Dans les années 1940, Langston Hughes (1) devint très populaire aux États-Unis en créant un personnage résidant à Harlem, précisément pendant la Renaissance artistique et intellectuelle des années 1920. Ce personnage est Jesse B. Simple dont les histoires mouvementées furent réunies en 1961 sous le titre The Best of Simple (L’ingénu de Harlem) (2). En créant ce personnage dont les péripéties sont ancrées dans le contexte de la Renaissance de Harlem (3), Langston Hughes rendit non seulement hommage à cette période mais fit aussi découvrir ou redécouvrir toutes les facettes de cette renaissance culturelle et artistique à laquelle il prit part. En quête d’un héritage culturel, il le chercha, comme Zora Neale Hurston (1901-1960 (4)), auprès des Noirs les plus humbles. Or, si Hurston puisa toute son inspiration dans le Sud rural, Hughes, lui, trouva son matériau d’écriture dans les rues de Harlem. Rétrospectivement, il célébra l’âme noire tout en choisissant d’évoquer la condition du » petit peuple « . À travers Simple, Hughes fit découvrir la vie quotidienne des habitants d’un quartier en pleine mutation et montra finalement que si Harlem était décrit et considéré comme une Terre Promise par bien des Noirs, le quartier n’en était pas moins resté un lieu de désillusions pour nombre d’entre eux.
Langston Hughes est né en 1902 à Joplin, dans le Missouri et grandit dans une atmosphère de tension raciale. Il fut élevé au sein d’une famille qui subit les contrecoups de la Reconstruction, puis du racisme et de la ségrégation. Fasciné par les sermons et les chants passionnés qu’il entendit dans la congrégation baptiste de Lawrence (Kansas), c’est certainement à ce moment précis, entre l’église et les chanteurs de blues, que se façonna son expression artistique. C’est aussi dans ses jeunes années qu’il se rapprocha des Noirs les plus humbles et les plus démunis qui devinrent, par la suite, le thème essentiel de son uvre poétique et littéraire. Aussi, lorsqu’il débarqua à New York en 1920, il chercha son héritage culturel dans les rues de Harlem et évita la bourgeoisie noire qui l’avait pourtant soutenu en publiant ses premiers poèmes, notamment » Le Nègre parle des fleuves » (The Negro Speaks of River) qui le fit connaître. De Harlem, Hughes dira :
J’étais amoureux de Harlem bien avant de m’y installer. D’ailleurs, si à cette époque j’avais été riche, j’aurais acheté une maison à Harlem et fait construire des marches musicales jusqu’à la porte d’entrée. J’aurais aussi fait installer des carillons qui, à chaque utilisation, auraient laissé échapper des airs d’Ellington (5).
Sur le plan littéraire, les nouveaux écrivains de la Renaissance revendiquèrent une image différente du Noir tout en revalorisant des aspects occultés de leur héritage racial, comme la culture populaire et le blues, pour Hughes. Le blues occupa une place prépondérante dans la vie et l’écriture de l’écrivain pour qui la recherche d’une tradition et d’une appartenance remontant aux origines africaines se posèrent avec acuité.
Une vingtaine d’années après la » révolution » artistique qui avait vu le jour à Harlem, Langston Hughes utilisa à nouveau le Sud, l’Afrique, le folklore, l’exotisme et le blues, ces thèmes chers aux écrivains de la Renaissance de Harlem, pour donner naissance à son personnage le plus emblématique : L’ingénu de Harlem.
Cet ingénu, personnage phare de l’uvre de Langston Hughes, se nomme Jesse B. Simple. En anglais, la prononciation de Jesse B. Simple est proche de « Just be simple » qui signifie : » fais pas l’idiot ! « . Cette apparente simplicité cache une multitude de significations et d’interprétations tout comme les histoires racontées par ce personnage. Simple synthétise à lui seul la tradition poétique et langagière africaine-américaine et permit à l’auteur de passer de la réalité vécue à la fiction. À travers lui, Hughes offrit un regard de l’intérieur de cette période faste de l’histoire culturelle américaine et rendit un vibrant hommage à Harlem et à cette révolution intellectuelle et artistique à laquelle il participa pleinement.
