Du 8 au 15 novembre derniers, la capitale malgache, Antananarivo, accueillait les 5èmes Rencontres chorégraphiques de l’Afrique et de l’Océan Indien. Une édition ambitieuse, foisonnante mais qui s’est brutalement trouvée confrontée à la censure politique. Situation inédite qui a permis d’ouvrir un débat fécond sur la manifestation.
Jamais la danse contemporaine africaine n’avait réuni sur le continent autant de professionnels du Sud comme du Nord. Impressionnante plate-forme. Onze compagnies sélectionnées pour concourir, 42 chorégraphes présentés en off, une vingtaine de journalistes étrangers (représentant notamment Le Monde, Libération, Le Figaro, Le Nouvel Observateur, Les Inrockuptibles, RFI
) et pas moins d’une cinquantaine de programmateurs venus d’Europe pour la plupart mais aussi d’Afrique et d’Amérique du Nord
sans oublier les professionnels malgaches.
Bref, en ce début d’été (hémisphère sud oblige), à quelques jours d’importantes élections communales après la grave crise politique de 2002, les Rencontres chorégraphiques interafricaines s’ouvrent en grande pompe au Palais de la culture de Tananarive. Oubliées ou presque les difficultés avec les autorités malgaches lors des précédentes éditions ! L’Afaa (Association française d’action artistique), principal maître d’oeuvre de l’événement, annonce le retour du beau fixe. Soutien affiché de la ministre de la Culture Louise Odette Rahaingosoa, plus grande implication de l’équipe locale d’organisation, ouverture de la manifestation au grand public : autant de signes positifs. Pourtant une semaine plus tard, rien ne va plus. Le torchon brûle entre l’Afaa et le gouvernement du président Marc Ravalomanana. La 5ème édition des Rencontres se clôt dans une atmosphère tendue et lourde. Que s’est-il passé ? Pourquoi le choix du jury de primer la pièce du Mozambicain Augusto Cuvilas a-t-il quasiment créé un incident diplomatique ?
Pour cette édition, pas moins de 82 compagnies africaines, originaires de trente pays différents, ont postulé pour participer au concours. Un succès qui démontre à la fois le rayonnement croissant de la biennale et le dynamisme du renouveau chorégraphique en Afrique. » C’est bien plus que les éditions précédentes « , souligne le chorégraphe burkinabé Salia Sanou, directeur artistique des Rencontres depuis 2001. » Mais à elle seule, la quantité ne suffirait pas à mesurer le succès de l’événement. Heureusement, la qualité des propositions est là pour témoigner de la progression extraordinaire des compagnies. »
Indiscutablement en effet, d’une biennale à l’autre, le niveau monte. Ecriture plus maîtrisée, meilleure utilisation de l’espace et des lumières, recherche de scénographies inventives : les onze finalistes, présélectionnés sur vidéo par un jury de professionnels à Paris, ont surpris par leur singularité et leur professionnalisme. Un fait important semble désormais acquis : les jeunes chorégraphes ont compris que le contemporain n’était pas un style mais une démarche de libre création.
Le cru 2003 a donc été merveilleusement varié. De la cérémonie rituelle revisitée par la compagnie Ijodee au flamboyant tango urbain de Kettly Noël en passant par l’inspiration populaire de Raiz di Polon, chaque compagnie a présenté un langage, un univers corporel qui lui est propre. Certes, des traits communs se dessinent aussi : passages silencieux obligés, rapport plus prégnant à la lenteur, corps de plus en plus dénudés
mais, dans l’ensemble, l’inventivité de chaque pièce l’emporte.
