Prochaine ouverture du Bal Nègre à Paris : quel usage du mot « nègre » en France ?

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La salle de spectacle « Le Bal Nègre » ouvrira au 33 rue Blomet à Paris en mars 2017. Le maître des lieux, Guillaume Cornut, est un ancien de Normale Sup’ et de l’ENSAE, devenu trader à Londres et à New-York. Passionné de musique et lui-même pianiste, il a eu l’idée d’un lieu qui renoue avec l’esprit des Années Folles. Il cite d’ailleurs souvent dans ses interviews le film de Woody Allen Midnight In Paris qui met en scène les cabarets de l’entre-deux-guerres.
Aujourd’hui, les travaux sont achevés. Le restaurant La Table du Bal Nègre a déjà ouvert ses portes et la programmation des spectacles débutera en mars. Un piano à queue, un mobilier en bois sombre et de lourds fauteuils de cuir évoquent l’atmosphère des speakeasies de la prohibition. Le décor est planté, mais une question demeure : Pourquoi avoir choisi d’appeler l’établissement « Le Bal Nègre » ? Nous avons contacté Guillaume Cornut, pour le lui demander. Puis nous avons décrypté l’entretien, parce qu’il faut ouvrir le débat.

Africultures – Pourquoi avoir baptisé votre établissement « Le Bal Nègre » ?
Guillaume Cornut – Je voue une immense admiration à la culture afro-américaine et à ce qu’elle a apporté au 20e siècle et à la culture des années 20. Au premier degré, en écartant toute polémique, c’est un nom magnifique, dansant, chantant et coloré. Ça m’évoque toutes les couleurs de la vie ! Et puis c’est un nom qui appartient au lieu. J’ai eu d’autres idées, mais c’est ce nom-là qui devait rester. C’est avant tout un nom historique.

Il y a très peu d’archives sur le Bal Nègre. Comment savez-vous par exemple que c’est l’enseigne d’origine ? Les Parisiens connaissent plutôt le lieu comme « l’ancien Bal de la rue Blomet ».
Le lieu s’est d’abord appelé « Le Bal Blomet » puis « Le Bal Colonial ». Ça, je ne l’aurais jamais choisi comme nom ! « Le Bal Colonial », c’est inacceptable comme nom, c’est très péjoratif ! On n’a pas de photo de l’enseigne, donc j’ai longtemps cru que c’était un surnom donné par Desnos. Un riverain m’a parlé du film Touchez pas au Grisby : on y voit Jean Gabin sortir du lieu, et sur la façade derrière lui il y a l’enseigne « Bal Nègre ». Et puis il y a trois semaines, un riverain qui était déjà là dans les années 50 a lui aussi fait référence à ce panneau.

Comment vous êtes-vous documenté sur l’histoire du Bal Nègre ? Sur votre site, on retrouve surtout les mêmes informations que dans l’article « Bal Nègre » de Wikipedia
C’est moi qui ai écrit la fiche Wikipedia, donc ça s’est fait dans ce sens, je ne suis pas allé prendre des informations sur Wikipédia ! Pour me documenter, j’ai surtout lu la biographie d’Ernest Léardée La Biguine de l’Oncle Ben’s – car il était le visage de l’Oncle Ben’s. J’ai eu aussi le soutien de son épouse qui m’a raconté comment ça se passait. Et puis les enfants de Joséphine Baker sont venus. Je cite aussi Desnos, de Beauvoir. J’ai entendu beaucoup de témoignages de riverains. Et puis, n’oublions pas les 10 pages consacrées au Bal Nègre dans Je me souviens du 15e arrondissement de Béatrice Brasseur.

Et sur le mot « nègre » ?
Je ne me suis pas documenté sur ce mot, il est plus facilement accepté dans le contexte français. J’en suis resté à ce qu’étaient les années 20.