L’ingénu de Harlem regroupe soixante-dix histoires où Simple est à la fois acteur et conteur et s’exprime souvent à travers des monologues. De banales situations lui donnent l’occasion de refaire le monde, d’être à chaque mot plus irrésistible, pendant que l’auteur fait passer son message, lui qui ne cessa de se battre contre la ségrégation et le racisme que ce soit dans ses poèmes, ses essais ou ses romans. Le réalisme des péripéties de Simple donne à l’ouvrage tout son aspect documentaire sur cette riche période intellectuelle et artistique.
Simple est né en Virginie, port d’origine où furent débarqués les premiers esclaves noirs et État qui vit l’insurrection dirigée par Nat Turner (6). Comme Hughes, il fut élevé par sa tante et sa grand-mère qui lui enseignèrent le respect, les valeurs morales et l’endurance. Baptisé Jesse B. Simple, il est plus connu sous le nom de Simple, ou » l’ingénu de Harlem » en France. Dépourvu de solides connaissances, Simple est un honnête homme du Sud rural qui travaille dur et subit la ségrégation et les brimades racistes. À Harlem, il jouit d’une nouvelle liberté et deviendra, sous la plume de Hughes, un modèle culturel, l’archétype du Noir du Sud qui s’établit à Harlem pour y incarner le Noir nouveau des années 1920.
En inscrivant son personnage central dans le contexte historique et culturel noir du début du vingtième siècle, Hughes s’interrogea sur les rapports hommes/femmes mais aussi la haine raciale, la ségrégation, les relations entre les Noirs et les Blancs, la guerre, la religion, ou encore les Noirs dans le monde du travail. Autant de thèmes évoqués sur fond de jazz et de renaissance intellectuelle dans le Harlem des années 1920. Entre rire et larmes, Simple imagine un monde idéal où tout semble possible dans ce Harlem en pleine mutation où le » Nègre nouveau » était en vogue et affichait sa fierté raciale, sa beauté et souhaitait faire respecter ses droits.
Les nombreuses conversations à bâtons rompus entre Boyd (le narrateur) et Simple se présentent sous la forme d’une succession de sketches à travers lesquels Langston Hughes nous fait découvrir le quotidien des habitants de Harlem. Boyd et Simple se rencontrent le soir dans un bar et discutent de sujets divers autour de nombreux verres de bière. Leurs discussions ont toujours lieu le soir, le plus souvent dans le Wishing Well Bar ou bien le Paddy’s Bar, lieux de rencontre privilégiés. En donnant ce cadre spatial à l’action, l’auteur nous montre que Simple est bien un homme du Sud qui aime passer son temps au café pour échanger et parler du quotidien. En s’y rendant tous les jours Simple maintient le lien qui le rattache encore au Sud, à son passé comme au passé des Noirs. Il s’approprie aussi ce lieu. Ces tranches de vie racontent l’existence de Simple qui a fui le Sud raciste pour s’installer à Harlem, qu’il qualifie d’ailleurs tantôt de paradis, tantôt d’enfer :
– Qu’est-ce que tu aimes précisément dans Harlem?
C’est tellement plein de négros que je me sens protégé, dit Simple.
De quoi ?
Des Blancs, dit Simple. En plus, j’aime Harlem parce qu’il m’appartient. (
)
Simple leva son verre de bière :
Harlem, c’est à toi que je bois.
