Fiche Personne
Théâtre
Cinéma/TV
Youssef Chahine
Réalisateur/trice, Acteur/trice, Scénariste
Égypte
Français
Youssef Gabriel Chahine (يوسف جبريل شاهين) est né le 25 janvier 1926 à Alexandrie en Égypte.
Après des études au Victoria College et à l’Université d’Alexandrie, il part pour les États-Unis en 1947, où il effectue deux années d’études de cinéma et d’art dramatique au Pasadena Play House près de Los Angeles, en Californie. De retour en Égypte, il tourne, en 1950, son premier film, la comédie Papa Amine. Il est, à vingt-quatre ans, l’un des plus jeunes réalisateurs égyptiens. Tenté par le néo-réalisme, il réalise en 1951, Le Fils du Nil. Avec ce film, il participe pour la première fois au Festival de Cannes. À partir de cette période, il ne cesse de tourner, alternant les genres, de la comédie, au cinéma d’aventures, en passant par le mélodrame et la comédie musicale. En 1954, il présente pour la première fois Omar Sharif dans Ciel d’enfer, à ses côtés, Faten Hamama, qu’il dirige de nouveau en 1956, dans Les Eaux noires. Il enchaîne avec Tu es mon amour et Adieu mon amour en 1957. En 1958, il réalise et joue le rôle principal dans Gare centrale, point d’orgue de la première partie de sa carrière. Pour autant, le film connaît un échec cuisant lors de sa sortie. Il aborde alors sa période de maturité, soutenue par une prise de conscience politique. Il signe ainsi deux films aux accents nationalistes, Gamila l’Algérienne en 1958, et Saladin en 1963. Victime de tracasseries administratives, il s’exile au Liban en 1965. Il y tourne avec Feyrouz Le Vendeur de bagues avant de revenir en Égypte en 1968. L’année suivante, il tourne La Terre, un hymne aux paysans égyptiens. Avec Le Choix en 1970 et Le Moineau en 1974, le début des années 70 le voit s’interroger sur les problèmes de la société contemporaine égyptienne. En 1979, il présente Alexandrie? pourquoi ? au Festival de Berlin. C’est la consécration internationale, il obtient l’Ours d’Argent et le Grand Prix du Jury. Le film, où il se met en scène avec une singulière liberté de ton, est le premier volet de ce qui deviendra par la suite une trilogie autobiographique comprenant La Mémoire en 1982, et Alexandrie encore et toujours en 1990. Entre-temps, il aura replongé dans l’histoire égyptienne, et signé Adieu Bonaparte en 1984. En 1994, il tourne L’Émigré, un projet qu’il rêvait de réaliser depuis les années 50, dont l’histoire est inspirée du récit biblique sur Joseph, le fils de Jacob. Le film est son plus grand succès commercial en Égypte, mais sa liberté de ton lui vaudra les foudres de certains extrémistes religieux. Malgré cela, il persiste à vouloir explorer la polyphonie du monde. Il enchaîne avec Le Destin présenté en 1997 à Cannes, où il reçoit le Grand Prix du 50ème anniversaire du Festival pour l’ensemble de son oeuvre. En 1999, il tourne L’Autre et deux ans plus tard Silence? on tourne. Alexandrie? New York clôture la Section Un Certain Regard au Festival de Cannes 2004.
Le Chaos en 2007 clôt sa carrière ainsi qu’un court commandé par le festival de Cannes et présenté en 2007 dans « Chacun son cinéma ».
Il est décédé le 27 juillet 2008 au Caire après un mois de coma dû à une hémorragie cérébrale.
Filmographie complète :
* 1950 : Papa Amine (Father Amine)
* 1951 : Le Fils du Nil (Son of the Nile)
* 1953 : La Dame du train (Lady One the Train)
* 1953 : Femmes sans hommes (Women without Men)
* 1954 : Ciel d’enfer (The Blazing Sky)
* 1954 : Le Démon du désert (Desert Devil)
* 1956 : Les Eaux noires (Dark Waters)
* 1957 : Adieu mon amour (Farewell My Love)
* 1957 : C’est toi mon amour (My One and Only Love)
* 1958 : Gare centrale (Cairo : Central Station)
* 1958 : Djamila l’Algérienne (Jamila, the Algerian)
* 1959 : A toi pour toujours (Forever Yours)
* 1960 : Entre tes mains (In Your Hands)
* 1961 : L’Appel des amants (A Lover’s Call)
* 1961 : Un homme dans ma vie (A Man in My Life)
* 1963 : Saladin (Saladin the Victorious)
* 1964 : L’Aube d’un jour nouveau (Dawn of a New Day)
* 1965 : Le Vendeur de bagues (The Ring Seller)
* 1968 : Ces gens du Nil/Un jour sur le Nil (Those People of the Nile)
* 1969 : La Terre (The Earth)
* 1970 : Le Choix (The Choice)
* 1971 : Sables d’or (Golden Sands)
* 1972 : Le Moineau (The Sparrow)
* 1976 : Le Retour de l’enfant prodigue (The Return of the Prodigal Son)
* 1978 : Alexandrie, pourquoi ? (Alexandria… Why?)
