Raharimanana, dramaturge et poète, interroge les rapports entre littérature africaine, censure, autocensure en tenant compte des circuits de l’édition, situés au Nord.
Ceci n’est pas un article, je préviens, on m’a demandé, en urgence, de pallier la défection de quelques amis, qui n’ont pas rendu leurs papiers à temps. J’ai dit oui, parce que pour une fois, j’ai répondu à l’appel quand le téléphone a sonné à 6h du matin (j’exagère sûrement pour l’heure, mais c’est tout comme, quand vous émergez à peine du sommeil), c’était un miracle, je ne sais pas ce qui m’était arrivé, j’ai décroché et j’ai dit oui, parce qu’il faut dire oui, quand vous décrochez le téléphone, et oui encore, quand l’ami au bout du fil semble très content de vous avoir, et encore un oui pendant qu’il parle, oui d’accord, je vais faire ce papier sur la censure. Mais le temps est trop court pour réellement entrer dans le cur du sujet – car...