On dit qu’le Ciel c’est le Paradis,
Si tu n’es pas le Paradis,
Alors un chat, c’est une souris (Un Toast pour Harlem, 42, 44)
Les histoires de Simple sont construites comme une pièce de théâtre où se retrouvent et se succèdent différents personnages oscillants entre la tragédie et la comédie. Ces personnages, doublés de péripéties diverses, alimentent les conversations de Simple et Boyd. Il y a d’abord la vie privée et tumultueuse de Simple, ses hauts et ses bas, ses frustrations et ses victoires, ses déboires amoureux, et sa vision des femmes, mais aussi la question raciale aux États-Unis, la ségrégation et les humiliations. Simple n’est pas vraiment un combattant ; il ne conteste pas de manière frontale et directe les obstacles de la société raciste dans laquelle il vit, il fait face aux problèmes de la vie quotidienne avec humour. La description de sa vie quotidienne est avant tout prétexte pour brosser une grande fresque sociale du » petit peuple » de Harlem et par extension de l’Amérique dans son ensemble. Simple est non seulement un conteur, il est aussi un passeur culturel dont la mission et le devoir sont de transmettre l’histoire collective de son peuple. En racontant sa propre histoire, il raconte aussi celle de tout un peuple ; la petite histoire devient alors la grande histoire. Ce n’est d’ailleurs par un hasard si un récit hyperbolique, proche du » tall tale « (7) de l’Ouest américain, ouvre l’ouvrage :
Ces pieds-ci sont passés sur tous les pavés qu’il y a entre le » Rock of Ages » et la 35ème et Lenox. Ces pieds-ci ont tout supporté : depuis la balle de coton jusqu’à la bonne femme criant famine. Ils ont marché dix mille miles à travailler pour les Blancs, et dix mille autres miles avec les Noirs. ( ) Si j’avais eu seulement quatre pieds, j’aurais pu rester encore plus longtemps dans des endroits. Mais tel que, j’ai déjà usé sept cents paires de chaussures, quatre-vingt-huit paires de tennis, douze sandales d’été Les chaussettes que ces pieds ont achetées feraient tourner un atelier de tissage. ( ) Si jamais quelqu’un voulait écrire l’histoire de ma vie, c’est par mes pieds qu’il doit commencer. (Les pieds ont leur propre existence, 17)
Hughes donne ainsi le ton et prépare le lecteur à ce que sera son recueil de nouvelles, et si le » ttall tale » donna naissance à la culture de l’Ouest, Hughes, lui, donna naissance à une autre forme de culture noire, à mi-chemin entre tradition européenne et américaine mais aussi africaine. En effet, l’emprunt à la tradition africaine est fondamental dans L’ingénu de Harlem. L’Afrique exotique, découverte par l’Amérique blanche et très en vogue à cette époque, fut exhumée par les intellectuels noirs en quête d’authenticité et à la recherche d’un style nouveau. En revisitant cette tradition, Hughes fut particulièrement innovant et montra sa volonté de remonter aux origines africaines.
Tour à tour cocasses, émouvantes et drôles les conversations entre Simple et Boyd ne laissent pas le lecteur indifférent et permettent à l’auteur d’aborder divers thèmes comme la question noire, la violence et les brimades. Ces histoires capturent ainsi la personnalité, l’esprit et le sens de l’humour du personnage, tout en donnant un aperçu précis de la Renaissance de Harlem puisque le personnage évolue dans ce contexte-là. Bien qu’il ait été créé après le mouvement intellectuel et artistique auquel Hughes prit part, Simple permet d’appréhender le Harlem des années 1920, un Harlem en miniature, où les Noirs comme lui furent confrontés aux problèmes de logement, d’emploi, de ségrégation et d’immigration. Ces nouvelles peuvent donc être analysées d’un point de vue réaliste puisqu’elles sont un documentaire sur la Renaissance de Harlem, renaissance à la fois intellectuelle, culturelle et musicale, mais elles peuvent aussi être traitées comme une uvre poétique où la musique noire est omniprésente.
En effet, à travers Simple, Hughes capture » l’âme noire » des plus démunis, dépositaires d’une culture authentique. Les rues de Harlem, leurs cabarets, leurs bars, leurs théâtres ou encore leurs logements miteux deviennent sous nos yeux des espaces symboliques où se créèrent inlassablement, au rythme du blues, la culture et l’expérience noires. Hughes voyait d’ailleurs dans le blues l’expression même de l’âme noire et, afin de transmettre les mêmes émotions à travers une expérience artistique, il fit de cette musique le principe de sa poétique. La plus grande innovation de Langston Hughes réside dans son style d’écriture très novateur qu’il adopta dans ses jeunes années.
