« Publier peut être une provocation, mais pas écrire »

Entretien de Virginie Andriamirado avec Raharimanana

Print Friendly, PDF & Email

Za, magnifique dernier roman de Raharimanana aura laissé plus d’un lecteur – public ou critique – sans voix. Parce qu’il entraîne ses lecteurs sur d’autres sentiers, Za étonne, perturbe, fascine, rebute parfois. De passage à Bordeaux le 9 février dernier (1) pour présenter son roman, Raharimanana a raconté la naissance de Za et en quoi son écriture répondait à une nécessité d’investir une langue personnelle.

Za, pourquoi ?
Kangni Alem (2), lance un jour l’idée d’un recueil collectif autour du huitième péché en référence aux sept péchés capitaux. Je ne savais pas trop ce que cela signifiait mais pour lui faire plaisir, j’ai décidé de me mettre à écrire. J’ai réfléchi à ce que pouvait bien être le huitième péché et je me suis dit que ça pouvait être le Za vous emmerde. J’ai donné la nouvelle à Kangni et j’ai eu envie de prolonger ma réflexion.
On nous parle tout le temps de la question de la langue française et je me suis dit qu’il fallait que j’emmerde aussi la langue française. Mais ces explications en cachent peut-être d’autres. Le véritable point de départ, c’est ce personnage de Za qui se trouve dans une misère pas possible mais aussi dans une situation identitaire figée. Je ne parlerais pas d’une double identité mais d’une identité figée entre l’identité « française » et « malgache ». L’utilisation de cette langue qui est à la fois ici et là-bas et qui est pratiquée des deux côtés.
Chacun revendique une identité dans cette langue mais quand je parle en français, quand je parle en malgache, je ne change pas, j’ai la même identité. Du coup, il me fallait enlever le je qui ne me dit pas beaucoup de choses et mettre le za qui me dit beaucoup de choses. Za en malgache, c’est moi, c’est je. Mais si je dis izaho – terme « normal » pour signifier le je – je me situe plus dans la langue autorisée, la langue de l’écriture. Za appartient au langage parlé. Un malgache va vous dire za avant de dire izao.
Le livre parle de cette identité figée quelque part entre deux langues et Za me permettait aussi de dire tout ce que je voulais.
L’identité, l’oralité et l’écriture
Za, aborde d’abord une question identitaire avant celle de l’écriture. Dans tous mes textes la question du je s’est toujours posée. Est-ce que je vais dire je ou il ? Finalement j’utilisais le je mais ce je là était plus un je d’écriture. En littérature française il y des règles bien précises pour mettre le narrateur à la première personne et je m’y reconnaissais puisque j’ai utilisé ces règles mais en même temps, ce n’était pas complètement moi.
Prendre le za, c’était pour moi une manière d’investir une langue réellement personnelle… sans parachute, en oubliant le style et les courants littéraires. À partir de là, je n’ai plus l’impression de tricher dans l’écriture.
La question de l’oralité est aussi présente dans ce texte qui est introduit par les excuses et dires liminaires de Za. J’ai choisi la forme habituelle du Kabary (3) qui est le grand discours à Madagascar où l’on s’excuse avant de parler. Je m’imaginais ce personnage de Za, zézayant et qui, de ce fait, n’a pas le droit de prendre la parole. Ce personnage prend la parole et s’excuse comme dans tout kabary.
J’ai aussi eu recours à d’autres formes d’oralité, le sôva, genre littéraire de l’Ouest de l’Île et chez les tsimihety dont mon père est originaire. Le sôva invite à se moquer de tout le monde. Je l’ai donc introduit dans ce kabary introductif où normalement on ne se moque pas.
Le zézaiement du personnage fait que les mots signifient autre chose. Quand il dit za va bien, parle t-il de lui ou pose t-il la question ? Son zézaiement joue sur l’ambiguïté des mots, au lieu de dire chuchoter, il va dire zuzoter ce qui peut évoquer autre chose.
Dans mes brouillons il y avait des Z partout. Alors forcément, visuellement, ça raye aussi la lecture des choses et je me suis demandé jusqu’ou j’allais zézayer comme ça. Vers la fin du roman où le personnage se pose, il y a toute une partie ou les « che » et les « z » disparaissent.
