Fiche Personne
Cinéma/TV
Brahim Hadjadj
Acteur/trice, Comédien(ne)
(Homme)
Algérie
©
Français
Brahim Hadjadj (براهيم حجاج), né le 31 janvier 1934 à Médéa, en Algérie et décédé le 8 mars 1996 à Alger, est un acteur algérien.
La carrière cinématographique de Brahim Hadjadj commence avec le film "La Bataille d'Alger" (1966), réalisé par l'Italien Gillo Pontecorvo. L'acteur de 32 ans y tiens le premier rôle, celui du héros révolutionnaire algérien Ali Ammar (1930-1957), connu dans l'imaginaire populaire sous le pseudonyme "Ali La Pointe" qu'il portait durant sa période de lutte contre l’armée coloniale française, décédé lors du bombardement de leur cachette de la Casbah par les colonisateurs français. Le film, basé sur des faits réels, raconte l’attaque de la Casbah d’Alger fief de la résistance et des révolutionnaires, très importante dans le processus qui a conduit l’Algérie à son indépendance, dont Yacef Saâdi (1928-2021), figure de proue historique, a participé à l'écriture du scénario et à la production, joue son véritable personnage dans le film.
Initialement interdit en France, la première sortie du film sur les écrans français date de 1970 et s’accompagne de nombreuses menaces et pressions, allant jusqu’à des attentats perpétrés contre des salles de cinéma. La torture utilisée par l'armée française et montrée dans le film fut l'une des raisons de sa censure jusqu'en 2004, date à laquelle il est finalement montré au Festival de Cannes… Le film recevra, entre autres, le Lion d'Or à la Mostra de Venise en 1966, Pontecorvo recevra l’Oscar du meilleur réalisateur en 1979…. La diffusion de «La Bataille d’Alger » sera planétaire. Selon le classement établi par Sight & Sound, revue de cinéma du British Film Institute, La Bataille d’Alger est classé 48ème sur les 50 meilleurs films de tous les temps. Le film sert de modèle d’instruction théorique dans les écoles militaires et techniques, pour comprendre la logique la guérilla en milieu urbain.
Dans ce succès planétaire, Brahim Hadjadj devient le visage rayonnant de l’Algérie. Une Algérie séculaire, mais jeune nation indépendante comme son héro et ses aspirations de liberté « Un seul héro, le peuple », fief des pays non alignés à l’impérialisme, et «Mecque » des révolutionnaires comme Che Guevara, Nelson Mandela, Le Black Panther Party et bien d’autres… Brahim Hadjadj devient l'acteur numéro un en Algérie, et un des premiers du monde Arabe. Dans l’esprit de tous les Algériens il personnifie "Ali La Pointe". L’acteur, dont la prestation colle parfaitement au personnage dans un un film qui révèle en images des exactions de l'armée française, invisibles auparavant, censurées par les médias de français, que ces derniers qualifiaient fallacieusement de « campagnes de pacification » outrepassant le droit international : tortures, massacres arbitraires, utilisation du Napalm dans les villages etc. Brahim Hadjadj devient en pleine sixties, le héro qui transcende sa condition en passant de gars de la rue à héro populaire se levant face à l’injustice, au colonialisme et impérialisme, le rebelle glamour icone de toute une jeunesse à l’internationale, arabe de surcroit, qui croit qu’un monde plus égalitaire est possible.
Il existe tout une mythologie autour de l’attribution du rôle de Ali La Pointe à de Brahim Hadjadj. La plus plausible et plus simple c’est qu’il collé parfaitement au personnage lors des essais pendant le casting. D’autres racontent que le réalisateur Gillo Pontecorvo attablé à la terrasse du café "Tantonville" dans la capitale algérienne, voit passer par hasard Hadjadj et lui propose le rôle. Il avait rencontré Ali Ammar, le vrai "Ali La Pointe", et vit immédiatement la compatibilité des deux personnages. De plus le type "Latin" de Brahim, aurai permis une meilleure "accroche" sur le héro de la part du public étranger. Dans ces suppositions, le plus important c’est que Gillo Pontecorvo à trouvé le naturel, la spontanéité et la grâce qu’il cherchait en Brahim, le brun ténébreux, pour son film de cinéma réalité qu’il voulait au plus proche du documentaire. Dans le documentaire "Marxist Poetry: The Making of The Battle of Algiers", sortie en 2004, on peut voir le réalisateur mimer toutes les séquences à Hadjadj avant les prises.