* 1982 : La Mémoire (An Egyptian Story)
* 1985 : Adieu Bonaparte
* 1986 : Le Sixième Jour (The Sixth Day)
* 1990 : Alexandrie encore et toujours (Alexandria Again and Forever)
* 1994 : L’Emigré (The Emigrant)
* 1997 : Le Destin (Destiny)
* 1999 : L’Autre (The Other)
* 2001 : Silence… on tourne (We’re Rolling)
* 2002 : 11’09’01 September 11 (film collectif)
* 2004 : Alexandrie… New York (Alexandria… New York)
* 2007 : Le Chaos (Chaos)
* 2007 : Chacun son cinéma (To Each His Cinema) (film collectif)
Après des études au Victoria College et à l’Université d’Alexandrie, il part pour les États-Unis en 1947, où il effectue deux années d’études de cinéma et d’art dramatique au Pasadena Play House près de Los Angeles, en Californie. De retour en Égypte, il tourne, en 1950, son premier film, la comédie Papa Amine. Il est, à vingt-quatre ans, l’un des plus jeunes réalisateurs égyptiens. Tenté par le néo-réalisme, il réalise en 1951, Le Fils du Nil. Avec ce film, il participe pour la première fois au Festival de Cannes. À partir de cette période, il ne cesse de tourner, alternant les genres, de la comédie, au cinéma d’aventures, en passant par le mélodrame et la comédie musicale. En 1954, il présente pour la première fois Omar Sharif dans Ciel d’enfer, à ses côtés, Faten Hamama, qu’il dirige de nouveau en 1956, dans Les Eaux noires. Il enchaîne avec Tu es mon amour et Adieu mon amour en 1957. En 1958, il réalise et joue le rôle principal dans Gare centrale, point d’orgue de la première partie de sa carrière. Pour autant, le film connaît un échec cuisant lors de sa sortie. Il aborde alors sa période de maturité, soutenue par une prise de conscience politique. Il signe ainsi deux films aux accents nationalistes, Gamila l’Algérienne en 1958, et Saladin en 1963. Victime de tracasseries administratives, il s’exile au Liban en 1965. Il y tourne avec Feyrouz Le Vendeur de bagues avant de revenir en Égypte en 1968. L’année suivante, il tourne La Terre, un hymne aux paysans égyptiens. Avec Le Choix en 1970 et Le Moineau en 1974, le début des années 70 le voit s’interroger sur les problèmes de la société contemporaine égyptienne. En 1979, il présente Alexandrie? pourquoi ? au Festival de Berlin. C’est la consécration internationale, il obtient l’Ours d’Argent et le Grand Prix du Jury. Le film, où il se met en scène avec une singulière liberté de ton, est le premier volet de ce qui deviendra par la suite une trilogie autobiographique comprenant La Mémoire en 1982, et Alexandrie encore et toujours en 1990. Entre-temps, il aura replongé dans l’histoire égyptienne, et signé Adieu Bonaparte en 1984. En 1994, il tourne L’Émigré, un projet qu’il rêvait de réaliser depuis les années 50, dont l’histoire est inspirée du récit biblique sur Joseph, le fils de Jacob. Le film est son plus grand succès commercial en Égypte, mais sa liberté de ton lui vaudra les foudres de certains extrémistes religieux. Malgré cela, il persiste à vouloir explorer la polyphonie du monde. Il enchaîne avec Le Destin présenté en 1997 à Cannes, où il reçoit le Grand Prix du 50ème anniversaire du Festival pour l’ensemble de son oeuvre. En 1999, il tourne L’Autre et deux ans plus tard Silence? on tourne. Alexandrie? New York clôture la Section Un Certain Regard au Festival de Cannes 2004.
Le Chaos en 2007 clôt sa carrière ainsi qu’un court commandé par le festival de Cannes et présenté en 2007 dans « Chacun son cinéma ».
Il est décédé le 27 juillet 2008 au Caire après un mois de coma dû à une hémorragie cérébrale.
Filmographie complète :
* 1950 : Papa Amine (Father Amine)
* 1951 : Le Fils du Nil (Son of the Nile)
* 1953 : La Dame du train (Lady One the Train)
* 1953 : Femmes sans hommes (Women without Men)
* 1954 : Ciel d’enfer (The Blazing Sky)
* 1954 : Le Démon du désert (Desert Devil)
* 1956 : Les Eaux noires (Dark Waters)
* 1957 : Adieu mon amour (Farewell My Love)
* 1957 : C’est toi mon amour (My One and Only Love)
* 1958 : Gare centrale (Cairo : Central Station)
* 1958 : Djamila l’Algérienne (Jamila, the Algerian)
* 1959 : A toi pour toujours (Forever Yours)
* 1960 : Entre tes mains (In Your Hands)
* 1961 : L’Appel des amants (A Lover’s Call)
* 1961 : Un homme dans ma vie (A Man in My Life)
* 1963 : Saladin (Saladin the Victorious)
* 1964 : L’Aube d’un jour nouveau (Dawn of a New Day)
* 1965 : Le Vendeur de bagues (The Ring Seller)
* 1968 : Ces gens du Nil/Un jour sur le Nil (Those People of the Nile)
* 1969 : La Terre (The Earth)
* 1970 : Le Choix (The Choice)
* 1971 : Sables d’or (Golden Sands)
* 1972 : Le Moineau (The Sparrow)
* 1976 : Le Retour de l’enfant prodigue (The Return of the Prodigal Son)
* 1978 : Alexandrie, pourquoi ? (Alexandria… Why?)
