Le secteur tunisien de la distribution cinématographique souffre actuellement de deux problèmes majeurs : la désertion des salles de cinéma par le public et la diminution radicale du nombre de salles. La Tunisie compte en 2014 seulement 11 salles de cinéma en exploitation. La plupart de ces lieux sont inadaptés à l’organisation du spectacle cinématographique et répondent à peine aux normes techniques de projection des images et de reproduction des sons et du confort du public (Besse 2007, 4-11), et ce malgré une intervention conjointe des propriétaires de salles et des pouvoirs publics (Gharbi 2012, 5). Aujourd’hui c’est un secteur entièrement sinistré et totalement concurrencé par les chaînes de télévision satellitaires, par Internet, mais surtout par la prolifération des vidéo-clubs qui disposent d’une offre de films piratés, très actuelle et bien ciblée. Face à une telle situation un petit nombre de distributeurs a survécu 1 en ayant recours aux salles de projection des Maisons de la culture implantées à ...