Le travail de Hughes, qui s’inspire des formes traditionnelles, fut à l’origine d’une toute nouvelle école de poésie noire qui emprunta essentiellement aux formes du blues et de la ballade traditionnelle américaine. En effet, le blues occupa une place prépondérante non seulement dans la vie de Hughes mais aussi dans son écriture. Dans L’ingénu de Harlem Hughes utilise la structure codée du blues ce qui confère toute son originalité au texte. L’histoire de Simple se déroule durant l’ère du jazz à Harlem et Simple rencontre ou écoute régulièrement de grands noms du jazz dans les cabarets qu’il fréquente :
Des fois je vais jusque chez Duke Ellington dans la 125ème. » Comment ça va Duke ? » je dis. » Solide, mon vieux, solide ! » il me répond. Il me connaît ni d’Adam ni d’Ève, mais il me parle. Une fois, j’ai aperçu Lena Horne qui sortait de l’hôtel Theresa. J’ai crié : » Huba ! Hubba ! » Lena, elle a souri. Les gentils sont gentils à Harlem. Je me sens comme si je tenais le monde entier dans un cruchon et c’est moi qui aurais l’anse dans la main. Alors buvons un coup à Harlem ! (Un Toast pour Harlem, p.43)
Langston Hughes s’empare souvent du rythme du jazz ou du blues lorsqu’il fait parler son personnage. Le lecteur retrouve toute la musicalité et le rythme du jazz lorsque Simple raconte une de ses soirées au narrateur :
– Qu’y avait-il à l’intérieur? Dis-je.
– Un trio, dit Simple. Ils étaient en train de bourdonner et de piailler, avec la basse pincée, le piano qui faisait des bulles, et la guitare électrique qui vibrait de partout avec ses cordes pleines de sons comme si c’était des balles de pistolet. Ça jouait une espèce de bop(Jalousie, 67).
Jusque dans les années 1940, la musique noire fut considérée comme une musique vulgaire et primitive. Elle était appelée » race music « . Le mot jazz fut choisi car il connotait une musique triviale. À cette époque, des artistes noirs comme Nat King Cole, Sarah Vaughan ou les Mills Brothers plurent au public blanc et eurent du succès car ils surent adapter leur style. Le jazz fut ainsi commercialisé par des producteurs blancs qui virent en cette musique une manne financière ; c’est aussi la raison pour laquelle le jazz fut davantage apprécié par les Blancs. Simple, lui, en homme du Sud revendiquant ses racines, reste très attaché au blues. Il considère le jazz comme une musique urbaine, née dans les grandes villes du Nord. Le blues, au contraire, est né dans les champs de coton et est propre à l’histoire des Noirs du Sud et à leur souffrance. Comme le chantait Billie Holiday dans » I’ve Got a Right to Sing the Blues « , le blues renvoie à leur histoire de maltraitance.
En véritable bluesman, Simple passe souvent par des phases d’euphorie et d’abattement et avoue avoir des hauts et des bas en fonction des mésaventures qui émaillent son quotidien :
J’étais juste allé faire un petit tour dans les nuages pour m’enlever les araignées du cerveau (Sur un lit d’hôpital, 87).
Les micro-histoires de Simple sont d’ailleurs construites exactement sur le même mode que les histoires anecdotiques racontées dans les blues du Sud :
Oui, Moi, ce que j’aimerais, c’est que quand Christ, il reviendra, cette fois-ci, ce soit lui qui se mette en boule à son tour. J’espère qu’il fichera en l’air tous les ségrégationnistes et qu’il les arrachera de leurs grands fauteuils où c’est qu’ils commandent à tout le monde depuis Washington jusqu’au Texas. Qu’il foute les Blancs par terre, voilà ! (
) J’espère bien qu’il ne touchera pas à Mme Roosevelt (Simple compose une prière, 28).
Pour Simple ses monologues sont, comme le blues qu’il aime tant, une arme lui permettant de dénoncer l’injustice dont les Noirs sont victimes et de sublimer la fatalité. Ses monologues capturent son essence et ses frustrations ; ils lui font prendre en même temps conscience des idéaux de la société que la situation noire vient contrebalancer. Comme dans le blues, l’écriture de Hughes tisse une dialectique du triste et du gai. En s’imprégnant autant du chant des femmes que de celui des hommes, Hughes réussit à se mettre à la place de chaque Noir de son temps et, à travers Simple, à faire parler l’ensemble du peuple noir.
