Nos coups de cœurs

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Voici quelques albums qui nous ont touchés parmi ceux feuilletés pendant la réalisation de ce dossier. Ce choix tout à fait subjectif et essentiellement centré sur les livres publiés en Afrique est une simple invitation à partager les moments de plaisir de lecture que nous a réservés le sujet. Bien d’autres livres pourraient avoir leur place ici, sans compter tous ceux que nous n’avons pas eu l’occasion de découvrir. Du moins, pas encore…

Sinabani, la petite dernière, de Fatou Keïta, ill. Claire Mobio, NEI, 1997, 32 p., 35 FF.
Comment faire quand on passe de la situation de la petite dernière chouchoutée à celle de grande sœur ? L’album de l’ivoirienne Fatou Keïta traite d’un sujet peu abordé dans la littérature de jeunesse africaine : la jalousie des enfants. Les illustrations pleines de tendresse de Claire Mobio mettent en scène une famille urbaine plutôt aisée où le livre a sa place parmi les jouets.
Le vieux char, de Vincent Nomo, Akoma Mba, 1996, 24 p., 2000 CFA, 30 FF.
Le thème de la guerre abordé par l’histoire insolite d’un vieux char abandonné, reconverti pour les travaux par les villageois. Des illustrations en pleine page, accompagnées de quelques lignes de texte.
Matiké, l’enfant de la rue, de Désiré Onana, Akoma Mba, 1995, 24 p., 2000 FCFA.
Un sujet dur : les enfants de la rue. Battu par son père, Matiké quitte la maison familiale. Les illustrations au pochoir en noir et blanc collent à l’histoire, racontée avec pudeur, par les mots de l’enfant.
Le petit prince et les trois petits mendiants, de Kadry Koda Oumarou, ill. Seydou Boro, Centre culturel franco-nigérien, 1996, 20 p., 500 FCFA.
Issa se fait voler ses baskets par trois mendiants. En cherchant à les récupérer, il finira par devenir amis avec les trois petits voyous. Une histoire simple, mise en texte avec des phrases courtes, et en images avec les illustrations juste détourées en noir. L’illustrateur, à l’origine un jeune agriculteur, a réussi à créer une ambiance très juste avec de petits détails.
Grand-mère Nanan, de Véronique Tadjo, NEI, 1996, 23 p., 1900 CFA, 18 FF.
 » Grand-mère Nanan aime les enfants, tous les enfants.  » Une histoire sobre mais tout en poésie sur la relation d’une grand-mère et de ses petits-enfants. Les illustrations sont un vrai plaisir : une technique de collage mélange aux dessins de l’auteur de vieilles photos parfois coloriées. Une vraie réussite.
Le grain de maïs magique, de Véronique Tadjo, NEI, 1996, 23 p., 25 FF.
Un conte illustré, retravaillé par Véronique Tadjo, pour les tout-petits. Soro court à la recherche du grain de maïs avalé par une pintade et rencontre diverses aventures sur son chemin. On retrouve les dessins pleins de couleurs de Tadjo, placés ici en pleine page avec un texte de phrases courtes et rythmées par des répétitions et un refrain. Un ensemble tout aussi réussi que Grand-mère Nanan.
La pêche à la marmite, de Dominique Mwankumi, L’Ecole des Loisirs, 1998, 37 p., 74 FF.
Les illustrations de Dominique Mwankumi sont impressionnantes : des dessins au trait délicat, des couleurs qui à elles seules plongent dans l’ambiance de l’histoire. Celle-ci raconte par de petites anecdotes la vie quotidienne – dont fait partie la pêche à la marmite – des enfants dans un village kasaï au Congo. Un autre album, Le prince de la rue, est publié chez le même éditeur.
Le petit frère d’Amkoullel, d’Amadou Hampaté Bâ, ill. Christian Kingué Epany, Syros, 1994, 38 p., 120 FF.
Idée originale que celle d’utiliser un extrait d’un livre écrit pour des adultes pour faire un livre de jeunesse. Le passage tiré d’Amkoullel, l’enfant peul d’Ahmadou Hampaté Bâ raconte la naissance d’un petit frère. Les illustrations du camerounais Christian Kingué Epanya sont autant de tableaux de la vie quotidienne, peintes en couleurs chaudes.

///Article N° : 1054

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