Petit pays situé en Afrique occidentale entre la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Togo, le Ghana présente un paysage musical aussi diversifié que ses aires ethno-culturelles (nord-est, nord-ouest, centre-nord, centre-sud, sud-ouest et côte orientale), où les éléments prédominants sont d’origine voltaïque, ashanti ou ewe. Son importance dans le contexte plus général de la musique noire-africaine, qui découle en principe de cette variété, est due également à d’autres facteurs. D’une part, les traces de ce riche patrimoine se manifestent, via la traite qui sévit en particulier dans la sous-région, dans les musiques de la diaspora ; de l’autre, l’high-life (voir la plage 23), genre citadin issu des guitar-bands au milieu des années 50, a pas mal influencé les développements urbains dans les pays limitrophes. Pour finir, une école d’ethnomusicologie se forma pendant les années 50 au sein de l’Institut of African Studies avec, comme figure de proue, l’éminent savant Kwabena Nketia, auquel est due une bonne partie des enregistrements de cet album, sélectionnés dans les Archives of African Music de l’Institut cité. Ces pièces ont été collectées entre 1953 et 63 et nous offrent une audition presque exhaustive de la musique ghanéenne, à un époque où son évolution détermine l’éclosion de différentes formes inter-tribales ou des premiers genres citadins.
Music In Ghana, (Pamap. Night & Day)///Article N° : 490