Volupté latine, tempo nègre et passions à la cubaine ! Et, si ces ingrédients de fond ne vous disent pas grande chose, parlons alors d’une base son et guaracha enrichie de cha-cha-cha, samba, quelques accents de flamenco, une couleur jazz et, bien sûr, de la salsa, lorsque tout ces éléments se mélangent agréablement. Est-ce qu’on peut se laisser au bonheur de la danse avec romantisme, abandon et le feu du plaisir ? Avec l’Orquesta Aragon, oui… car le fuego de l’amor décline ses vertus profanes sur un tempo chaloupé aussi bien que par la pulsion la plus fiévreuse d’un bal sensuel. Ça, c’est Cuba, et sa nouvelle explosion (c’est peu dire… !) sur la scène mondiale témoigne d’une vitalité imparable où l’ancien et le moderne se confondent au gré de métissages inouïs et font fi de l’éphémère ou des modes. D’autant plus que l’Orquesta Aragon a déjà gagné son défi contre le temps et va bientôt fêter son demi-siècle d’histoire. Fondée en 1939 à Cienfuegos par le contrebassiste Orestes Aragon sous le nom de La Ritmica Aragon, la formation évolue sur un répertoire de cha-cha-cha et s’impose au grand public au milieu des années 50 lorsqu’elle prend La Havane pour base. Aujourd’hui, on a trié ces douze morceaux d’anthologie pour célébrer comme il faut les fastes de celui qui, parmi les groupes cubains attitrés, est le plus connu en Afrique, où il a réalisé de nombreuses tournées.