La poésie et la folie
Za n’est pas qu’un fou qui zozote. Il est aussi un poète. D’autres choses sont revenues avec cette écriture-là que j’ai eu du mal à formuler dans mes livres précédents. Tana [Antananarivo] est une ville très calme et silencieuse mais aussi une ville où la parole est extrêmement nuancée. Toutes les paroles ne sont pas visibles. On y croise régulièrement ces « fous » qui tiennent kabary (grand discours à la malgache) au milieu de la rue. Tout le monde fait semblant de croire qu’ils sont fous mais tout le monde les écoute malgré tout. Ce sont ces gens-là, qui, quelque part, portent la parole d’une certaine couche de la population et cela m’a extrêmement intéressé. J’ai donc repris ce personnage de Za, qui, sous couvert de folie, peut tout dire.
Le personnage est schizophrène. Moi auteur, je ne peux pas croire ce qu’il me raconte et je voulais retranscrire le fait qu’il dise des choses vraies mais qu’il ne pouvait avoir vécues.
Jouer sur les niveaux de langue me permettait aussi de jouer sur les niveaux d’identité.
À un moment, le personnage est dans une pensée tout à fait malgache. Quand on s’excuse en malgache, il faut cinq pages pour le faire. C’est une attitude très malgache qui n’existe pas dans la littérature française ! Il faut entrer dans cette conception de la parole malgache pour accepter l’introduction de Za. Je sais qu’elle a rebuté un certain nombre de personnes, mais le personnage est comme ça.
Il y a par ailleurs dans le roman une littérature extrêmement codifiée. Il passe comme ça d’un niveau de langue à un autre, ce qui me permettait de rentrer dans la langue française.
Si je mets cette logique de la langue malgache dans la langue française, qu’est-ce que ça donne ? J’étais curieux de le voir.
Écrire là où ça me fait mal ?
Mon écriture n’a pas pour but de faire mal au lecteur. Mon rêve d’écriture ce n’est pas d’écrire sur ce qui fait mal, mon rêve d’écriture c’est la poésie, c’est m’émerveiller devant les choses mais je ne peux pas non plus oublier le contexte dont elles sont issues. Il y a aussi d’autres choses.
Plus les gens me disent que mes livres sont « violents », plus je suis convaincu que ce n’est pas cette violence qui les gène mais le fait que je puisse mettre de la poésie sur la violence. C’est cette question d’esthétique de la violence qui perturbe énormément le lecteur.
Il y aussi le rapport avec cette terre qui est Madagascar ou le rapport avec la corruption en général (corruption du corps, politique etc.). On n’a pas envie de montrer que petit à petit la corruption, la décomposition nous gagne, moralement, physiquement ou politiquement.
On a toujours envie de présenter le meilleur de nous-mêmes, or l’homme n’est pas comme cela. L’homme est destiné à cette décomposition et sa grandeur c’est de lutter contre cette décomposition, de toujours trouver le meilleur de soit. Quand on est dans un contexte comme celui de Madagascar à l’image de tant d’autres pays pauvres, il est encore plus difficile d’éviter cette corruption du corps, cette décomposition de soi-même face à toutes les difficultés économiques.
Face à cela et autour de ce paradoxe de l’homme, je me pose cette question de l’écriture, de chercher cette poésie, de chercher à toujours rester dans cette poésie malgré l’impossibilité.
Et c’est cela que je donne à voir dans mes livres : cette lutte perpétuelle entre le sublime et la décomposition.
La langue appropriée
J’ai commencé à publier en français mais j’écris aussi en malgache. Je vais, en principe, prochainement publier un recueil de poèmes malgaches et en ce moment j’écris en malgache. J’ai publié il y a un certain temps quelques poèmes dans la Revue Noire (4) et quelques nouvelles en malgache circulent.
J’avais essayé de lancer ce débat sur la langue il y a quelque temps lors d’une rencontre d’auteurs à Montpellier, mais beaucoup d’entre eux m’avaient dit que c’était un débat dépassé et que les langues africaines n’étaient plus parlées que par quelques milliers de personnes.
