Tous les articles en lien avec Contre le culte de la différence
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Ecrire le Congo à partir de l’ailleurs : Tchicaya U Tam’Si« Vous habitez le Congo, le Congo m’habite ». C’est ainsi que le poète Tchicaya U Tam’si répondait à ceux de ses compatriotes qui l’incitaient à rentrer au pays. A l’époque, cette jolie formule, nous paraissait comme une p…
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Lille capitale littéraire africaineMongo Beti est entré en littérature en 1954, avec un roman , Ville cruelle dénonçant la violence en situation coloniale. Il meurt en laissant à Fest’Africa un texte ironique (est-ce un testament littéraire ?) : Yaoundé, …
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« On croyait pouvoir changer l’Afrique… »En 1987, Tchicaya U Tam’si publiait aux Editions Seghers un roman, Ces fruits si doux de l’arbre à pain. Son thème : la justice et les morts sans sépulture en Afrique post coloniale et particulièrement au Congo-Brazzavil…
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Le Temps de l’histoireDisons le tout de suite, l’Afrique contemporaine est fille de la colonisation. Redisons-le nous : c’est la colonisation qui, tout en dépeçant l’Afrique en 1885 à Berlin, nous a fait prendre conscience de cette espace gé…
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L’afrocentrisme est-il une étape incontournable ?Dans son dernier essai paru aux Editions La Découverte, L’Occident et les Autres. Histoire d’une suprématie, Sophie Besss dresse un tableau historique, économique, géopolitique et culturel des relations de l’Occident ave…
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Une altérité proprement bestialeLa femme exotique, comme symbole du pays étranger à conquérir ou à assujettir et partenaire sexuelle, est le moyen par lequel le colon approche l’Autre, l’indigène. Mais cet amour est souvent voué à l’échec, un échec qui…
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Une décolonisation sans grande ruptureDans ses livres comme dans cet entretien, Jacques Chevrier propose un panorama de l’ethnologie à l’envers, montrant ainsi combien les Africains peuvent eux aussi avoir des clichés sur les Blancs.On remarque un intérêt ac…
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Les revers de notre civilisationDans votre dernier roman Nour 1947, vous alternez la narration avec les écrits des missionnaires. C’est le thème de la mémoire qui a imposé cette structure. Notre mémoire, à nous Malgaches, n’est pas linéaire. Certaine…
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Le décentrement des possiblesEcrivain guadeloupéen, Ernest Pépin est l’un des rares invités permanents du Fest’Africa à Lille. Même s’il se réclame de la créolité, il entend maintenir un lien permanent avec l’Afrique. Ses romans L’homme aux bâtons(1…
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Beto na Beto. Le poids de la tribu. RécitLe poids de la tribu « Premier roman ? Premier récit, plutôt. Récit dont je gage cependant que les lecteurs (hormis les Congolais) le prendront pour un roman, alors qu’il s’agit bien d’un récit réel. » La question est d’H…
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Du droit de perdre l’espoirPremier Prix Nobel africain de littérature (1986), Wole Soyinka est mondialement connu à la fois comme écrivain et défenseur des droits de l’homme. Nous l’avons rencontré à Delphes, à l’occasion du Festival international…
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La Fabrique de cérémoniesDans son livre, sur la parodie publié aux Editions Hachette en 1995, Daniel Sangsue la définit comme : la « transformation ludique, comique ou satirique d’un texte singulier ». Une telle définition a le mérite d’être fidèl…
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Dans le nu de la vie, Récits des marais rwandais« Au lendemain d’une guerre, les survivants civils éprouvent un fort besoin de témoigner ; au lendemain d’un génocide au contraire, les survivants aspirent étrangement au silence. Leur repliement est troublant. » Ce livre …
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Nouveautés du livreTemps de chien, de Patrice Nganang, Le Serpent à plumes, 2001, 300 p., 105 FF. Tout comme La Promesse des fleurs, le deuxième roman de Patrice Nganang fait la part belle au langage de la rue. Le narrateur Mboudjak, tant…
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Fest’Africa : notre dernière utopieNous n’avons jamais caché notre sympathie pour le festival Fest’Africa. Nous avions même écrit qu’il était l’un des derniers espaces où l’on parle encore avec autorité de la littérature africaine. La dernière édition de …
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Rwanda 2000 : Djedanoum et IlboudoAprès les romans de Boubacar Boris Diop, Koulsy Lamko et Tierno Monénembo dans Africultures n°30 et de Véronique Tadjo dans Africultures n°32, Boniface Mongo-Mboussa aborde ici les uvres écrites par Nocky Djedanoum et M…
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Masculin / FémininL’évocation du couple notionnel Masculin / Féminin fait facilement penser exclusivement au féminin, ou aux rapports de genres défavorables aux femmes. Pris isolément, l’un des termes, le premier, ne poserait pas problème…
