Flora Gomes

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« Chaque fois qu’un Africain arrive à faire un film, c’est une victoire ; car il n’est pas évident de mettre en place un film. Chaque metteur en scène est un solitaire qui fait le tour du monde pour trouver de quoi faire un film« . S’il faut voyager pour réunir le financement, Flora Gomes n’a pas besoin d’aller loin pour trouver ses sujets. C’est dans l’histoire de son pays, la Guinée Bissau, où il est né en 1949, qu’il puisse son inspiration. De l’histoire révolutionnaire de son pays, résultera trois brillants longs métrages : Mortu Nega (1988) évoque la libération de la colonisation portugaise, hommage à la lutte pour la dignité des combattants de l’indépendance. Les Yeux bleus de Yonta (1992), sélectionné au Festival de Cannes dans la section « Un certain regard », est un regard sur une communauté urbaine mettant face à face la génération de la guerre et celle qui ne l’a pas connue. Po di Sangui est un regard sur la société de Guinée Bissau et sur l’Afrique mais aussi un regard extérieur. Parti d’une tradition animiste en Guinée Bissau qui dit que chaque arbre planté à la naissance d’un enfant est dépositaire d’une âme, Flora Gomes réalise une fabuleuse fable écologique. Cet ancien étudiant à l’Institut Cubain des Arts est un homme marqué par l’histoire de son pays. Chacun de ses films est l’occasion d’aborder son thème de prédilection : celui de la difficile coexistence des traditions et des exigences modernes du développement.

///Article N° : 2187

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