A cet égard, Um solo para cinco (Un solo pour cinq) du Mozambicain Augusto Cuvilas ne manque pas de trouvailles. Sur une scène couverte de feuilles mortes, cinq danseuses se livrent telles des petites filles au jeu des chaises musicales. Elles se poussent, glissent, gloussent, roulent au sol. Dès les premières minutes, on bascule dans un univers féminin ludique, intime, aux confins du rêve et du réel. Peu après, les interprètes s’éclipsent pour revenir nues sur le plateau, une bassine en fer blanc à la main. Evocation d’une scène au bord d’un marigot. Chacune se lance dans un solo effréné avant de plonger dans une immense baignoire remplie de boue
Au Centre culturel français Albert Camus, qui accueille toutes les pièces en compétition, cette création choque et divise d’emblée le public. Alors que la majorité des artistes et des professionnels africains ne voient dans cette nudité qu’une provocation destinée au regard occidental, la plupart des Européens salue l’émancipation du corps féminin africain ! Pour sa part, la ministre de la Culture malgache prévient d’emblée que la pièce ne pourra être rejouée au cas où elle serait primée, une loi nationale interdisant la nudité en public.
Cet avertissement a-t-il été pris en compte ? Il ne semble pas. Tout se complique lorsque le 14 novembre, à la gare Soarano qui abrite l’espace convivial des Rencontres, le jury annonce son palmarès devant une foule impatiente : Augusto Cuvilas remporte le deuxième prix derrière la compagnie nigériane Ijodee. Puis viennent la Compagnie malienne de Kettly Noël et un prix spécial décerné aux Cap-Verdiennes de Raiz Di Polon. C’est le choc ! Dans la plupart des regards se lit l’incompréhension. » Comment peut-on primer une pièce qu’il est impossible de montrer dans la plupart de nos pays ? « , tempête un artiste*. » Ces danseuses nues, est-ce l’image que l’on veut donner de la danse africaine contemporaine ? » questionne une chorégraphe d’Afrique centrale profondément indignée. » Je me sens comme trahie. »
Augusto Cuvilas paraît lui-même surpris. Il n’a pas le temps de se réjouir. Le couperet tombe : la pièce ne peut être représentée telle quelle à la cérémonie de clôture du lendemain, devant être présidée par le chef de l’Etat malgache et retransmise à la télévision.
Les heures qui suivent font place à un feuilleton diplomatico-artistique quelque peu surréaliste. Le ministère de la Culture et l’Afaa tentant de trouver un compromis, on demande à Cuvilas d’habiller légèrement ses danseuses, celui-ci refuse. Entre temps, alerté par les autorités chrétiennes, le président Marc Ravalomanana, par ailleurs vice-président de l’Eglise réformée, fait savoir qu’il n’assistera pas à la soirée de clôture. La tension monte. Les esprits s’échauffent. Là encore deux camps s’opposent. Le premier crie haro sur la censure et prône le boycott de la cérémonie officielle. Le second plaide pour le respect des lois du pays d’accueil. » Montrerait-on un spectacle de filles nues devant le président français ? « , s’interroge une programmatrice. Pour couronner le tout, la presse malgache et étrangère s’empare de ce qu’elle appelle » l’affaire mozambicaine « . On nage en pleine confusion.
Après une matinée de débats passionnés, il est finalement décidé que les deux autres compagnies lauréates se produiront dans la soirée. Le fiasco est évité. Restent les questions de fond que cette crise a permis de soulever et un sentiment général de malaise. Jusqu’à quel point un événement culturel peut-il faire abstraction du contexte dans lequel il se déroule ? Qu’est-ce que cela signifie ? Quelle est la responsabilité des organisateurs ? Des artistes ? Quelle capacité ont ces derniers à faire valoir leurs points de vue ? Comment réagissent-ils aux enjeux politiques dont ils sont les vecteurs ? Difficile désormais de faire l’économie de ces questions essentielles. Et ce n’est pas le moindre des intérêts de Sanga 3 du nom donné par les Malgaches à la biennale, qui se déroule pour la troisième fois à Tananarive, signifiant « sommet » en merina d’avoir permis aux participants d’en débattre, par delà les habituels discours politiquement corrects.
