Fiche Spectacle
Danse
DANSE
Cerf se voyant dans l’eau (Le)
Contributeur(s) : Boyzie Cekwana

Français

Afrique du Sud | duo |
Ou comment le cerf devient gazelle dans les plaines africaines. Né en Afrique du Sud, Boyzie Cekwana est un artiste engagé. Son style et son propos sont au service d’une danse authentique et ouverte. En la transposant, il donne à la fable choisie une dimension universelle qui révèle l’esprit de survie nécessaire aux habitants de ce continent.

« Cette fable incarne un archétype moral, puissant et palpable qui laisse une grande place à l’exploration d’un créateur. Il n’est pas fréquent que l’on puisse travailler sur une ligne narrative aussi claire ; cette perspective est alors intimidante. Dans cette pièce, je souhaite regarder la fable classique de La Fontaine à travers une perspective « africaine » : tisser un conte panoramique de la savane, transposer la forêt en plaine et le Cerf en gazelle de Thomson.
Mon intérêt porte sur la recherche d’un moment : le moment précis qui dévoile la moelle de l’histoire. Dans la nature sauvage, le guépard est mon animal préféré. Grâce à ma fascination pour ce félin élégant et agile, j’ai été témoin de sa relation périlleuse avec la gazelle de Thomson. Le but, néanmoins, est de raconter l’histoire d’une gazelle qui fait un mauvais calcul dans une ambiance de menace et de danger constants.
Tandis que la gazelle se préoccupe de sa propre beauté et prouesse, elle perd de vue les éléments-clés qui assurent sa survie : la vigilance et la distance. Dans sa suffisance, elle laisse approcher de trop près son prédateur et elle perd les instants critiques et nécessaires pour s’échapper.
En s’éloignant du vrai caractère du félin, notre guépard adopte des qualités superficielles et particulières. Il est obsédé bizarrement par sa queue, par exemple, ou sûr de lui-même d’une manière étrange. Ainsi, je tente d’alléger la morale de la fable, en proposant une vision humoristique, belle et tragique en même temps.
Enfin, la morale concluante reste pareille : la lutte entre dents et chair est déterminée par la négligence d’un animal pour une simple règle de survie. C’est une règle qui résonne instinctivement chez tous ceux qui marchent sur les étendues africaines. » Boyzie Cekwana
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