Alors, que mettez-vous exactement derrière le mot « nègre » ?
Attention, on parle d’une expression – « Le Bal Nègre » – pas d’un mot isolé. Si j’avais baptisé le lieu « Le Bal Blomet », j’aurais eu des critiques comme quoi je récupère le lieu et que du coup ça disparaît de la mémoire. Et puis, vous savez, je pense à Aimé Césaire, à Senghor et son poème « Femme Noire » [Il récite les premiers vers du poème]. La poésie a écrit des choses splendides sur cette couleur ! Même si ce mot est une insulte pour les Américains, il faut remettre ce nom dans son histoire, son origine, plutôt qu’essayer de le faire disparaître. C’est le racisme qu’il faut faire disparaître, pas le mot « nègre » !

Vous savez qu’en Amérique, on ne dit pas « nègre » mais « the N- word » ?
Ah ? Non, je ne le savais pas.

Et en France l’usage du mot « nègre » n’est pas politiquement correct. Le nom de votre lieu ne risque-t-il pas de faire débat ?
Si les gens préfèrent voir disparaître cela, tant pis j’arrêterai tout et je passerai à autre chose ! Le Bal Nègre, c’est une période, de 1924 à 1930, pendant laquelle toutes les classes sociales et couleurs de peau se retrouvaient dans ce lieu emblématique. Vous savez, pour moi cette entreprise est très difficile, c’est beaucoup d’épuisement à lutter contre des forces négatives.
Vous savez, un film se tourne ici sur Le Bal Nègre [NdA. Il s’agit du documentaire de Daniel Deleforges pour lequel le réalisateur a demandé à des artistes de performer au milieu du chantier de la rue Blomet]. Des musiciens de sang noir qui sont venus m’ont remercié pour cet immense hommage à la Négritude ! Il n’y en a pas un seul qui soit resté neutre ou méfiant. Il y en a d’ailleurs un qui m’a raconté l’histoire du mot « nègre » : ça vient d’un peuple qui vivait sur les bords du fleuve Niger, vous voyez, Niger a donné « nègre ». Il y a une histoire très ancienne à part les atrocités faite au peuple noir américain !
Et puis que ceux qui ne sont pas contents me disent où ils étaient entre 2006 et 2011, quand le lieu était à vendre et qu’on voulait y reconstruire des immeubles ?

Mais vous ne pensez pas que ça peut être offensant ?
J’aurais fait plus de mal à la communauté afro-américaine en supprimant ce nom qu’en le conservant. J’ai la conviction que ce que j’ai fait est positif pour la mémoire du lieu. Il y a eu des opposants au projet, certes, mais pour les travaux uniquement. Jamais personne ne s’est manifesté sur ce point là, y compris du coté des supports politiques de Droite comme de Gauche. Le Bal Nègre, c’est culturel, ça dépasse tout le reste. Si le nom devait disparaître, c’est un pan de la culture afro-américaine et antillaise qui viendrait à disparaître.
Il y a un exemple que j’adore pour la musique américaine, bien avant l’existence du Bal Nègre, c’est celui de Scott Joplin. Il très important car il a fondé une musique structurée, en mélangeant l’essence des rythmes afros et de la culture classique européenne. Ce fils d’esclaves affranchis a inventé le ragtime, qui a donné naissance au jazz ! Il est mort le 1er avril 1917 et nous allons programmer une soirée d’hommage au Bal Nègre. Sans le Bal Nègre, il n’y aurait pas d’hommage ! J’ai la satisfaction de contribuer à maintenir des choses positives pour les valeurs du 20ème siècle. Ce lieu a avant tout été un lieu de bonheur. Très honnêtement, pour moi la seule polémique possible pourrait venir de l’extrême droite !

Vous avez dit dans une interview que vous avez rencontré les « Antillais de Paris » au sujet du projet du Bal Nègre. Qui sont ces « Antillais de Paris » ?
Pour l’essentiel, je me suis adressé aux musiciens de sang noir qui sont passés ici et qui se sont intéressés au lieu. Il n’y en a pas tant que ça, je le reconnais. Peut-être parce que ce lieu était tombé dans l’oubli, et qu’ils ne connaissent pas la richesse de son histoire. C’est pourtant un lieu extraordinaire de l’histoire antillaise de Paris.