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Contre le culte de la différenceServi par une langue poétique et dense, Moi, l’interdite (Editions Dapper) raconte l’histoire d’une fille née avec un bec de lièvre et abandonnée par ses parents. « Récupérée » par sa grand-mère paralytique, elle-même relé…
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Nouveautés du livrePlace des fêtes, de Sami Tchak, Gallimard, Coll. Continents noirs, 2001 Dans un texte célèbre : De la littérature considérée comme une Tauromachie(1939), Michel Leiris évoquait le souhait d’introduire ne fut-ce que l’om…
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Moisson de crânes, Textes pour la Rwanda« Cet ouvrage s’excuse presque d’exister. Sa rédaction a été ardue, sa mise en chantier différée pendant des semaines et des mois. N’était le devoir moral contracté auprès de divers amis rwandais et africains, il ne serai…
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« Maximin s’adresse à ma sensibilité et à mon désir »Christiane Chaulet Achour répond aux questions de Boniface Mongo-Mboussa à propos de son dernier essai, « La trilogie caribéenne de Daniel Maximin » (Paris, Khartala, 2000). Lorsque la poétique enrichit le roman et motive …
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Nouveautés du livreRamata, d’Abasse Ndione Gallimard, Coll. La Noire, 2000, 450 p., 130 FF. (1) Par un matin pluvieux, le corps d’une vieille femme morte de froid est découvert aux abords du bar Brise de Mer. Personne ne semble connaître …
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« Le pardon ne veut pas dire l’oubli »Parmi les publications initiées dans le cadre de la rencontre des écrivains à Kigali par Fest’Africa (cf. Africultures 30, dossier Rwanda 2000 : mémoires d’avenir), vient de paraître chez Actes Sud l’ouvrage de Véronique…
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L’Ombre d’Imana« Même s’il passe ses journées ailleurs, Dieu revient chaque nuit au Rwanda. » Ce proverbe qui ouvre le livre de Yolande Mukagasana : La Mort ne veut pas de moi (Editions Fixot, 1997) montre à quel point la relation du peu…
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Des intellectuels copistesGaston Zossou, ancien professeur d’anglais, vient de publier aux Editions L’Harmattan un essai, Au nom de l’Afrique,* un réquisitoire féroce sur une Afrique malade de la corruption, de son intelligentsia stérile, du mimé…
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Rwanda 94 – 2000, entre mémoire et HistoireDans sa chronique Le génocide des Rwandais tutsi et l’usage public de l’histoire publiée dans le numéro 150-152 des Cahiers d’Etudes Africaines, Claudine Vidal constatait que les récentes publications (journalistiques, j…
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« Nous avions l’obligation morale d’aller jusqu’au bout »Organiser le projet » Ecrire par devoir de mémoire » n’avait rien de simple, à commencer par dépasser les réticences de départ.Comment est née l’idée d’organiser Fest’Africa au Rwanda ? Nocky Djedanoum – Au départ, il y…
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« Le Rwanda m’a appris à appeler les monstres par leur nom »De la honte à la colère, le témoignage de l’écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop.Vous dites, depuis votre retour du Rwanda en août 1998, qu’il y a désormais pour vous la vie avant et la vie après le Rwanda Oui, cet…
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La singularité des génocidesPrésidente de l’Association Internationale de Recherches sur les Crimes contre l’Humanité et les Génocides, Catherine Coquio explore les logiques à l’uvre dans les génocides et dégage les singularités de celui des Tutsi…
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Où est passé le Kourouma d’antan ?Comparé à ses précédents textes, Les Soleils des indépendances (1968), Monné, Outrages et défis (1990), En attendant le vote des bêtes sauvages (1998), le dernier roman d’Ahmadou Kourouma apparaît comme un livre de ruptu…
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Une écriture de la passionLa passion a toujours marqué les notes de lecture publiées par Fayçal Chehat dans Africultures. On retrouve cette passion dans son premier roman : Hommes perdus au pays du cul du diable. Récit d’une amitié et d’une désil…
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Rwanda : le devoir de mémoireLes écrivains africains se sont penché sur le génocide rwandais dans le cadre de l’opération Ecrire par devoir de mémoire parrainée par le festival littéraire lillois Fest’Africa et la Fondation de France. Boubacar Boris…
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Nouveautés du livreLes Nomades, mes frères, vont boire à la grande ourse, d’Abdourahman A.Waberi, Editions Pierron, Sarreguemines, 2000. Dans le numéro 24 de la revue Africultures consacré à la poésie, nous avons déjà attiré l’attention d…