» Ne nous leurrons pas. Les artistes africains n’ont pas les moyens d’assumer les grandes questions politiques et esthétiques. Pour eux, la question est de s’en sortir matériellement, et c’est le véritable sens de leur engouement pour les Rencontres Sanga « , affirmait lucidement la chorégraphe d’origine béninoise Sophiatou Kossoko, membre du jury. Et ce n’est pas Augusto Cuvilas qui aura démontré le contraire. Visiblement dépassé par le débat suscité par sa pièce, il s’est contenté d’expliquer qu’il avait voulu » faire bouger les choses, affirmer une autre image de la femme africaine, libre, face à une société terriblement machiste. » Avant d’ajouter : » Je ne suis pas là pour jouer au rebelle. Les enjeux politiques avec le gouvernement malgache me dépassent. Ce qui est sûr, c’est que sa censure me rend service. Elle fait exister ma pièce. »
Dommage que ce chorégraphe de 32 ans, directeur artistique de la Compagnie nationale du Mozambique, n’ait pas su mieux défendre sa démarche. Expliquer comment il a travaillé avec les danseuses, les a amenées à transgresser un tabou extrêmement fort en Afrique, en quoi sa pièce fait évoluer l’image de la femme. Car il faut bien avouer que si sa création ne manque pas d’esthétisme, elle laisse perplexe sur son propos. Plus proche de la mise en image d’un fantasme masculin que d’une libération du corps féminin. De là à penser qu’il ne s’agit que d’un habile coup de provoc’destiné à attirer le regard occidental
C’est d’ailleurs l’avis non seulement de la plupart des artistes africains mais aussi de plusieurs programmateurs du Nord tels l’Allemand Stefan Hilterhaus-Scardi, du Centre chorégraphique d’Essen. » Chez moi, au grand dam de l’immigration africaine, cette pièce sera perçue comme une façon de venir montrer aux Blancs européens privilégiés de jeunes danseuses noires dénudées, exotiques à souhait « , tempête t-il. Seulement voilà, son centre s’est engagé auprès de l’Afaa à programmer les lauréats des Rencontres lors de leur tournée européenne début 2004. Aujourd’hui, ils sont plusieurs, notamment à Londres et Tunis, à regretter ce « chèque en blanc ».
D’où un sentiment général de malaise. Des artistes qui ne comprennent pas le choix du jury, des programmateurs sceptiques qui préfèrent prendre contact directement avec les compagnies qui les intéressent, des journalistes indignés
et des organisateurs dans une position fort délicate, qui tentent de ménager la chèvre et le chou ( » Nous respectons les autorités malgaches mais nous sommes solidaires de la compagnie mozambicaine « , annoncera à la clôture le cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako, président du jury). Bref, cette édition semble avoir marqué les limites d’un système.
Salia Sanou, directeur artistique des Rencontres, ne cache d’ailleurs pas depuis la précédente édition sa volonté de cesser le concours au profit d’un festival. » C’est une progression logique et naturelle « , explique t-il. » Au début, il était impossible d’envisager autre chose qu’un concours car il n’existait pas assez de compagnies africaines pour projeter une programmation forte. Aujourd’hui, 82 candidats ont postulé. Ce n’est pas rien. L’an prochain, ce seront peut-être 150 compagnies qui se présenteront
Peu à peu, le cadre du concours sera dépassé et l’on pourra organiser un festival attrayant avec des propositions d’envergure, ce qui donnera plus de visibilité à cette danse contemporaine d’Afrique et de l’Océan indien que ne peut le faire, à long terme, un concours. »
Il faut dire que si le concours fait l’objet de critiques virulentes, parallèlement les Rencontres s’affirment de plus en plus ouvertement comme un marché de la création chorégraphique africaine. En témoigne la présence record de programmateurs prestigieux à cette dernière édition : directeurs de théâtres (Théâtre de la ville de Paris, Haugesund Theater de Norvège, Barbican Theatre de Londres, Stadsschouwburg d’Amsterdam), de festivals (Montpellier Danse, Biennale du Val de Marne, Budapest Autumn Festival, Tanzfestival en Allemagne), de centres chorégraphiques (nationaux français mais aussi allemand, portugais, américains
) sans oublier les représentants de bailleurs de fonds (Africalia, IETM, Multiarts Projects and Productions) ou d’institutions (Mairie de Paris, Conservatoire supérieur de musique et de danse de Paris
).