* 1982 : La Mémoire (An Egyptian Story)
* 1985 : Adieu Bonaparte
* 1986 : Le Sixième Jour (The Sixth Day)
* 1990 : Alexandrie encore et toujours (Alexandria Again and Forever)
* 1994 : L’Emigré (The Emigrant)
* 1997 : Le Destin (Destiny)
* 1999 : L’Autre (The Other)
* 2001 : Silence… on tourne (We’re Rolling)
* 2002 : 11’09’01 September 11 (film collectif)
* 2004 : Alexandrie… New York (Alexandria… New York)
* 2007 : Le Chaos (Chaos)
* 2007 : Chacun son cinéma (To Each His Cinema) (film collectif)
English
Birth: 1926 (Alexandria)
Death: July 27, 2008 (Cairo)
Youssef Chahine was born in 1926 in Alexandria (Egypt), and studied at Alexandria University and the Pasadena Playhouse. He was awarded the Grand Prix du Cinquantième Anniversaire for lifetime achievement at the 1997 Cannes Film Festival. His films include Father Amin (50), Son of the Nile (51), The Blazing Sky (54), The Iron Gate (58), Saladin (63), The Land (69), The Sparrow (73), The Return of the Prodigal Son (76), Alexandria? Why? (78), An Egyptian Story (82), Adieu Bonaparte (85), Alexandria: Again and Forever (90), Destiny (97), The Other (99), Alexandria? New York (04), Chacun son cinéma (segment, 07) and Chaos (co-director, 07).
Chahine’s career epitomizes the essence of’lifetime achievement:’ he has worked as a director for over 50 years and has helmed over 40 films, and his work stands comparison to Fellini, Bergman, and Kurosawa, with its roots in popular Arabic culture. He has been garlanded with honours from Cannes and other prestigious festivals, and has collaborated with the great Egyptian intellectuals Naguib Mahfouz and Abderrahman Cherkaoui.
Chahine is credited with launching the career of the great Omar Sharif, and has directed the’Lady of the Arab Screen’ Faten Hamama, as well as Italian-Egyptian singer Dalida. He has also worked with the Lebanese diva Fayrouz in the film of the Rahbani musical Bayah el Kahwatem (The Ring Seller).
Chahine is considered one of the most independent Arab filmmakers, producing films that are often intensely autobiographical, even at his own expense. His work is not without controversy: he was threatened with prison during the writing of Salah Elddine (1963), and The Emigrant (1997) sparked opposition from religious groups opposed to the depiction of religious figures in cinema.
Death: July 27, 2008 (Cairo)
Youssef Chahine was born in 1926 in Alexandria (Egypt), and studied at Alexandria University and the Pasadena Playhouse. He was awarded the Grand Prix du Cinquantième Anniversaire for lifetime achievement at the 1997 Cannes Film Festival. His films include Father Amin (50), Son of the Nile (51), The Blazing Sky (54), The Iron Gate (58), Saladin (63), The Land (69), The Sparrow (73), The Return of the Prodigal Son (76), Alexandria? Why? (78), An Egyptian Story (82), Adieu Bonaparte (85), Alexandria: Again and Forever (90), Destiny (97), The Other (99), Alexandria? New York (04), Chacun son cinéma (segment, 07) and Chaos (co-director, 07).
Chahine’s career epitomizes the essence of’lifetime achievement:’ he has worked as a director for over 50 years and has helmed over 40 films, and his work stands comparison to Fellini, Bergman, and Kurosawa, with its roots in popular Arabic culture. He has been garlanded with honours from Cannes and other prestigious festivals, and has collaborated with the great Egyptian intellectuals Naguib Mahfouz and Abderrahman Cherkaoui.
Chahine is credited with launching the career of the great Omar Sharif, and has directed the’Lady of the Arab Screen’ Faten Hamama, as well as Italian-Egyptian singer Dalida. He has also worked with the Lebanese diva Fayrouz in the film of the Rahbani musical Bayah el Kahwatem (The Ring Seller).
Chahine is considered one of the most independent Arab filmmakers, producing films that are often intensely autobiographical, even at his own expense. His work is not without controversy: he was threatened with prison during the writing of Salah Elddine (1963), and The Emigrant (1997) sparked opposition from religious groups opposed to the depiction of religious figures in cinema.
Films(s)
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