Il y a en effet des auteurs dont les langues sont en train de disparaître. Il faut quand même le savoir. J’en connais dont la langue n’est plus parlée que dans leur village, et dans deux ou trois générations, elle n’existera plus. La situation est très différente à Madagascar. La langue malgache a déjà une littérature assez importante. Elle nous était enseignée à l’école et nous avions accès à de nombreux livres publiés en malgache.
Beaucoup de gens pensent que les auteurs francophones malgaches, notamment ceux de ma génération, écrivent en français à cause de la malgachisation qui relevait plus d’une idéologie « communiste à la malgache » que d’une politique linguistique. Selon cette explication que je ne partage pas, cette malgachisation idéologique aurait eu un impact négatif sur les auteurs qui auraient refusé d’écrire en langue malgache.
J’identifie très bien le moment où je n’ai pas pu écrire en malgache ou plutôt celui où j’ai commencé à écrire en français : c’est en voyant des scènes de violence à Madagascar. J’habitais à Ambohipo, un endroit entouré de collines qui n’est aujourd’hui plus aussi poétique qu’avant. Je parcourais les villages pour me faire raconter des histoires de vazimba (qui dans la mythologie – ou dans l’histoire, on ne sait pas très bien – seraient les premiers habitants de Madagascar). Ils habitent les montagnes et ont le pouvoir d’être invisible. Avec ces histoires de vazimba et de sorcières que je me faisais conter, j’étais au cœur de cette langue malgache. J’étais suivi par une dizaine de garçons et de filles auxquels je racontais les contes que je recueillais et c’est comme ça que j’ai commencé à entrer dans le récit sans savoir que je pourrai en faire un jour un « métier ».
Est ensuite arrivée la période où les militaires ont investi l’université d’Angatsy, située non loin de là, après avoir instauré un couvre-feu. Les étudiants se sont alors réfugiés dans notre cité à Ambohipo. Un jour, il y a eu des arrestations et un père (à Madagascar tous les adultes peuvent jouer le rôle de père ou de mère) a été embarqué dans le camion. Quand il a voulu se lever, un militaire lui a donné un coup sur la tête en l’insultant. Cette image est restée dans ma tête et je ne savais pas comment la raconter. J’avais une dizaine d’années. Je n’ai pas pu supporter de raconter cette scène en malgache. Je n’avais pas les mots pour le dire parce que c’était trop proche, parce que ça devenait indécent. Comment retranscrire par exemple l’insulte de ce soldat en malgache ? C’était terrible de penser cette scène en malgache, c’était beaucoup plus facile en français. La langue française me permettait de prendre de la distance et de me dire que j’étais capable de supporter ce que j’étais en train de dire.
C’est ainsi que j’ai commencé à écrire en français. Puis l’école, la découverte d’autres littératures ont fait le reste.
La langue du jeu
Pour avoir la possibilité d’écrire dans une langue, il faut avoir envie de jouer avec, de se perdre dans cette langue. C’est très important de se laisser aller dans cette langue, de presque y perdre son identité, quitte après à se reconstruire.
Dans la langue littéraire malgache, je n’avais pas envie de me perdre. À la maison on parlait un peu sakalava et antankarana. Quand je parlais ces langues à l’extérieur, je m’entendais dire que ce n’était pas du malgache. Quelque part, il y avait ce refus de ma part en étant enfant de ne pas vouloir me perdre dans quelque chose d’incomplet. Je ne voulais pas me perdre dans une langue – le malgache officiel – qui était presque pour moi une autre langue, qui étouffait notre variété. Je n’avais pas vraiment envie de jouer avec la langue malgache.
Je dirais que la langue française a pris de l’avance mais je n’ai jamais abandonné la question d’écrire en malgache. Dans mes brouillons il y a des poèmes en malgache. J’ai essayé de traduire des auteurs en malgache comme Malcolm de Chazal, un écrivain mauricien que j’adorais.
