Neighborhoods

D'Olu Dara

Le disque du mois
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Originaire du Mississippi, dans le Sud des Etats-Unis, Olu Dara aime particulièrement Natchez, ville de son enfance, à laquelle il a dédié son premier album. Dans les années 50, lorsqu’il débute dans la musique, l’Afrique n’occupe pas encore une grande importance dans sa vie. « En grandissant, quelque chose me manquait, je ne savais pas ce que c’était. Les groupes avec lesquels je jouais étaient bons, ils étaient populaires, mais il n’y avait pas assez de rythme pour moi. Ils ne changeaient pas trop de beat. » Et c’est en se rendant en Afrique, en 1963, à Freetown (Sierra Leone), Abidjan (Côte d’Ivoire), Monrovia (Liberia), à Lagos (Nigeria), Pointe Noire (Congo), Cape Town (Afrique du Sud), au Mozambique, avec la Navy, qu’il entend des sons que jusque là il ne connaissait pas, « qui pouvaient amener à différents types de danses et de sentiments (feelings). » Il se rend compte de ce qui manquait à sa musique. « J’ai eu une bonne expérience pour un Noir américain qui venait pour la première fois en Afrique, je devais avoir 22 ans. » De retour aux Etats-Unis, il s’installe à Brooklyn, il joue avec un groupe de Nigérians pendant un an. Ensuite, il rencontre Babatundi Olatundji, le percussionniste de John Coltrane. Sa musique prend alors une toute autre dimension. Il décide de monter son propre groupe et de faire sa musique.
Son deuxième enregistrement repose sur son expérience musicale. Le guitariste, cornettiste et chanteur raconte une histoire. Le choix de « Massamba », titre qui rend hommage à son percussionniste congolais, n’est pas un hasard. Olu Dara s’imprègne de l’Afrique qui lui inspire le blues du Mississippi. C’est pour cela que sa musique plaît.

Neighborhoods, d’Olu Dara (Atlantic / Warner)****///Article N° : 1971

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