Brahim Hadjadj n'avait aucune formation dramatique et un niveau d'études scolaire basique. Il a trente ans, traînant son insouciance dans les rues de la Casbah et de la capitale nouvellement indépendante, comme les autres jeunes hommes de cette époque. Son passage de l’ombre à la lumière après "La Bataille D’Alger" fût fulgurant. Pas ou peu préparé, ni encadré, il se retrouve traqué par la presse, assaillit de questions, qui selon lui, dépassaient son niveau culturel. Les gens intéressés affluent vers lui, les belles femmes aussi. Tout en étant un objet de convoitise, l’acteur dépassé par son nouveau statut, vit toujours comme avant, au jour le jour.
Selon la rumeur le réalisateur aurait voulu emmener Brahim Hadjadj en Italie pour y poursuivre sa carrière cinématographique, mais il n'existe aucune déclaration de ce dernier affirmant cela. Cependant, Brahim Hadjadj semblait tout désigné pour jouer le rôle du révolutionnaire anticolonial José Dolores dans le film historique «Queimada» en 1969 du même Gillo Pontecorvo. Hadjadj, alors sans agent pour manager sa carrière, peu ponctuel, fait naitre des sérieux doutes dans la société de production qui le considère comme risqué, peu rigoureux pour un projet aussi conséquent. Brahim injoignable, le rôle fût attribué à l'acteur colombien Evaristo Márquez qui partagea l’affiche avec la légende Marlon Brando.
Brahim Hadjadj continue sa carrière au gré des propositions qui lui sont faites, dont Luchino Visconti en 1967 dans « L'Étranger », en 1969 dans "L'Opium Et Le Bâton" d'Ahmed Rachedi, dans le rôle de Omar, en 1971 dans "Patrouille À l'Est" d'Amar Laskri, en 1974 Ahmed Rachedi dans "Le Doigt Dans l'Engrenage", en 1975 Mohammed Lakhdar-Hamina dans le culte "Chronique Des Années De Braise", en 1986 il est Si Omar dans "Les Folles Années du Twist" de Mahmoud Zemmouri…
Dans les années 90, en pleine décennie noire, les attentats à la bombe se multiplient à Alger et à travers tout le pays, la culture n’est plus une priorité pour les institutions, et bon nombre d’intellectuels, de journalistes et d’artistes, menacés, fuient le pays. Les dernières années de la vie de Brahim Hadjadj, en banlieue de la capitale algérienne, dans le quartier de Cherarba, sont difficiles. On diagnostique à Hadjadj une tumeur au cerveau. Le temps de réunir les fonds pour l’envoyer à l'étranger pour y être opéré, il décède le 8 mars 1996 à Alger.
Des années plus tard, le visage et le nom de Brahim Hadjadj sont toujours profondément gravé dans a mémoire collective des Algériens et des cinéphiles à travers le monde qui louent sa prestation dans « La Bataille D’Alger », notamment dans de nombreux vlogs Youtube et podcasts spécialisés dans le cinéma. Dans le documentaire bonus « Five Directors On The Battle of Algiers », sorti en 2004 dans la réédition restauré du DVD de « La Bataille D’Alger », Oliver Stone , Spike Oliver , Steven Soderbergh, Mira Nair et Julian Schnabel saluent la performance de Brahim Hadjadj et expliquent comment le film Gillo Pontecorvo à influencé leur propre travail et leur carrières.
