Désormais annuelles, les Journées cinématographiques de Carthage ont organisé du 4 au 11 novembre leur 28ème édition, marquée par la qualité de la sélection et une grande effervescence populaire. La sélection des longs-métrages de fiction, d’une grande qualité, permettait de dégager des tendances à l’œuvre dans les cinémas arabo-africains.
Retour aux fondamentaux
Les 250 000 spectateurs, jeunes en très grand nombre, qui se sont pressés dans les salles malgré les queues qu’ils ont dû faire pour obtenir des billets (1) sont sans doute la bonne nouvelle qui se confirme à chaque édition, aux JCC comme au Fespaco : en Afrique, un festival de cinéma d’auteur fait salles combles. Ce public ne va pourtant pas autant se déplacer en dehors du festival : c’est l’événement qui fédère. Le reste du temps, la télévision, le piratage et les séries exercent leur imparable concurrence.
Débarrassé des paillettes, les JCC affirmaient sous la houlette de leur nouveau directeur, le producteur Nejib Ayed, et de la déléguée générale Lamia Belkaied Guiga, un retour aux fondamentaux : un festival arabo-africain qui essaye d’équilibrer ces deux composantes. Tous les focus ont été consacrés à des cinématographies du Sud, dans une dimension tricontinentale. « C’est que les JCC se sont construites dans une logique militante et tournées vers le Sud, avait indiqué Nejib Ayed lors de la conférence de presse d’introduction. Même si ces dernières années, cette empreinte était moins marquée ». Puisqu’il s’agit de promouvoir un cinéma d’expression africaine et arabe, « fixer la qualité comme label » est dès lors le leitmotiv. « La qualité d’un festival, a-t-il encore déclaré, se mesure par le niveau des œuvres en compétition, par la nature des invités, ainsi que par la dynamique qu’il crée ». Pour assurer cette promotion au niveau local et international, les compétitions ont été renforcées, la compétition des films documentaires a été restaurée, les prix attribués ont été doublés, et les focus sur les expériences innovantes multipliés. On a vu ainsi apparaître une sélection « Carthage ciné-promesses ». La délocalisation des JCC dans les régions tunisiennes est désormais plus pérenne avec la création de festivals à Menzel Bourguiba, à Kairouan, à Monastir et à Djerba. Les projections dans les prisons sont par ailleurs poursuivies. Enfin, l’annonce de la création d’une cinémathèque tunisienne fut l’un des points forts du festival (cf. article n°14333).
Ce sont 180 films qui ont été projetés. Le public se précipite sur les films des cinémas du monde, dont parlent les médias internationaux, mais aussi sur les films de la compétition, à commencer bien sûr par les films tunisiens, nombreux du fait de l’importance de la production dans le pays, et mis en avant par des panoramas.
Le positionnement des perdants
Entre 2010 et 2015 dans le monde, la fortune des plus riches a augmenté de 44 %, si bien que les 1 % les plus riches détiennent désormais 50,1 % du patrimoine mondial. Cet écart qui se creuse n’est pas seulement économique. Le mépris des élites envers les classes modestes grandit lui aussi chaque jour : elles les considèrent arriérées, conservatrices et grégaires. Cette coupure grandissante entre les élites et le peuple font le tissu de nombreux films vus aux JCC 2017, à la fois alerte et réponse, tentatives de rendre une visibilité à ceux qui sont acculés à l’écrasement, ceux qui sont soumis à « l’humiliation des sans » qu’évoquait Fanon : les sans territoire, sans travail, sans domicile,sans papiers, sans espace de parole. (2)
Alerte dans la déshumanisation à l’œuvre, comme la délocalisation sans appel vers la Tunisie de l’usine du Nord de la France montrée dans Vent du nord de Walid Mattar (cf. critique n°14317). Premier long métrage d’un talentueux court-métragiste issu du mouvement du cinéma amateur, multiprimé au palmarès où il rafle trois prix dont le Tanit d’or de la première oeuvre, le film est à la fois touchant et parlant. Un illusoire feu d’artifice en début et fin de film évoque le destin des perdants qui tentent la débrouille pour s’en tirer. Ces perdants, Volubilis de Faouzi Bensaïdi, Tanit de bronze, en épouse le regard. (cf. critique n°14319) Ils tentent de vivre face à l’exploitation et la répression du moindre faux-pas. Ce ne sont pas des anges mais ils ne méritent pas le mépris des gagnants. C’est ce mépris qui pousse Bensaïdi à faire Volubilis, ce que Christopher Lash appelle « la révolte des élites , (3) en écho au philosophe espagnol José Ortega y Gasset qui critiquait en 1929 la révolte des masses hédonistes contre les anciennes élites imprégnées du sentiment du devoir ! Ce sont notamment ces Catalans, Flamands, Italiens du Nord et autres Brexiteux qui refusent d’assumer plus longtemps les solidarités établies au sein des Etats-Nations.
