Sur la célèbre Broadway avenue, en plein Soho, un quartier branché de Manhattan, une vitrine se distingue d’entre toutes les autres : masques, percussions et vastes tissus africains suspendus dans toute leur étendue, interpellent les regards. Celui qui décide de franchir la porte du Museum for African Art oublie vite qu’il se trouve au cur même de New York. Créé en 1984, ce musée privé fait partie des deux musées américains exclusivement consacrés aux arts africains ; aux côtés du prestigieux Smithsonian Museum of African Art de Washington DC, public quant à lui. L’exiguïté des lieux ne permet pas l’existence d’une collection permanente. Le musée projette de migrer prochainement à Harlem dans un cadre plus vaste. En attendant, les expositions défilent à la cadence de deux ou trois par an. Cette contrainte spatiale n’empêche pas l’ambitieux Museum for African Art d’être à la fois producteur d’expositions, éditeur de catalogue et organisateur de voyages sur le continent africain. Au-delà des objets d’art qu’il expose, le Museum for African Art vibre au rythme des conférences-débats, spectacles musicaux et chorégraphiques, projections vidéo et ateliers créatifs. A destination des enfants ou des adultes, ces derniers offrent un espace de rencontre avec l’Afrique d’aujourd’hui, racontée par des ateliers de danse, cours de cuisine, de mbira (« piano à pouces ») – que le public apprend à fabriquer, accorder et jouer -, ou, plus insolite, par des cours de recyclage. Suite aux dramatiques attentats du 11 septembre, le Museum for African Art a mis en avant la « force de guérison de l’art ».
www.africanart.org///Article N° : 110