Nasci pra sonhar e cantar

A Tribute to the Skatalite

Le disque du mois
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Décidément, il n’y a pas de fin de carrière en musique. Les octogénaires cubains de Buena Vista Social Club, Cesaria Evora, Henri Salvador… A 80 ans, la chanteuse Ivone Lara est à son tour rattrapée par son destin. A Rio de Janeiro, on parle de miracle. Elle commence à écrire dès l’âge de 12 ans. Sa voie de prédilection est mal vue dans la famille. Pendant longtemps, cette dame, qui n’est pourtant pas une inconnue dans la ville, exerce alors le dur métier d’infirmière puis d’assistante sociale et continue de composer. Ses chansons rencontrent au fil des années un succès populaire dans les écoles de samba ainsi que lors des carnavals. Elles sont reprises par Gilberto Gil, Caetano Veloso. Dès lors, Ivone Lara est autorisée par sa famille à faire ce qu’elle a toujours aimer, chanter. Alors qu’elle se consacre essentiellement à son école de samba et à la lutte contre la pauvreté, elle publie quelques albums et se fait presque oublier.
En mai 2000, la « mama » de la samba est invitée au festival Latitudes Brésil à la Villette à Paris où elle fait la connaissance de José Da Silva. Cet ultime album est le fruit de cette rencontre. On y (re)découvre une voix, élégante et touchante, dont le ton exprime à la fois la douleur et la joie de chanter. Les textes presque autobiographiques, scènes de la vie de la chanteuse, évoqués par la voix sombre et mélodieuse, sur une samba « cool », font rêver. Une leçon de courage et d’humilité.

Nasci pra sonhar e cantar, de Dona Ivone Lara (Lusafrica)****///Article N° : 1859

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