Pour moi c’est extrêmement logique de me remettre au malgache parce que j’ai la maturité maintenant de pouvoir tout dire en malgache et de choisir ma langue sans aller vers la langue académique ou littéraire. Ce que je craindrais le plus dans la langue malgache, c’est de simplement me cantonner à la langue littéraire en cours. Elle a son histoire. Elle se base sur la variété des Hauts Plateaux. On l’accepte comme ça parce que c’est notre histoire et que la traduction de la Bible est passée par-là. La plupart des romans et poèmes se sont faits dans cette variété de langue. Mais moi j’ai aussi hérité d’une autre variété à partir du sakalava et l’antankarana. Chez les antankarana on peut dire merde facilement sans choquer les gens.
Je ne peux pas me sentir à l’aise dans la langue académique. J’investis maintenant d’autres variétés de cette langue malgache, que je dirais inachevée. On a choisi une facette de la langue malgache mais les auteurs, les poètes, les linguistes n’ont pas fini de l’explorer. En français, cette question-là ne se pose pas.
Le dernier passage de Za est tiré d’un conte que j’ai pris chez les betsileo. Il raconte l’histoire d’une femme qui ne veut épouser personne et qui finit par tomber amoureuse de Ratovo. Après une nuit d’amour, il est blessé par un rival et s’enfuit – selon moi – par lâcheté. Il veut par contre montrer sa blessure et va nu de village en village raconter son histoire. Ce conte dit en malgache, en betsileo avec d’autres lexiques qu’on ne retrouve pas dans la langue littéraire actuelle, est très beau à entendre.
Je peux me contenter de prendre l’histoire et de la raconter en français. Mais si je veux aller dans la langue malgache et écrire dans cette langue à partir de mes recherches sur les contes, les mythes et toutes ces voix différentes qui s’expriment dans tout Madagascar, je suis obligé de sortir de cette langue littéraire. Cela en choquera peut-être certains qui considéreront que je fais de la provocation. Mais pour moi c’est une démarche littéraire avant d’être une provocation. Publier peut être une provocation, mais pas écrire.
Plus de vingt ans ont passé. Maintenant, il y a mon parcours littéraire, ma passion pour les langues que je ne vois plus comme quelque chose de conflictuel ou de difficile, mais comme une aventure littéraire absolument extraordinaire. Je constate qu’à Madagascar, il n’existe pas de roman en sakalava. Qu’est ce que je peux bien trouver là-dedans ? Je pourrais me le dire pour d’autres langues du malgache mais je n’ai pas les moyens techniques ni linguistiques pour m’y atteler.
Les difficultés que j’avais étant enfant ne sont plus aussi sensibles. Aujourd’hui, vous pouvez parler le sakalava ou l’antankarana à Tana sans déranger les gens.
C’est une aventure littéraire qui attend les auteurs malgaches. J’ai envie de m’y engouffrer parce qu’il y a des possibilités de dire que nous n’avons pas exploitées.
Je m’émerveille devant tous ces mots malgaches à ma disposition. Je vais aller dans ce sens. Ma langue d’écriture en malgache va être le fruit de mélanges.
Dans la circulation des langues forcément il y a des choses que nous n’avons pas assez regardées. Un créole qui lit Za est très à l’aise, pourtant il sait bien que ce n’est pas du créole mais il y a des constructions qui dérivent vers des langues mélangées.
Lorsque je m’appuie sur l’oralité malgache et que je la transcris dans une autre langue, c’est la pensée que j’exporte en fait, ou que j’importe. Le créole c’est un peu ça. C’est une autre pensée qui s’est greffée sur une autre langue.
« Rien que chair et rien que tête »
Rien que chair et rien que tête sont des figures qui reviennent régulièrement dans mes livres. Elles étaient déjà dans Rêve sous le linceul et Nour avant de revenir dans Za. Elles appartiennent aux contes malgaches et généralement ce sont des personnages entre deux mondes. Il y a souvent un héros mythique en quête de Zanahary (dieu créateur) et ce héros doit suivre des codes et respecter un certain nombre d’interdits. S’il tombe dans le piège de Zanahary, il n’obtiendra pas ce qu’il est allé chercher et les choses pourront même se retourner contre lui.