DECRYPTAGE
L’irruption en 2017 d’un Bal Nègre au 33 rue Blomet fait remonter une nébuleuse d’histoires qui tiennent à la fois de l’anecdote, de la rumeur et du fait historique. En somme, rien n’est clair.
Tout ce qu’on distingue, c’est que deux lignes historiques s’opposent nettement. D’un coté, il y a une « mode culturelle nègre » de l’entre-deux-guerres, qui va de la Revue Nègre de Joséphine Baker aux Arts Nègres. Et puis de l’autre coté, il y a nous qui, en ce début de 21ème siècle, nous indignons quand Jean-Paul Guerlain et Laurence Rossignol se saisissent publiquement du mot « nègre ».
Car la question est là : qui peut aujourd’hui se saisir du mot « nègre » ? Pour poser cette question, il faudrait arriver à un consensus sémantique et admettre que le mot « nègre » puise son origine dans l’esclavage et la colonisation – et nourrit l’imaginaire qui va avec. Mais comment arriver à ce consensus sémantique si le poids des discours n’est pas le même des deux cotés ? Si un régime de vérité prévaut sur l’autre ?
En 1931, Robert Desnos rebaptise « Bal Nègre » le Bal Blomet. Il parle d' »un véritable bal nègre où tout est nègre, les musiciens comme les danseurs : et où l’on peut passer, le samedi et le dimanche une soirée très loin de l’atmosphère parisienne parmi les pétulantes Martiniquaises et les rêveuses Guadeloupéennes« . Desnos met dans la formule ce qu’il comprend des Années Folles : c’est une période festive et frivole où la vitalité du Bal Nègre soulage les traumas de la 1ère Guerre Mondiale. Pourtant, au même moment, les poètes communistes Louis Aragon, André Breton, Paul Éluard et René Char, boycottent l’Exposition Coloniale de 1931 supervisée par le Maréchal Lyautey. Dans le manifeste « Persécuté Persécuteur », ils dénoncent le « brigandage colonial » et organisent une contre-exposition : La Vérité sur les Colonies. Et ces poètes engagés fréquentent pourtant le Bal Nègre de la rue Blomet.
Plus tard, Simone de Beauvoir fréquente elle aussi le Bal Nègre et rapporte dans La force de l’âge : « Le dimanche soir, on délaissait les amères élégances du scepticisme, on s’exaltait sur la splendide animalité des Noirs de la rue Blomet. […] À cette époque, très peu de Blanches se mêlaient à la foule noire ; moins encore se risquaient sur la piste : face aux souples Africains, aux Antillais frémissants, leur raideur était affligeante ; si elles tentaient de s’en départir, elles se mettaient à ressembler à des hystériques en transe.« (1). Le roman des Années Folles et le roman anticolonial se sont donc écrits en miroir. Alors, qui l’emporte ?
Le problème, c’est qu’on a cru que le mot « nègre était » porteur de vitalité, qu’il fonctionnait comme un levier pour l’art et la culture. Que l’on pouvait convoquer une « mode nègre » pour créer des labels culturels où l’on re-sémantise le mot « nègre » en fonction de ses besoins. Dans ce cas précis, on attend du mot qu’il apporte un supplément de vie après une guerre mondiale.
Mais quid de la Négritude, alors ? Alors, ça n’a rien à voir. Parce que le Négritude est formulée par trois intellectuels noirs, pour commencer : Damas, Césaire, Senghor. En filiation avec le New Negro des années 20 en Amérique, la Négritude vise à sublimer un héritage culturel noir. Ici, le geste est donc double : resémantisation et autodétermination. La différence est là. Et la question, au creux de tout ça, c’est la même : qui est le souverain de l’énonciation ?
La Négritude, c’était il y bientôt 70 ans. Depuis bientôt 70 ans, le mot « nègre » est devenu un paradigme ambigu, porteur de malaise pour les uns, « naturel et culturel » pour d’autres.
Mais que l’on tente d’y ajoute un souffle vital, festif ou héroïque, le mot « nègre » ne sera jamais un mot neutre, encore moins un mot joyeux. Et tous ses implicites ne demandent qu’à remonter, aujourd’hui. Le débat est ouvert.
Note : Le cas du Bal Nègre n’est pas une première. Les Parisiens cohabitent déjà avec le Palais des Colonies et ses fresques à la gloire de la France impériale, et la façade du Nègre Joyeux, rue Mouffetard. Pour son projet, Guillaume Cornut a reçu les soutiens de la Ville de Paris, de la DRAC et du magazine Télérama. Il a été reçu par des médias mainstream. Personne n’a jamais questionné le nom du lieu, hormis le site Francetvinfo. On se demande comment cela a été possible.