http://www.imdb.com/name/nm0352835
La carrière cinématographique de Brahim Hadjadj commence avec le film "La Bataille d'Alger" (1966), réalisé par l'Italien Gillo Pontecorvo. L'acteur de 32 ans y tiens le premier rôle, celui du héros révolutionnaire algérien Ali Ammar (1930-1957), connu dans l'imaginaire populaire sous le pseudonyme "Ali La Pointe" qu'il portait durant sa période de lutte contre l’armée coloniale française, décédé lors du bombardement de leur cachette de la Casbah par les colonisateurs français. Le film, basé sur des faits réels, raconte l’attaque de la Casbah d’Alger fief de la résistance et des révolutionnaires, très importante dans le processus qui a conduit l’Algérie à son indépendance, dont Yacef Saâdi (1928-2021), figure de proue historique, a participé à l'écriture du scénario et à la production, joue son véritable personnage dans le film.
Initialement interdit en France, la première sortie du film sur les écrans français date de 1970 et s’accompagne de nombreuses menaces et pressions, allant jusqu’à des attentats perpétrés contre des salles de cinéma. La torture utilisée par l'armée française et montrée dans le film fut l'une des raisons de sa censure jusqu'en 2004, date à laquelle il est finalement montré au Festival de Cannes… Le film recevra, entre autres, le Lion d'Or à la Mostra de Venise en 1966, Pontecorvo recevra l’Oscar du meilleur réalisateur en 1979…. La diffusion de «La Bataille d’Alger » sera planétaire. Selon le classement établi par Sight & Sound, revue de cinéma du British Film Institute, La Bataille d’Alger est classé 48ème sur les 50 meilleurs films de tous les temps. Le film sert de modèle d’instruction théorique dans les écoles militaires et techniques, pour comprendre la logique la guérilla en milieu urbain.
Dans ce succès planétaire, Brahim Hadjadj devient le visage rayonnant de l’Algérie. Une Algérie séculaire, mais jeune nation indépendante comme son héro et ses aspirations de liberté « Un seul héro, le peuple », fief des pays non alignés à l’impérialisme, et «Mecque » des révolutionnaires comme Che Guevara, Nelson Mandela, Le Black Panther Party et bien d’autres… Brahim Hadjadj devient l'acteur numéro un en Algérie, et un des premiers du monde Arabe. Dans l’esprit de tous les Algériens il personnifie "Ali La Pointe". L’acteur, dont la prestation colle parfaitement au personnage dans un un film qui révèle en images des exactions de l'armée française, invisibles auparavant, censurées par les médias de français, que ces derniers qualifiaient fallacieusement de « campagnes de pacification » outrepassant le droit international : tortures, massacres arbitraires, utilisation du Napalm dans les villages etc. Brahim Hadjadj devient en pleine sixties, le héro qui transcende sa condition en passant de gars de la rue à héro populaire se levant face à l’injustice, au colonialisme et impérialisme, le rebelle glamour icone de toute une jeunesse à l’internationale, arabe de surcroit, qui croit qu’un monde plus égalitaire est possible.
Il existe tout une mythologie autour de l’attribution du rôle de Ali La Pointe à de Brahim Hadjadj. La plus plausible et plus simple c’est qu’il collé parfaitement au personnage lors des essais pendant le casting. D’autres racontent que le réalisateur Gillo Pontecorvo attablé à la terrasse du café "Tantonville" dans la capitale algérienne, voit passer par hasard Hadjadj et lui propose le rôle. Il avait rencontré Ali Ammar, le vrai "Ali La Pointe", et vit immédiatement la compatibilité des deux personnages. De plus le type "Latin" de Brahim, aurai permis une meilleure "accroche" sur le héro de la part du public étranger. Dans ces suppositions, le plus important c’est que Gillo Pontecorvo à trouvé le naturel, la spontanéité et la grâce qu’il cherchait en Brahim, le brun ténébreux, pour son film de cinéma réalité qu’il voulait au plus proche du documentaire. Dans le documentaire "Marxist Poetry: The Making of The Battle of Algiers", sortie en 2004, on peut voir le réalisateur mimer toutes les séquences à Hadjadj avant les prises.
