Fièvre (Harara)

De Caroline Labaki

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Brillant film de fin d’études, Fièvre puise dans le monde des fantasmes de l’image publicitaire et du sado-masochisme au cinéma. Il en utilise les ficelles pour servir une simple histoire d’amour : une femme se met en scène pour tenter de faire avouer ses infidélités à l’homme qu’elle aime. De la connivence dans le jeu et de l’ambiguïté d’une situation qui ne se dévoile que sur la fin émanent une tension qui accroche efficacement, jusqu’à ce que le mâle se révèle quand il est poussé à bout. Mettre ainsi les stéréotypes au service d’une idée simple en retravaillant l’image clip ne pouvait réussir que grâce à une bonne maîtrise de l’image, de la lumière et du montage. Démonstration réussie, Fièvre aurait pourtant pu aller plus loin encore, en limitant ses effets d’image et de son pour mieux en suggérer la portée, c’est-à-dire dépasser l’imitation pour mieux utiliser l’ambivalence de devoir se faire à la fois séductrice et dominatrice pour arriver à ses fins.

2001, betacam SP, 16 min., film de diplôme de l’IESAV (Institut d’études scéniques audiovisuelles et cinématographiques, Beyrouth), image : Tony el Khazen, avec Nadine Labaki et Aboud Ayache, [email protected].///Article N° : 2674

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