L’arrogance et la suffisance des puissants n’est pas nouvelle au cinéma, mais, alors qu’elle se renforce dans le monde, c’est le positionnement des modestes, des gens francs qui importe, qui continuent de vivre et de s’aimer, en quête d’énergie de survie. C’est la réponse à l’alerte. Félicité d’Alain Gomis est à cet égard un manifeste, un intense et émouvant hommage à ceux qui cessent de se penser comme victimes pour se coltiner leur quotidien et se réconcilier avec eux-mêmes. Félicité a la dignité de ceux qui ne s’arrêtent pas à la laideur du monde mais en font au contraire le socle des possibles. (cf. critique n°13983 et analyse n°13987) La magnifique Véro Tchanda Beya qui incarne Félicité a reçu le prix d’interprétation.
C’est un nouveau positionnement que nous proposent ces films, non de victime mais de vitalité collective face à l’adversité, qui ne privilégie pas les luttes pour des lendemains qui chantent dans les organisations existantes mais qui passe avant tout par une affirmation au quotidien, une capacité à s’aimer, soi-même et les autres, malgré les vicissitudes. C’est à cette condition que des solidarités archipeliques et rhizomiques peuvent émerger et que les réactions collectives ne déboucheront pas sur les impasses que l’Histoire a égrenées au XXème siècle.
Exorciser les blessures de l’Histoire
L’Histoire, comment l’oublier ? Comment en exorciser les traumatismes, en guérir les blessures ? Dans chaque pays, on se penche sur les violences de l’Histoire, actuelles ou passées. Le Tanit d’or, mais aussi les prix de la critique, internationale Fipresci et africaine FACC, ont été décernés à un film écrit il y a une vingtaine d’années, qui fait référence au chaos du Mozambique au sortir de la guerre coloniale, où des groupes rebelles affrontent les troupes du nouveau pouvoir socialiste. Convoi de sel et de sucre de Licinio Azevedo aborde cette période à la manière d’un western : un train protégé par l’armée est attaqué par d’invisibles guerriers. (cf. critique 13414) On comprend, en lisant la masterclass du réalisateur au festival Ile Courts de l’Ile Maurice (cf. article n°14313), qu’en venant au Mozambique participer à la révolution socialiste de Samora Machel, le journaliste brésilien Azevedo a expérimenté en y faisant du cinéma que la croyance est une donnée essentielle de l’homme. Il l’intègre à son récit et en fait même un moteur, ce qui fait l’originalité de ce film captivant.
Il n’empêche que si ce film revient sur la guerre civile, c’est pour en retravailler le traumatisme encore présent, d’autant que des combats reprennent dans le nord du pays. Même nécessité pour l’Algérie où ce qu’on appelle pudiquement les années noires qui ont débouché sur un régime militaire moribond ont mené à la désespérance une génération qui ne sait à quel saint se vouer, et plonge, tout en rêvant d’ailleurs, dans l’intégrisme ou la drogue. C’est cette Algérie que Karim Moussaoui parcoure dans En attendant les hirondelles, qui ose prendre les risques formels qui caractérisent les films d’une série de jeunes cinéastes algériens en quête de renouveau. (cf. critique n°14114) Comment sortir de la résignation face aux blocages ? Comme chez Bensaïdi, le focus n’est pas tant la psychologie des personnages que les failles qui les animent lorsque leur vie bascule et qu’il leur faut préciser leur position. Cela donne une géographie des corps dans l’espace algérien, une sorte de topographie qu’avait déjà explorée Tariq Teguia dans Inland, où les lignes de fuite marquent la place de ceux qui s’interrogent.
A l’origine des traumas, la fracture intégriste est une cible à démystifier. Cela fait la trame de Sheikh Jackson d’Amr Salama, farce burlesque sur un clerc islamique qui se demande pourquoi il pleure en menant la prière à la mosquée. Cela fait remonter ses souvenirs d’enfance, sa relation complexe avec un père macho ainsi que ses faillites relationnelles adolescentes alors qu’il s’était identifié à Michael Jackson, un modèle qu’il tente de suivre pour asseoir sa personnalité mais sans trouver la liberté correspondante. Cette critique acerbe, drolatique et bien enlevée de l’intégrisme par le biais du psychisme et de l’intime a été accueillie avec un grand enthousiasme par le public de Tunis en mal de dérision sur ce qui travaille en profondeur les sociétés arabes.