Brahim Hadjadj n'avait aucune formation dramatique et un niveau d'études scolaire basique. Il a trente ans, traînant son insouciance dans les rues de la Casbah et de la capitale nouvellement indépendante, comme les autres jeunes hommes de cette époque. Son passage de l’ombre à la lumière après "La Bataille D’Alger" fût fulgurant. Pas ou peu préparé, ni encadré, il se retrouve traqué par la presse, assaillit de questions, qui selon lui, dépassaient son niveau culturel. Les gens intéressés affluent vers lui, les belles femmes aussi. Tout en étant un objet de convoitise, l’acteur dépassé par son nouveau statut, vit toujours comme avant, au jour le jour.
Selon la rumeur le réalisateur aurait voulu emmener Brahim Hadjadj en Italie pour y poursuivre sa carrière cinématographique, mais il n'existe aucune déclaration de ce dernier affirmant cela. Cependant, Brahim Hadjadj semblait tout désigné pour jouer le rôle du révolutionnaire anticolonial José Dolores dans le film historique «Queimada» en 1969 du même Gillo Pontecorvo. Hadjadj, alors sans agent pour manager sa carrière, peu ponctuel, fait naitre des sérieux doutes dans la société de production qui le considère comme risqué, peu rigoureux pour un projet aussi conséquent. Brahim injoignable, le rôle fût attribué à l'acteur colombien Evaristo Márquez qui partagea l’affiche avec la légende Marlon Brando.
Brahim Hadjadj continue sa carrière au gré des propositions qui lui sont faites, dont Luchino Visconti en 1967 dans « L'Étranger », en 1969 dans "L'Opium Et Le Bâton" d'Ahmed Rachedi, dans le rôle de Omar, en 1971 dans "Patrouille À l'Est" d'Amar Laskri, en 1974 Ahmed Rachedi dans "Le Doigt Dans l'Engrenage", en 1975 Mohammed Lakhdar-Hamina dans le culte "Chronique Des Années De Braise", en 1986 il est Si Omar dans "Les Folles Années du Twist" de Mahmoud Zemmouri…
Dans les années 90, en pleine décennie noire, les attentats à la bombe se multiplient à Alger et à travers tout le pays, la culture n’est plus une priorité pour les institutions, et bon nombre d’intellectuels, de journalistes et d’artistes, menacés, fuient le pays. Les dernières années de la vie de Brahim Hadjadj, en banlieue de la capitale algérienne, dans le quartier de Cherarba, sont difficiles. On diagnostique à Hadjadj une tumeur au cerveau. Le temps de réunir les fonds pour l’envoyer à l'étranger pour y être opéré, il décède le 8 mars 1996 à Alger.
Des années plus tard, le visage et le nom de Brahim Hadjadj sont toujours profondément gravé dans a mémoire collective des Algériens et des cinéphiles à travers le monde qui louent sa prestation dans « La Bataille D’Alger », notamment dans de nombreux vlogs Youtube et podcasts spécialisés dans le cinéma. Dans le documentaire bonus « Five Directors On The Battle of Algiers », sorti en 2004 dans la réédition restauré du DVD de « La Bataille D’Alger », Oliver Stone , Spike Oliver , Steven Soderbergh, Mira Nair et Julian Schnabel saluent la performance de Brahim Hadjadj et expliquent comment le film Gillo Pontecorvo à influencé leur propre travail et leur carrières.
http://www.imdb.com/name/nm0352835
English
Brahim Hadjadj (براهيم حجاج), born January 31, 1934 in Médéa, Algeria and died March 8, 1996 in Algiers, is an Algerian actor.