(1) Ces citations de Desnos et de Beauvoir nourrissent l’argumentaire de la page internet de présentation du Bal Nègre.///Article N° : 13955

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13 commentaires

  1. Malheureusement, la France se fiche de ce que les afro-descendants peuvent ressentir. Nous sommes des paranoïaques qui voyons le mal partout alors que la législation même dessert les intérêts des anciennes colonies appelées aujourd’hui département d’outre-mer et de leurs habitants afro-descendants; sans parler de ce que la France a fait subir à Haiti, à la Côte d’Ivoire,etc… et j’en passe. Je suis toujours circonspecte de voir comment une personne non concerné par l’offense (utilisation du mot « nègre » à visée commerciale) peut s’approprier ce mot et n’y voir aucune malice, c’est comme-ci moi étant noire j’ouvrais un lieu qui s’appelait « le bal du blanc néo-colonialiste » ou encore le « bal du blanc esclavagiste », ou « le bal du camp d’Auschwitz », ou encore « le bal de Cornut le blanc-bec ». Je ne sais pas…. il y a un deux poids deux mesures qui est assez hallucinant mais tellement banale dans ce pays que l’ont fini par juste soupirer et espérer que les afro-descendants se révoltent physiquement un jour .

  2. des musiciens de « sang noir »
    ah ouaip ?
    ça ressemble à quoi le sang noir ?
    ya du sang féminin peut-être aussi ? différent du sang masculin ? du sang juif ? du sang arabe ?
    du sang jaune à petits pois roses ???

  3. un peu comme cette boîte à Carcassonne, longtemps nommée le Black Bottom, et rebaptisée récemment le Black …….
    ça ne choquait personne….. pas assez d’anglicistes ds la région peut-être???

  4. C’est vraiment n’importe quoi. Le mot « nègre » est un très beau mot, absolument pas péjoratif (à l’origine) en français de France et des Antilles. Il indique/indiquait en premier lieu une couleur de peau et faisait référence à une race, ou inversement. La couleur « nègre » était un beau marron « chocolat », mais plus personne de nos jours n’oserait utiliser ce mot. C’est sous l’influence de l’américain qu’il a été dévalorisé et qu’on a pu lui attribuer des connotations péjoratives par référence aux esclaves américains originaires d’Afrique. Que dit-on maintenant à la place? Au mieux « Noir », sinon black, kebla, renoi. Pas spécialement beau ni valorisant. « Personne de couleur »? qui fait référence à de nombreuses origines ethniques, autres qu’africaines? Et que dire pour les Blancs? « Caucasien » comme aux USA? Zoreilles? Blavons?

    • Le mot nègre évènement étymologiquement n est pas une insulte et dérive du latin niger. Mais il est chargé. Il ne veut plus simplement dire personne de race noire mais confond esclave et peau noire, ainsi la fonction et la nature. Il y a toujours eu des esclaves en tout temps et en tout lieu. Mais c est l’esclavage transatlantique qui pour des raisons économiques à voulu écrire et puis lire sur le corps des hommes noirs la justification de leur exploitation. L’homme noir serait naturellement au service de l’homme blanc. L’ un naturellement esclave et l’autre naturellement maître.La couleur de peau étant une des caractéristiques biologiques la plus visible et la plus stable, elle a permis de mieux conditionner les déportés et de pérenniser l exploitation sur plusieurs générations. Le mot negre employé dans un message où le locuteur et l allocutaire sont clairement identifies ne me gênent pas. Mais le mot à une devanture, sur une affiche ou dans les réseaux sociaux, flottant, peut être angoissant surtout pour les plus jeunes . Il peut être comparé à Boche youpin ou bougnoule.

