la sociologue Francine Muel-Dreyfus), offre une analyse magistrale de la privation de soi dans le monde capitaliste à partir du cas exemplaire de l’usine Peugeot à Sochaux (…). L’oeuvre de Bruno Muel constitue une fusion spontanée et hautement stylée de ce que la tradition nous enjoint de diviser donc d’affaiblir : témoigner, lutter, provoquer, analyser, représenter, agir, capter, intervenir, critiquer.
Son parcours dessine une figure de créateur qui conjoint harmonieusement le travailleur, l’intellectuel, l’artiste, le guerillero, le militant révolutionnaire, l’esprit libre et indépendant. Il a lutté contre des ennemis très puissants : le colonialisme français, l’armée gouvernementale colombienne, la dictature de Pinochet, les censeurs du PCF, la maladie (sur ce dernier point, il a réalisé un film, Rompre le secret, en 1982), et il a transformé chacun de ses combats en création. (On notera que sur la durée, il les a tous vaincus.) Il a travaillé avec Jean-Pierre Thorn et produit Renaud Victor. On peut appliquer à Bruno Muel la formule par laquelle il a décrit l’un de ses amis du FLN dans son roman autobiographique Le Baume du tigre (1979) : un esprit rebelle à toute colonisation. Ses films représentent un fleuron visuel de l’humanisme critique et, pour le dire avec simplicité, on se sent plus heureux, plus encouragé à vivre et à combattre, de les avoirs vus et de savoir qu’ils existent.
Nicole Brenez (5ème festival ItinErrance, 2010 – LES YEUX DANS LE MONDE
Films(s)
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A Luta continuaCourt-métrage – 1977Court-métrage sur un gamin de Luanda. En 1975 et en 1977, à l’occasion d’une mission de formation de jeunes cinéastes angolais mandatée par le Parti communiste français, Marcel Trillat, Antoine Bonfanti et Bruno Muel …Bruno Muel est lié(e) à ce film en tant que réalisateur/trice
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Guerre du peuple en AngolaMoyen-métrage – 1975En 1975 et en 1977, à l’occasion d’une mission de formation de jeunes cinéastes angolais mandatée par le Parti communiste français, Marcel Trillat, Antoine Bonfanti et Bruno Muel ont rapporté ce film ainsi qu’un court-mé…Bruno Muel est lié(e) à ce film en tant que réalisateur/trice
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SanghaCourt-métrage – 1968« Tourné seul avec une petite caméra Beaulieu. La Centrafrique en ce début 1968 vient de libéraliser la prospection du diamant. La vie du pays est désorganisée, les sociétés minières et les acheteurs européens s’en sorte…Bruno Muel est lié(e) à ce film en tant que réalisateur/trice
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