Brahim Hadjadj's film career began with the film "The Battle of Algiers" (1966), directed by the Italian Gillo Pontecorvo. The 32-year-old actor plays the leading role, that of the Algerian revolutionary hero Ali Ammar (1930-1957), known in the popular imagination under the pseudonym "Ali La Pointe" which he wore during his period of struggle against French colonial army, died during the bombing of their Casbah hideout by the French colonizers. The film, based on real events, recounts the attack on the Casbah of Algiers, stronghold of the resistance and revolutionaries, very important in the process which led Algeria to its independence, including Yacef Saâdi (1928-2021) , a historical figurehead, participated in the writing of the screenplay and production, plays his real character in the film.
Initially banned in France, the first release of the film on French screens dates from 1970 and was accompanied by numerous threats and pressure, going as far as attacks perpetrated against cinemas. The torture used by the French army and shown in the film was one of the reasons for its censorship until 2004, when it was finally shown at the Cannes Film Festival… The film received, among others, the Lion of However, at the Venice Film Festival in 1966, Pontecorvo received the Oscar for best director in 1979…. The broadcast of “The Battle of Algiers” will be global. According to the ranking established by Sight & Sound, the British Film Institute's cinema magazine, The Battle of Algiers is ranked 48th out of the 50 best films of all time. The film serves as a model of theoretical instruction in military and technical schools, to understand the logic of guerrilla warfare in an urban environment.
In this global success, Brahim Hadjadj becomes the radiant face of Algeria. A secular Algeria, but a young independent nation like its hero and its aspirations for freedom “One hero, the people”, stronghold of countries not aligned with imperialism, and “Mecca” of revolutionaries like Che Guevara, Nelson Mandela, Le Black Panther Party and many others… Brahim Hadjadj becomes the number one actor in Algeria, and one of the first in the Arab world. In the minds of all Algerians he personifies “Ali La Pointe”. The actor, whose performance fits perfectly with the character in a film which reveals in images the exactions of the French army, previously invisible, censored by the French media, which the latter fallaciously described as "pacification campaigns" going beyond the international law: torture, arbitrary massacres, use of napalm in villages etc. Brahim Hadjadj becomes in the middle of the sixties, the hero who transcends his condition by going from street boy to popular hero standing up in the face of injustice, colonialism and imperialism, the glamorous rebel icon of an entire international, Arab youth moreover, who believes that a more egalitarian world is possible.
There is a whole mythology around the attribution of the role of Ali La Pointe to Brahim Hadjadj. The most plausible and simplest is that he stuck perfectly to the character during the tests during the casting. Others say that the director Gillo Pontecorvo, seated on the terrace of the “Tantonville” café in the Algerian capital, saw Hadjadj passing by by chance and offered him the role. He had met Ali Ammar, the real "Ali La Pointe", and immediately saw the compatibility of the two characters. In addition, the "Latin" type of Brahim would have allowed a better "hook" on the hero on the part of the foreign public. In these assumptions, the most important thing is that Gillo Pontecorvo found the naturalness, spontaneity and grace that he was looking for in Brahim, the dark brunette, for his reality cinema film that he wanted to be as close as possible to documentary. In the documentary "Marxist Poetry: The Making of The Battle of Algiers", released in 2004, we can see the director miming all the sequences to Hadjadj before the takes.
Brahim Hadjadj had no dramatic training and a basic level of school education. He is thirty years old, dragging his carefreeness through the streets of the Casbah and the newly independent capital, like the other young men of that era. His passage from shadow to light after “The Battle of Algiers” was dazzling. Little or no prepared, nor supervised, he found himself hounded by the press, bombarded with questions, which according to him, went beyond his cultural level. Interested people flock to him, beautiful women too. While being an object of desire, the actor, overwhelmed by his new status, still lives as before, day to day.
Rumor has it that the director wanted to take Brahim Hadjadj to Italy to pursue his film career, to play the role of anti-colonial revolutionary José Dolores in the historical film “Queimada” in 1969 by the same Gillo Pontecorvo. Hadjadj, then without an agent to manage his career, rarely punctually, gave rise to serious doubts in the production company which considered him risky and not very rigorous for such a substantial project. Brahim unreachable, the role was attributed to the Colombian actor Evaristo Márquez who shared the poster with the legend Marlon Brando.