On retrouve cette approche (et le même succès) dans le court métrage qui a reçu le Tanit d’or, Aya de Moufida Fedhila, mais cette fois du point de vue d’une enfant qui est prête à tout pour voir Dieu alors que son père force sa femme à faire profil bas pour ne pas encourir les foudres des intégristes et continuer à recevoir leurs aides. Entre l’imaginaire débridé de l’enfant et la coercition exercée par ceux qui veulent imposer leur vision univoque, se joue pour la mère un enjeu de liberté et d’affirmation de soi que le film pose avec subtilité.
Pour sortir de la position victimaire, il faut des Armes miraculeuses, pour reprendre l’expression de Césaire qui fait le titre d’un de ses recueils de poèmes d’inspiration surréaliste. C’est également le titre du nouveau film de Jean-Pierre Bekolo, coproduction sud-africaine oscillant entre l’anglais et le français. Sa projection avec des problèmes de son et dans un mauvais format effaçant les sous-titres au cinéma Le Colisée ne le mettait pas en valeur, alors même que tout le film porte sur l’importance des mots, ces « fenêtres sur le monde », pour affronter la mort. Un prisonnier (Emile Abossolo Mbo) qui dans les années 60 attend son exécution reçoit au parloir la visite de trois femmes : la sienne (en vélo), son amante (en voiture rouge feu) et une professeur de français (en voiture jaune lumière). Toutes trois amoureuses, elles vont apprendre à dépasser leur défiance et se solidariser. Djamal Okoroko, lui, veut apprendre le français pour l’utiliser comme les poètes de la Négritude contre le colonisateur. N’est-ce pas trop tard ? Pas si l’on considère que la sensualité des mots et des images permettent de transcender la mort : « Je rêve d’un endroit où personne ne devra mourir pour nous sauver. Nous devons apprendre à nous sauver nous-mêmes, nous devons apprendre à devenir immortels », dit-il. Il faut pour cela aller chercher au fond de soi, comme le suggère la chanson doucereuse de Valérie Ekoumé qui ouvre et ferme le film : « Si dans ton ciel toutes les étoiles s’éteignent, qu’elles disparaissent l’une après l’autre, sache qu’en fermant les yeux tu trouveras une lueur d’espoir ».
Se sauver par soi-même
Se sauver par soi-même, c’est le programme de tous ces films qui refusent de répondre éternellement à un regard réducteur et arrêtent de se positionner en réaction plutôt qu’en affirmation de soi. Lorsqu’elle n’a plus aucun recours, Mariam devra bien se débrouiller toute seule pour résister à la meute policière dans La Belle et la meute de Kaouther Ben Hania (cf. critique n°14098).
HEAdbANG Lullaby, le cinquième long métrage d’Hicham Lasri débute par un aphorisme de Lichtenberg sur l’inertie : « La graisse, ce n’est ni de l’âme ni du corps, ni de la chair, ni de l’esprit, c’est ce que fabrique le corps quand il est fatigué ». C’est bien par des aphorismes visuels aussi ouverts qu’autosuffisants qu’avance Lasri dans ce film fulgurant, dans la droite lignée de ses précédents films, à commencer par C’est eux les chiens, sachant qu’il reprend de film en film les mêmes prénoms pour ses personnages. Comme nombre de ses films aussi, Lasri le situe dans les années 80, ici en 1986, au lendemain de la victoire de l’équipe nationale en Coupe du monde contre le Portugal, à Mexico. La graisse évoquée est donc de source historique. Appuyant son récit sur Daoud, un flic intouchable comme à cette époque mais effectivement fatigué et blasé depuis qu’il a pris un coup sur la tête dans une manifestation des révoltes du pain en 1981, il progresse par saynètes métaphoriques et paradoxales dont il suscite la poésie et en laisse résonner l’écho. Cette approche aérienne est confirmée par la récurrence d’un pont séparant deux quartiers antinomiques d’une même ville, où Daoud est envoyé pour assurer la sécurité du cortège royal qui doit passer sur l’autoroute qu’il surplombe. Un autre pont qui avait dû être construit pour autoriser le passage des troupeaux entre deux parcelles complète ce décor improbable. Inclinant volontiers les images jusqu’à parfois un tour complet, Lasri cultive l’instabilité, en résonnance avec l’incertitude de Daoud mais aussi la précarité du pays et la versatilité de ses habitants. Sa galerie de personnages déjantés et sa tresse de situations grotesques durant une journée rendue folle par la perspective du passage du roi composent une parodie loufoque des structures de pouvoir, des assujettissements, de l’enfermement, de l’ennui et des mythes. Drôle, insolent et provocateur, HEAdbANG Lullaby est toujours inattendu et étonnant (comme son titre qui s’orthographie ainsi, en un jeu de mot qui s’explique dans le film), d’une incroyable richesse évocatrice et parfois profondément émouvant comme lorsque le gamin en portrait dans le vent résume à lui seul le devenir incertain d’une jeunesse laissée à elle-même.
