Le titre du livre en résume le propos. Ça sonne comme une référence à la tristement célèbre « affaire Amadou Diallo » (cf Africultures 29 et 44), que Laferrière évoque d’ailleurs dans son roman : un jeune Guinéen criblé de balles par des policiers new-yorkais alors qu’il s’apprêtait à sortir ses clés de sa poche. Laferrière, qui aime jouer des stéréotypes et des clichés, s’en va en odyssée en Amérique. Mission : fouiller dans les tabous et les fantasmes raciaux de sa terre d’accueil.
En une succession de tableaux, Laferrière nous fait sa radiographie de la société américaine, des taudis des ghettos aux villas cossues des banlieues chics. L’ensemble reste décousu, mais on a du plaisir à retrouver l’écriture légère et sans fioritures de ce dandy cosmopolite.