Brahim Hadjadj continued his career according to the proposals made to him, including Luchino Visconti in 1967 in “L'Étranger”, in 1969 in “L'Opium Et Le Bâton” by Ahmed Rachedi, in the role of Omar, in 1971 in "Patrouille À l'Est" by Amar Laskri, in 1974 Ahmed Rachedi in "The Finger in the Gear", in 1975 Mohammed Lakhdar-Hamina in the cult "Chronique Des Années De Braise", in 1986 he is Si Omar in “The Roaring Years of the Twist” by Mahmoud Zemmouri…
In the 90s, in the middle of the dark decade, bomb attacks increased in Algiers and throughout the country, culture was no longer a priority for institutions, and a good number of intellectuals, journalists and artists, threatened, flee the country. The last years of Brahim Hadjadj's life, in the suburbs of the Algerian capital, in the Cherarba district, were difficult. Hadjadj is diagnosed with a brain tumor. While it took time to raise the funds to send it abroad for exploitation, he died on March 8, 1996 in Algiers.
Years later, the face and name of Brahim Hadjadj are still deeply engraved in the collective memory of Algerians and moviegoers around the world who praise his performance in “The Battle of Algiers”, notably in numerous YouTube vlogs and podcasts specializing in cinema. In the bonus documentary "Five Members On The Battle of Algiers", released in 2004 in the restored DVD reissue of "The Battle of Algiers", Oliver Stone, Spike Oliver, Steven Soderbergh, Mira Nair and Julian Schnabel praise the performance of Brahim Hadjadj and explains how the film Gillo Pontecorvo influenced their own work and careers.
http://http://www.imdb.com/name/nm0352835
Brahim Hadjadj's film career began with the film "The Battle of Algiers" (1966), directed by the Italian Gillo Pontecorvo. The 32-year-old actor plays the leading role, that of the Algerian revolutionary hero Ali Ammar (1930-1957), known in the popular imagination under the pseudonym "Ali La Pointe" which he wore during his period of struggle against French colonial army, died during the bombing of their Casbah hideout by the French colonizers. The film, based on real events, recounts the attack on the Casbah of Algiers, stronghold of the resistance and revolutionaries, very important in the process which led Algeria to its independence, including Yacef Saâdi (1928-2021) , a historical figurehead, participated in the writing of the screenplay and production, plays his real character in the film.
Initially banned in France, the first release of the film on French screens dates from 1970 and was accompanied by numerous threats and pressure, going as far as attacks perpetrated against cinemas. The torture used by the French army and shown in the film was one of the reasons for its censorship until 2004, when it was finally shown at the Cannes Film Festival… The film received, among others, the Lion of However, at the Venice Film Festival in 1966, Pontecorvo received the Oscar for best director in 1979…. The broadcast of “The Battle of Algiers” will be global. According to the ranking established by Sight & Sound, the British Film Institute's cinema magazine, The Battle of Algiers is ranked 48th out of the 50 best films of all time. The film serves as a model of theoretical instruction in military and technical schools, to understand the logic of guerrilla warfare in an urban environment.
In this global success, Brahim Hadjadj becomes the radiant face of Algeria. A secular Algeria, but a young independent nation like its hero and its aspirations for freedom “One hero, the people”, stronghold of countries not aligned with imperialism, and “Mecca” of revolutionaries like Che Guevara, Nelson Mandela, Le Black Panther Party and many others… Brahim Hadjadj becomes the number one actor in Algeria, and one of the first in the Arab world. In the minds of all Algerians he personifies “Ali La Pointe”. The actor, whose performance fits perfectly with the character in a film which reveals in images the exactions of the French army, previously invisible, censored by the French media, which the latter fallaciously described as "pacification campaigns" going beyond the international law: torture, arbitrary massacres, use of napalm in villages etc. Brahim Hadjadj becomes in the middle of the sixties, the hero who transcends his condition by going from street boy to popular hero standing up in the face of injustice, colonialism and imperialism, the glamorous rebel icon of an entire international, Arab youth moreover, who believes that a more egalitarian world is possible.
