l’immémoriale s’est réveillée
de cent ans de solitude
faust lui disait
sur les bords de la mer
de l’Est en mai
toi femme issue de femme
fille nourrie de fille
j’ai tété à ta vie
sans savoir
ainsi mourrais-je
si ne me cache
mourrais-je
si ne m’enfuis
de ton territoire
faustin la femme
issue de tes mains
se déhanche au pilon
que ne m’as-tu dit
je t’écoute
dans le vent de ton âme
pourquoi a-t-on peur de moi
je t’entends faust
tu m’as dit ce que j’étais
je ne le savais
les tiens disent
que tu ne dus ton salut
qu’à la vieille
qui t’a caché
dans un tronc de bananier
pour te faire quitter
l’île à femme
elle t’a donc perdu
et toi tu me dis
dans le vent de ton âme
que c’est toi qui l’a perdue
tu cisailles le bois
ébène de rose
à longueur de vie
faust
tu veux vendre
l’essence des arômes
et guérir
faust
rien ne guérira
de préférer le bananier
tu m’as serré sur ton cur
au milieu des
taxis brousse
dans les brumes de l’alcool
stupéfiant de lucidité
tu disais faust
que la peur
vous fait préférer
l’amour des parallèles
///Article N° : 2968