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Le Postcolonialisme revisitéSi la notion de postcolonialisme apparaît depuis plusieurs décennies comme l’une des plus fécondes pour les études littéraires et anthropologiques dans les pays anglo-saxons, elle a par contre du mal à s’imposer en Europ…
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La critique postcoloniale, étude des spécificitésSeul auteur français à avoir publié sur la critique postcoloniale telle qu’elle est pratiquée dans les pays anglo-saxons, Jean-Marc Moura explique ici en détails quel en est l’intérêt et les enjeux pour la pensée dans le…
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« Dans le post-colonialisme, il y a l’enjeu du décentrement »Dans un précédent entretien (Africultures 13, déc. 1998), Abdelwahab Meddeb en appelait à la levée du refoulé de l’africanité au Maghreb. Il appelle ici en écho à la méditation sur le temps colonial par la réflexion post…
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Les interrogations du monde noirSur les traces des mouvements nègres en France de la première moitié du XXe siècle, les troublantes persistances des représentations et l’unité que puise le monde noir dans sa mémoire. Lorsqu’on lit votre livre Les Mouv…
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« La question militaire est au cœur de la relation franco-africaine »Et si la quasi-absence de débats sur le post-colonialisme en France tenait à son histoire étroite avec l’Afrique, davantage continuité que rupture ?Il me semble, que dans votre livre République et colonies, vous relisez …
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entretien de Boniface Mongo-Mboussa avec Sylvie KandéNée à Paris, de mère française et de père sénégalais, Sylvie Kandé, vit actuellement aux Etats-Unis. La question du métissage reste la pierre angulaire de sa démarche d’écriture. Avant de publier Lagon, lagunes, elle a d…
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Lagon, lagunes, tableau de mémoireSylvie Kandé renoue ici avec le thème du métissage, mais l’aborde cette fois sous l’angle de la fiction. Lagon, lagunes retrace son propre itinéraire en intercalant dans son récit des références historiques, mythiques, l…
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« La latérite unit les écritures africaines »Ancien critique d’art, traducteur de Umberto Eco et romancier, Jean-Noël Schifano dirige aux Editions Gallimard la nouvelle Collection Continents Noirs consacrée aux littératures d’Afrique noire et de sa diaspora.. Son b…
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Tirailleur tiraillé, une figure littéraire ambiguë« Je ne laisserai pas – non ! – les louanges de mépris vous enterrer furtivement. Ah ! Ne suis-je pas assez divisé ? Et pourquoi cette bombe Dans le jardin si patiemment gagné sur les épines de la brousse ? » Léopold Sé…
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Le tirailleur réconciliateurComment vous est venue l’idée d’écrire ce livre sur les tirailleurs. ? Avant les tirailleurs, l’idée, c’était celle de cet enfant qui arrive par l’eau comme Moïse. Je voulais un peu rajeunir le mythe. Et très vite, je m…
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Le Fils-RécompenseLe projet initial de ce roman était de revisiter le mythe biblique de l’enfant miraculeux, qui libère un peuple, le réconcilie avec lui même. Pour mener à bien, un tel projet, l’auteur avait besoin de situer l’action de …
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Le Temps des poètesA l’aube des temps modernes, Hölderlin se demandait : » A quoi bon des poètes dans un temps de détresse ? « . Cette citation ne sied-elle pas particulièrement à l’Afrique ? Quel est le statut de la poésie et la place du …
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Léopold Congo Mbemba, entre philosophie et histoireTerre de poètes, le Congo cultive trois traditions poétiques : la tradition symbolique marquée par la révolte (Tchicaya U Tam’si), la tradition engagée à la Maïakovski (Maxime N’Debeka) et la tradition intimiste et médit…
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Fest’AfricaTous les écrivains, artistes et intellectuels qui ont participé aux festivités de Fest’Africa sont d’accords sur un point : le professionnalisme de ses organisateurs. Créé en 1993 par deux journalistes africains (Nocky D…
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entretien de Boniface Mongo-Mboussa avec Maïmouna Coulibaly, secrétaire générale de Fest’AfricaComment est né Fest’Africa ? Fest’Africa est né d’une frustration. Nocky Djedanoum et moi, nous nous sommes rencontrés à l’Ecole du journalisme. Il était en 2e année, j’étais en 1ère. Notre frustration était toute simpl…
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Le pleureurPar son jeu permanent entre le réel et l’imaginaire, par sa fascination pour l’oxymore, par ses dialogues à la fois tristes et drôles, voire loufoques, par sa finesse, son sens de l’humour, sa violence, par la noblesse d…
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Combats pour demainMême si cela commence à faire bondir de jeunes écrivains africains qui rejettent à juste titre le culte de la différence, la littérature négro-africaine se présente à son origine, pour reprendre l’expression de Bernard M…