There is a whole mythology around the attribution of the role of Ali La Pointe to Brahim Hadjadj. The most plausible and simplest is that he stuck perfectly to the character during the tests during the casting. Others say that the director Gillo Pontecorvo, seated on the terrace of the “Tantonville” café in the Algerian capital, saw Hadjadj passing by by chance and offered him the role. He had met Ali Ammar, the real "Ali La Pointe", and immediately saw the compatibility of the two characters. In addition, the "Latin" type of Brahim would have allowed a better "hook" on the hero on the part of the foreign public. In these assumptions, the most important thing is that Gillo Pontecorvo found the naturalness, spontaneity and grace that he was looking for in Brahim, the dark brunette, for his reality cinema film that he wanted to be as close as possible to documentary. In the documentary "Marxist Poetry: The Making of The Battle of Algiers", released in 2004, we can see the director miming all the sequences to Hadjadj before the takes.
Brahim Hadjadj had no dramatic training and a basic level of school education. He is thirty years old, dragging his carefreeness through the streets of the Casbah and the newly independent capital, like the other young men of that era. His passage from shadow to light after “The Battle of Algiers” was dazzling. Little or no prepared, nor supervised, he found himself hounded by the press, bombarded with questions, which according to him, went beyond his cultural level. Interested people flock to him, beautiful women too. While being an object of desire, the actor, overwhelmed by his new status, still lives as before, day to day.
Rumor has it that the director wanted to take Brahim Hadjadj to Italy to pursue his film career, to play the role of anti-colonial revolutionary José Dolores in the historical film “Queimada” in 1969 by the same Gillo Pontecorvo. Hadjadj, then without an agent to manage his career, rarely punctually, gave rise to serious doubts in the production company which considered him risky and not very rigorous for such a substantial project. Brahim unreachable, the role was attributed to the Colombian actor Evaristo Márquez who shared the poster with the legend Marlon Brando.
Brahim Hadjadj continued his career according to the proposals made to him, including Luchino Visconti in 1967 in “L'Étranger”, in 1969 in “L'Opium Et Le Bâton” by Ahmed Rachedi, in the role of Omar, in 1971 in "Patrouille À l'Est" by Amar Laskri, in 1974 Ahmed Rachedi in "The Finger in the Gear", in 1975 Mohammed Lakhdar-Hamina in the cult "Chronique Des Années De Braise", in 1986 he is Si Omar in “The Roaring Years of the Twist” by Mahmoud Zemmouri…
In the 90s, in the middle of the dark decade, bomb attacks increased in Algiers and throughout the country, culture was no longer a priority for institutions, and a good number of intellectuals, journalists and artists, threatened, flee the country. The last years of Brahim Hadjadj's life, in the suburbs of the Algerian capital, in the Cherarba district, were difficult. Hadjadj is diagnosed with a brain tumor. While it took time to raise the funds to send it abroad for exploitation, he died on March 8, 1996 in Algiers.
Years later, the face and name of Brahim Hadjadj are still deeply engraved in the collective memory of Algerians and moviegoers around the world who praise his performance in “The Battle of Algiers”, notably in numerous YouTube vlogs and podcasts specializing in cinema. In the bonus documentary "Five Members On The Battle of Algiers", released in 2004 in the restored DVD reissue of "The Battle of Algiers", Oliver Stone, Spike Oliver, Steven Soderbergh, Mira Nair and Julian Schnabel praise the performance of Brahim Hadjadj and explains how the film Gillo Pontecorvo influenced their own work and careers.
http://http://www.imdb.com/name/nm0352835
Films(s)
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