    • Entièrement d’accord avec vous, Chabine, c’est un très beau mot, et les Antillais l’emploient à merveille, tandis que d’autres en ont honte. Est-ce qu’ils en ont honte parce qu’on y entend négritude ? Rouvrir le lieu avec son nom d’origine était rendre hommage aux musiciens antillais qui l’ont fait vivre, ne pas les oublier. Le Bal Nègre n’avait justement rien à voir avec l’exposition coloniale, ouvert par un Antillais, tenu par des Noirs, ouvert à tous, sans distinction, il était l’antithèse des zoos humains que dénonçaient les surréalistes. Je regrette qu’on soit parvenu à force de pressions à faire abandonner le nom. Finalement, le nègre a été interdit de bal. Est-ce une victoire ? J’y vois un blanchiment d’enseigne. 🙂

  5. Aldo Linatta le

    Quelle hypocrisie ou ignorance, Mme Célia Sadai !
    Aux Etats-Unis, on utilise « negro » pour un contexte artistique, comme dans « negro spiritual ». Oui, « nigger » était devenu trop péjoratif, alors on a choisi ce mot… en s’inspirant du terme français « nègre ». Et même Martin Luther King se considérait comme « negro ».
    « Nègre » n’est pas péjoratif dans un contexte musical qui est justement celui de ce café dont c’était le nom (un petit tour sur wikipédia, pages « nègre » et « art nègre » vous fera le plus grand bien), il ne s’agit pas d’ouvrir un établissement neuf et de l’appeler « Le joli nègre » par exemple.
    Arrêtez de cracher votre venin haineux sur des gens qui portent de beaux projets, et trouvez-vous plutôt de vrais combats.

    • Aldo Linatta, c’est vous qui faites preuve d’ignorance. Aux Etats-Unis le mot « Negro » est aujourd’hui considéré comme inacceptable, et même dans le cas de « spirituals » on évite maintenant de les appeler « Negro spirituals » et on parle très souvent de « African American spirituals », de « Black spirituals » ou tout simplement de « spirituals ». Le célèbre centre de recherche à Harlem s’appelle depuis 1972 The Schomburg Center for Research in Black Culture, donc il n’est pas du tout vrai qu’aux Etats-Unis « on utilise « negro » pour un contexte artistique ».

      Le mot anglais « Negro » vient du mot espagnol et portugais « Negro » et est beaucoup plus vieux que vous ne le croyez. Il apparaît, entre autres, dans les Constitutions fondamentales de la Caroline (The Fundamental Constitutions of Carolina) en 1669 …

  6. Aldo Linatta le

    C’est partiellement faux, « Negro spirituals » est encore largement utilisé, même si effectivement, il y a une frilosité grandissante – marque d’un politiquement correct d’ailleurs critiquable au même titre que les attaques contre « Le Bal Nègre », car il s’agit de brouiller le sens d’un mot dans un hypocrite effort d’apaisement qui est en fait une instauration d’un tabou renforçant le terrible du terme.
    Quoiqu’il en soit, il s’agit d’une appelation qui fait référence à une époque (et à un café de ce temps), donc c’est une appellation spécifique qui n’était pas péjorative, malgré les désirs de ceux qui veulent réécrire l’Histoire.
    En effet, c’est repris de « negro » – quoique tous ces termes aient la même racine latine directe, en fait (je propose d’ailleurs que le Niger et le Nigeria changent leurs noms horriblement racistes et colonialistes, tant qu’on y est). Mais il faut souligner le parallèle entre l’utilisation de « negro » en anglais et « nègre » en français, qui dans un contexte musical et artistique n’était pas péjorative. Voilà.

  7. Bel bonjou la famille.
    Encore une fois notre ressenti est minimisé et encore une fois on nous fera ressentir qu’on sera toujours la « race inférieure ».
    Soyons unis pour gagner le respect.

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