Fiche Personne
Arts plastiques

Marius Dansou

Artiste multimédia, Eclairagiste
Bénin

Français

MARIUS DANSOU

Marius Dansou vit et travaille à Cotonou au Bénin.
Après son cursus scolaire il se dirige vers les arts plastiques en dessinant des formes dans du bois. C?est ce qui lui vaut une attention toute particulière de Dominique Zinkpè, qui petit à petit l?embarque sur son bateau artistique. Tout en étant assistant de D. Zinkpè, Marius se crée son environnement et sa touche artistique au travers de masques en bois de pirogue. Le masque, celui que l?on dessine sur son visage, celui qui cache un sentiment, celui qui s?empreinte dans le bois, âmes de toutes ces personnes qui utilisent les pirogues pour pêcher, ou traverser une rive à l?autre.
Un sentiment retracé, une histoire raconté, celle que le bois garde gravé dans ses fibres. Marius va les chercher ou simplement elles viennent à lui, devant ses yeux : une chimère d?expressions qu?il fait ressortir dans sa sculpture. Empreinte d?une société africaine, d?un passage.
Le masque que l?on retrouve dans différentes cultures, donne une autre peau à celui qui le porte : un autre visage.
Les masques de Marius ne se portent pas ils vivent accrochés au mur. Souvent un seul ?il est présent représenté par une pièce mécanique. Où la bouche en forme de « o » parle de ses aventures. La rencontre du mastic peint avec le bois de pirogue donne l?élan d?une joue ou d?une paupière extrait d?un sentiment. De cette pratique en découle les masques en fer, qui sont l?addition de fer ou formes métalliques contrairement au bois qui est creusé ou taillé.
Pour Marius le fer, n?est pas un fil à retordre. Il en fait un crayon ; celui qui dessine une expression et qui relie les différentes pièces de fer provenant de quelconques voitures ou motos égarées. Il transforme le rôle fonctionnel de l?élément en une utilité plastique et esthétique. La fonction technique de l?objet est effacée par le miroitement du fer qui la compose et qui s?associe avec les lignes du masque.
Nous sommes alors face à un masque. Celui-ci ne contient pas l?esprit des ancêtres, il n?est pas non plus objet de culte. Il s?inscrit dans le réel de l?artiste. Il marque un temps, un instant : une facette de vie.
Il ne cache pas mais montre.


Projet sur les tresses africaines :
Marius Dansou a commencé un projet autour de Ayônounda (nattes en fongbe). Il part sur les traces de ses mères pour ratrapper le souvenir du sens des coiffures et leur formes. O?JeiKere l?a fait avec son appareil photo. Marius tout en s?appuyant sur ses pères, va continuer à tordre le fer pour parler de la coiffe. Ceci, pas simple réécriture d?une société, mais mélange et rencontre avec aujourd?hui. Sculpter la contemporanéité des têtes qui l?entoure.
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