Cette affluence de personnalités est le meilleur indicateur de l’attrait grandissant du Nord pour la nouvelle danse du Sud. Effet de mode ou intérêt réel ? Trop tôt encore pour le dire. Ce qui est indiscutable en revanche, c’est l’immense pouvoir de ces programmateurs face à des compagnies africaines qui (sur)vivent dans leur pays dans une totale précarité. Et pour lesquelles les tournées occidentales (ou financées par l’Afaa) représentent les seules perspectives de rentrées financières conséquentes.
Faut-il se réjouir de la demande croissante de ces institutions du Nord ? Au-delà de l’intérêt purement économique, beaucoup reconnaissent qu’il est important que les grands rendez-vous internationaux s’ouvrent aux artistes africains. Mais » on ne peut éviter le formatage des uvres au goût des Occidentaux « , s’inquiète un chorégraphe. Un risque réel auquel il appartient aux professionnels du continent de répondre. » Je me demande si la seule solution, une fois pour toutes, ne serait pas que les Africains cessent totalement de compter sur l’extérieur et prennent entièrement seuls en charge les questions qui les concernent « , s’interrogeait, radicale, Nganti Towo, directrice du festival Kaay Fecc à Dakar.
Bref, rien n’est simple. Sanga 3 a démontré plus que jamais combien la coopération culturelle Nord-Sud est délicate tant que les rapports économiques seront si inégaux.
A l’issue de cette cinquième édition des Rencontres, on peut aussi se demander si une même manifestation peut raisonnablement prétendre être à la fois un concours, une vitrine de la jeune création chorégraphique africaine, un marché pour les programmateurs internationaux et un espace d’échanges pour les compagnies. Ces différentes ambitions sont-elles toutes compatibles ? » Le concours ne nous permet pas vraiment de nous rencontrer, de discuter « , raconte un chorégraphe finaliste. » Chaque compagnie est tendue, anxieuse même si elle ne le montre pas. Il faut répéter, régler la technique, les derniers détails. On préfère rester concentré. » Peu de chorégraphes étaient d’ailleurs présents aux tables rondes organisées durant la semaine.
De même, chaque après-midi, au Théâtre Isotry, la programmation off proposait les solos de jeunes chorégraphes venus de toute l’Afrique, de Tunisie au Soudan en passant par le Gabon et les Comores. Si l’on ne peut qu’applaudir à l’opportunité qui leur était faite de confronter leurs démarches, fallait-il exposer ces travaux, pour la plupart encore à l’état de recherche, aux yeux des programmateurs des théâtres les plus prestigieux d’Europe ? » Cela m’a mis très mal à l’aise « , raconte un membre du jury. » La plupart des solos étaient médiocres. Cela encourage une certaine complaisance, un paternalisme à l’égard des artistes africains. Il faut savoir ce qu’il faut montrer et à qui. » Nombreux sont les journalistes et les professionnels à avoir épinglé la faiblesse de ces spectacles
Pourtant le cru 2003 compte aussi de vraies réussites que l’on doit notamment aux chorégraphes féminines. Haïtienne installée à Bamako, Kettly Noël a heureusement décroché le troisième prix et le prix RFI-Danse avec Tichelbe, un duo urbain et fougueux avec le talentueux danseur malien Mamadou Diabaté. Solitude, jeu de séduction, violence des relations, abandon, revanche féminine
autant de thèmes qui font de cette pièce narrative une métaphore de la très contemporaine guerre des sexes. Danseuse et chorégraphe confirmée (elle a débuté sa carrière à Port-au-Prince puis à Paris au début des années 90), Kettly Noël a su séduire le public comme le jury par la maîtrise de son écriture et une dramaturgie efficace, portées par la remarquable musique live des musiciens français Patrick et Louise Marty.