Dans ce no man’s land entre les morts et les vivants, il y a les rires des rien que chair et rien que tête. Les rien que chair peuvent être des zébus sans peau, recouverts de mouches.
Le héros ne doit pas se moquer de ces animaux sans peau car il ne doit pas rire de ce monde obscur que Zanahary a créé. Dans ce monde-là, il y a plein de choses bizarres comme des arbres sans ombres, des poissons sans arêtes etc.
Je trouvais ces images passionnantes mais je n’arrivais pas à les comprendre en tant que personnage dans les contes. Et j’ai décidé de donner à ces créatures une parole, une vie, tout en me demandant comment les animer d’avantage.
Rien que tête est un petit garçon. Tous ses frères ont un corps superbe et lui n’est que tête. Il ne l’accepte évidemment pas et demande à Zanahary pourquoi il l’a créé ainsi. Son dieu lui dit : « tu es comme ça, ne cherche rien ». Alors il allume un feu dont la fumée va monter jusqu’à Zanahary et étouffer le monde des dieux. Ceux-ci sont obligés d’aller, avec les ancêtres, voir Rien que tête pour savoir ce qu’il est réellement ? Et c’est à partir de ce moment-là que son identité commence à se poser.
Dans la plupart des versions politiquement correctes de cette histoire, le garçon retrouve un corps et devient aussi beau et fort que ses frères. Mais dans d’autres versions, il va continuer à brûler la forêt, à déranger les gens parce que Zanahary l’a maudit et l’a condamné à rouler comme une pierre.
La réception du livre
Les gens qui ont lu Za ont souvent deux réactions différentes : soit ils ont un sourire en biais, soit ils me disent que je leur ai fait mal. Ce qui est nouveau pour moi, c’est le sourire parce que généralement lorsque les gens sortent de mes livres ils ne sourient pas vraiment. Mais je n’ai pas eu beaucoup d’échos des critiques littéraires qui sont généralement plus réactifs. J’ai senti que beaucoup d’entre eux ont eu besoin de prendre leur temps.
Pour moi, la question de la réception du lecteur est un faux problème : si je reviens sur mon premier livre Lucarne (5), certains lecteurs n’y ont pas trouvé leur compte et me l’ont jeté à la face. Mais pour moi c’était une très bonne réaction, parce que cela signifie que Lucarne les a touchés quelque part.
Il m’est impossible d’imaginer le lecteur en écrivant Za ou quelque autre roman. Il n’y a pas de lecteur type. Je suis seul face à l’écriture, face à mes personnages et ce personnage de Za arrive avec un zozotement. Il m’affirme qu’il a été torturé et c’est pour cela qu’il parle ainsi parce qu’il ne peut pas parler autrement. Puis il m’a emmené un peu partout dans les villes malgaches. Il est à nouveau torturé avant de se retrouver attaché à un lit d’hôpital, puis caché dans un linceul et promené partout comme c’est la coutume à Madagascar. À la fin il dit « stop je ne bouge plus ». Donc, moi auteur, qu’est ce que je fais face à un personnage qui ne bouge plus ? Cela explique certaines formes d’écriture en œuvre dans le roman.
Le personnage veut mourir mais, sauvé par le hasard, il n’y parvient pas.
Me retrouver face à une écriture qui n’arrive pas à s’achever, me fait revenir à la question de l’identité figée. Ce personnage-là n’a pas envie de finir son histoire, il n’en a peut-être pas non plus la possibilité. Comme il fallait bien que je finisse ce livre, j’ai trouvé une astuce en décidant de livrer les chapitres en vrac. Aux lecteurs de trouver leur compte !

1. Dans le cadre de la manifestation Madagasc’arts, rencontre culturelle autour de Madagascar du 7 au 9/02/08
2. Romancier, traducteur, dramaturge et metteur en scène né au Togo en 1966
3. Le kabary, discours qui doit accompagner toute cérémonie et même tout acte important de la vie malgache
4. N° 26, sept. oct. nov. 1997
5. Recueil de nouvelles édité au Serpent à Plumes, 1996
Za, Raharimanana, éditions Philippe Rey, Paris, janvier 2008///Article N° : 7446

  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Laisser un commentaire