Ambiguïtés politiques
Au fond, Daoud lâche tout ce qui le structurait, comme Mustafa qui se retrouve confronté à l’absurdité du système dans Mustafa Z de Nidhal Chatta. Tout s’effondre dans sa vie, si bien que lorsqu’il est victime d’une injustice, il réagit en sautant dans sa voiture qu’on est en train de mettre en fourrière et refuse de la quitter. Ayant posté son aventure sur les réseaux sociaux à la veille des premières élections présidentielles libres en Tunisie, il est soutenu par de nombreux supporters et courtisé par les officiels… Adelmonem Chouayet a reçu le prix d’interprétation pour le rôle de Mustafa mais le film est malheureusement terriblement misogyne et cultive un détestable discours politique du « tous pourris », ce qui en annihile la portée.
C’est le problème aussi de L’Insulte de Ziad Doueiri : si Toni, le chrétien libanais qui s’oppose à Yasser, un contremaître palestinien, était moins caricatural et si toute cette histoire de procès menée à l’américaine laissait au spectateur un peu de recul pour penser, ce film efficace aurait une toute autre force. La manifestation cherchant à empêcher la projection du film aux JCC sous prétexte que le film précédent de Doueiri, L’Attentat, avait été tourné en Israël, n’avait pas lieu d’être : le film se met nettement du côté de Yasser, même si les massacres des chrétiens libanais à Damour par les Palestiniens sont également évoqués comme source de la violence larvée. (4) Le public réagit en effet davantage aux tacles bien senties du procès quelles qu’en soient la provenance, dans cette superficialité qui fait des petites phrases l’alpha et l’oméga de la politique, si bien que la réconciliation orchestrée par le film manque de crédibilité.
La question se pose également pour La Pluie de Homs de Joud Said, tourné dans une ville dévastée et vidée de ses habitants. . « Qui serait capable de survivre sinon les fous ? » Il est a priori intéressant de conjurer le pathos pour s’approcher de façon plus distanciée de la tragédie syrienne : l’approche parodique de Joud Said serait dès lors bienvenue si elle n’était pas partiale. Un homme et une femme, rescapés de sensibilités politiques différentes, sont coincés ensemble pendant la guerre de 2014. Tourné trois mois après le départ des insurgés, le film met en scène des rebelles sanguinaires et la protection des civils par l’armée loyaliste. L’ambigüité politique de ce film qui semble prendre la défense du régime est totale, si bien que l’amour réconciliateur entre Yara et Youssef les mène à considérer du haut de la grande roue d’une ancienne fête foraine que la ville est à eux.
Initiations partagées
Réponse à l’homophobie qui gangrène la culture africaine, Les Initiés (Inxeba) de John Trengove (qui obtient le Tanit d’argent) se situe dans un camp d’initiation. Dans ce rite de passage, devenir homme se situe au niveau de la sexualité : circoncision, isolement et encadrement viril. La transgression homosexuelle n’y a pas place, reste secrète, mais devient intenable : Xolani est supposé initier mais se fait initier malgré lui par l’objet de son attirance (cf. critique n°14028 et entretien avec John Trengove article n°12310)
L’initiation du jeune Ady dans Wallay de Berni Goldblat devrait elle aussi être à sens unique, pour ramener à la raison le jeune voyou de banlieue envoyé par son père au pays pour être redressé par son oncle. (cf. critique n°14162) Mais, confronté au fait que comme le dit la grand-mère, les enfants ne sont plus des fils de leur père mais des enfants de leur époque, l’oncle devra remettre en cause l’intangibilité de la tradition. L’initiation est ainsi comme dans toute bonne pédagogie partagée, croisée entre l’initiateur et l’initié.
Les JCC n’ont pas fait l’erreur du Fespaco de reléguer ce beau film à une séance spéciale sous prétexte que le réalisateur est un Blanc alors qu’il a la nationalité burkinabè et y vit depuis 25 ans, engagé en tous sens, marié et père, et que le film est pratiquement entièrement réalisé par une équipe africaine. Les Initiés est de même réalisé par un Blanc sud-africain. En respectant la diversité de l’Afrique dans leur retour aux fondamentaux, les JCC montrent qu’ils ont sur bien des plans une longueur d’avance.