Le rapport entre homme et femme et entre danse et musique est également au cur de la pièce de l’Egyptienne Karima Mansour, seule représentante de l’Afrique du Nord parmi les finalistes du concours. Temporament nous livre aussi un duo plein de poursuites et de révolte. Mais ici, le partenaire de la danseuse-chorégraphe n’est autre que son musicien l’excellent Ahmed Compaore qui a installé sa batterie sur la droite de la scène. Tous deux vont se provoquer, se confronter, s’affronter dans un corps-à-corps violent et électrique. » Au départ, je voulais créer une pièce sur la relation entre musique et danse. Entre danseur et musicien, qui suit qui, qui contrôle qui ? Finalement, c’est le rapport entre homme et femme qui s’est imposé. Sa violence reflète à la fois ma situation de femme et de chorégraphe aujourd’hui en Egypte « , confie Karima Mansour. Loin des recettes efficaces pour plaire à un large public, cette artiste affirme une démarche personnelle intéressante et exigeante.
Enfin, ce sont encore deux jeunes femmes, originaires du Cap-Vert, qui ont remporté un prix spécial du jury. Rosy Timas et Elisabete Fernandez, membres de la compagnie pionnière Raiz Di Polon, revisitent avec fraîcheur et humour l’univers féminin de leur archipel natal. Des corvées du quotidien chercher du bois, faire la lessive, le ménage aux rêves cachés des adolescentes, elles dansent, dans une réelle complicité, l’imaginaire des femmes du Cap-Vert. Avec grâce mais sans céder aux clichés. Sans doute est-ce pourquoi Duas sem tres dépasse le portrait particulier pour toucher aux sentiments universels.
On se réjouit que Sanga 3 ait marqué la reconnaissance de ces jeunes femmes chorégraphes, pionnières, qui incarnent en Afrique une nouvelle image de la femme. Il y aurait encore beaucoup à dire mais souhaitons simplement que d’ici à la prochaine édition, les Rencontres chorégraphiques de l’Afrique et de l’Océan indien effectuent les changements qui s’imposent, pour que dans l’histoire de la nouvelle danse africaine, elles demeurent un prestigieux tremplin, respecté et respectueux.
* Les prix du concours consistent en l’organisation de tournées en Europe et en Afrique pour les lauréats.Les lauréats en tournée européenne
Les trois compagnies lauréates (cie nigériane Ijodee ; Projeto Cuvilas du Mozambique et La Compagnie malienne) sont en tournée européenne du 28 février au 7 mai 2004, dans une douzaine de villes françaises (à Paris au Théâtre de Chaillot du 8 au 10 avril) avant de se produire en Angleterre, en Espagne, en Tunisie et en Italie.
Renseignements : www.afaa.asso.fr
Le premier prix (cie Ijodee) bénéficiera par ailleurs d’une tournée en Afrique en 2004 ou 2005. Le second prix (Projeto Cuvilas) bénéficiera d’une aide à la création pour un nouveau projet d’un montant de 5000 euros.
Les 11 chorégraphes et compagnies du concours
Augusto Cuvilas, Projeto Cuvilas (Mozambique) ; Musa Hlatshwayo, Flatfoot Dance Company (Afrique du Sud) ; Junaid Jemal, Adugna Community Dance Theatre Company (Ethiopie) ; Adedayo M. Liadi, Ijodee Dance Company (Nigeria) ; Salifou Mamane, Cie Gabero (Niger) ; Karima Mansour, Cie Maat (Egypte) ; Papa Ibrahim Ndiaye, Cie Dialaw’Art (Sénégal) ; Kettly Nöel, La Cie (Mali) ; Auguste Ouedraogo, Cie Ta (Burkina Faso) ; Rosy Timas et Elisabete Fernandes, Cie Raiz Di Polon (Cap vert) ; Hyacinthe Abdoulaye Tobio, Cie Les Jeunes Tréteaux (Tchad).
Les membres du jury :
A. Sissako (cinéaste), président ; A. Beaumesnil (RFI) ; D. Boucher (Fondation Perrault Montréal) ; A. Izrine (journaliste française) ; Y. Konaté (critique d’art ivoirien) ; S. Kossoko (chorégraphe franco-béninoise) ; F. Linyekula (chorégraphe congolais) ; A. Pinto Ribeiro (Culturgest Lisbonne) ; A. Razafimahaleo (professeur de danse malgache). ///Article N° : 3323