Black Dju

De Pol Cruchten

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Le film est censé raconter une problématique d’immigré africain en Europe. Dju, un jeune cap-verdien, accepte de quitter la chaleur ensoleillée de sa terre natale pour retrouver les traces de son père, José Touré, sous le froid hivernal du Luxembourg. Celui-ci, ancien ouvrier immigré, a disparu sans explications, n’envoie plus d’argent à sa femme restée au pays et ne donne plus signe de vie. Dju apprend, dès son arrivée, les subtilités du contrôle d’immigration. On l’emmène au commissariat, où il fait, heureusement, la connaissance d’un bon samaritain blanc, l’inspecteur Plettshette (formidablement interprété par Philippe Leotard), qui va l’aider à sortir son père d’une suite de malentendus, qui l’ont entraîné à l’hôpital psychiatrique. Lieux communs mal-revisités: racisme, re-racisme et encore une couche… Dju s’essaye au rôle de l’éternelle victime sans y arriver. Le rythme du film finit par lasser. Le scénario, à vrai dire, est un peu léger. Les acteurs aussi (sauf Leotard! Et peut-être Joseph Touré, qui joue le père que l’on voit peu). Les principaux rôles africains ressemblent en fait à un simple habillage visuel, ce qui dessert l’ensemble. L’ambition du réalisateur est généreuse mais n’a pas l’air d’avoir su se donner tous les moyens pour s’exprimer dans toute sa force. La musique par contre est belle. Pol Cruchten a su commander un très bon travail à Manu Dibango et reprendre la vielle mélancolie de la diva cap-verdienne Cesaria Evora. A voir…

///Article N° : 217

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