- A chaque édition, les JCC essayent un nouveau système de billetterie pour essayer de résoudre l’énorme demande. Dépendant d’une connexion télécom flageolante, le système de réservation et délivrance des billets inauguré cette année restait problématique, clairement trop complexe à l’écran pour ceux qui les délivraient. Pourtant, il était possible d’acheter les billets à l’avance dans cinq bureaux de la poste tunisienne et une dizaine de guichets avaient été ouverts sur l’avenue Bourguiba. Les billets étaient à 3 dinars soit moins d’un euro (1,5 dinar pour les étudiants) et les abonnements à 50 dinars (30 pour les étudiants).
- Invitée par TV5 Monde, la biographe de Frantz Fanon, Alice Charqui, a donné aux JCC une passionnante conférence en écho à un extrait d’un film en devenir de Mehdi Lalaoui qui sera consacré à Fanon (lequel était à Tunis durant six ans à partir de 1957).
- La Révolte des élites et la trahison de la démocratie, Champs Flammarion, 1996.
- Le documentaire En cette terre repose les miens de Reine Mitri (110’, 2014) qui porte sur « la guerre cadastrale » en vigueur au Liban entre les communautés pour la possession des terres, évoquait lui aussi les massacres de Damour durant la guerre civile et les déplacements forcés de populations. Il avait été interdit par la censure libanaise en 2015.
PALMARES JCC 2017
Compétition officielle des longs métrages de fiction
Tanit d’Or : « The train of salt and sugar » de Licinio Azevedo (Mozambique)
Tanit d’Argent : « Les Initiés »ou « Inxeba » de John Trengove (Afrique du Sud)
Tanit de Bronze : »Volubilis » de Faouzi Bensaidi (Maroc)
*Prix du meilleur Montage : « En attendant les hirondelles » de Karim Moussaoui (Algérie)
*Prix de la Meilleure Image : « The train of salt and sugar » de Licinio Azevedo (Mozambique)
*Prix de la meilleure musique originale : « Félicité » d’Alain Gomis (Sénégal)
*Prix du meilleur scénario : « Vent du Nord » de Walid Mattar (Tunisie)
*Prix de la meilleure interprétation féminine : Véro Tchanda Beya pour « Félicité » d’Alain Gomis (Sénégal)
*Prix de la meilleure interprétation Masculine : Adel Moneem Chwayet pour son rôle dans « Mustapha Z » de Nidhal Chatta (Tunisie)
Compétition officielle des courts métrages fiction
Le Tanit d’Or : « Aya » de Moufida Fedhila (Tunisie)
Le Tanit d’Argent : « Dem Dem ! » de Lopy Papa Bouname, Christophe Rolin et Marc Recchia (Sénégal/Luxembourg)
Le Tanit de Bronze : « Affabilité » d’Ahmed Nader (Egypte)
Mention spéciale : »Les Secret des vents » d’Imène Al Nasiri (Tunisie)
Compétition officielle des longs métrages documentaires
Le Tanit d’Or : « Koro du Bakoro » de Simplice Ganou Herman (Burkina Faso)
Le Tanit d’Argent : « Kemtiyu-Cheikhanta » d’Oussmane William Mbaye (Sénégal)
Le Tanit de Bronze : « Au-delà de l’ombre » de Nada Mezni Hefaiedh (Tunisie)
Mention spéciale : « Ghost hunting » de Raed Andoni (Palestine)
Compétition officielle des courts métrages documentaires
Le Tanit d’Or : « Jackenson-from street kid to champion » de Linda Leila Diatta et Jean Marc Poteau (Niger)
Le Tanit d’Argent : « Pas de port pour les petits bateaux » de Joëlle Abou Chabke (Liban)
Le Tanit de Bronze : « Gaza by her » de May Odeh et Riham Al Ghazali(Palestine)
Mention spéciale : « Cloch’Art » de Manel Katri (Tunisie)
Prix Tahar Chriaa « 1er œuvre » de long métrage :
Le Tanit d’Or : « Vent du Nord » de Walid Mattar (Tunisie)
Prix spécial TV5 Monde
« Vent du nord » de Walid Mattar (Tunisie)
*Prix spécial CNCI de l’image « Ali Ben Abdallah » pour un film de long métrage en compétition :
« Force majeure » de Mohamed Sia (Egypte)
Le prix UGTT du meilleur scénario de film tunisien de long métrage de fiction:
« La Belle et la Meute » de Kaouther Ben Hania (Tunisie)
Un commentaire
superbe conte rendu de olivier merci mille fois