En écrivant L’ingénu de Harlem, Hughes se voulut réaliste avant tout et réussit à établir ce lien particulier, propre aux humoristes, entre vie réelle et raillerie. Simple est à la fois un être imaginé et réel ; d’ailleurs, Hughes ne maintint jamais d’ambiguïtés et avoua toujours retrouver une part de lui-même dans ses histoires. Le moi de Hughes Noirs se fait entendre tout au long de ce recueil à travers les différentes voix de Simple. Gardons à l’esprit le travail d’écriture particulièrement innovant de Langston Hughes car Simple oscille entre improvisation et maîtrise du folklore africain, laconisme et fatalisme. Son chant et son humour demeurent ses instruments de survie et font revivre, avec délectation, les riches heures de la Renaissance de Harlem. En puisant ses racines dans les mythes littéraires blancs et africains, L’ingénu de Harlem fit ainsi émerger un narrateur noir dont la portée du message fut à la fois symbolique, réaliste, et universelle et dont les préoccupations restent finalement très actuelles plusieurs décennies après sa publication. En puisant son inspiration dans la période faste de la Renaissance de Harlem pour créer un personnage atypique, Hughes réussit à en faire un porte-parole convaincant mettant ainsi à jour » l’âme noire » et la condition noire aux États-Unis pendant la première moitié du vingtième siècle.
Christine Dualé
1) Peu connu en France, Langston Hughes est un poète emblématique de la Renaissance de Harlem : mouvement intellectuel et artistique noir qui se développa entre 1924 et 1930 dans le quartier de Harlem à New York. Pratiquement cinquante ans après sa mort, Langston Hughes est toujours aux États-Unis une légende de la culture africaine-américaine.
(2) Le recueil original est recensé dans les » Cent Livres du Siècle » par la New York Library.
(3) Harlem connut son heure de gloire dans les premières décennies du vingtième siècle, grâce à la renaissance intellectuelle lancée par de nombreux artistes et écrivains noirs, et subit en parallèle des transformations radicales avec l’urbanisation de nombreux Noirs. Venus du Sud rural afin de fuir les lois ségrégationnistes (aussi appelées lois Jim Crow) et de connaître de meilleures conditions de vie, la grande migration des Noirs vers les métropoles du Nord, New York notamment, transforma Harlem.
(4) Célèbre romancière et essayiste de la Renaissance de Harlem. Après avoir fait des études d’anthropologie, Zora Neale Hurston rejoignit la communauté artistique de Harlem en plein essor. Elle publia notamment: Jonah’s Gourd Vine (1934), Their Eyes Were Watching God (1937), Dust Tracks on a Road (1942).
(5) Ma traduction. « I was in love with Harlem long before I got there. Had I been a rich young man, I would have bought a house in Harlem and built musical steps up to the front door, and installed chimes that at the press of a button played Ellington tunes« . In, Arnold Rampersad, The Life of Langston Hughes : I, Too, Sing America. Volume 1, New York, Oxford University Press, 1986, p. 51.
(6) L’esclave Nat Turner mena une grande insurrection noire en 1831 dans le comté de Southampton. La rébellion de Nat Turner dura deux jours : » Cet épisode de violence extrême de la part d’esclaves noirs mena à une répression sanglante et à l’émergence de nouvelles lois dans les États du Sud, plus restrictives encore vis-à-vis des esclaves « , à lire sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Nat_Turner [Site consulté le 24 janvier 2015].
(7) Le tall tale est » une galéjade qui vise à mettre à l’épreuve des étrangers naïfs prompts à idéaliser l’Ouest et à en faire un pays de légendes. Les personnages hauts en couleur qui défilent dans ces histoires hyperboliques sont décrits par des gentlemen, narrateurs occasionnels qui mettent à distance les personnages d’une nouvelle comédie humaine : rustauds, chasseurs fanfarons, ivrognes déchaînés, charlatans, colporteurs véreux, avocats marrons, médecins ambulants et spéculateurs fonciers. In, Daniel Royot, » L’espace américain : Frontière et aires culturelles « . Histoire de la culture américaine. Paris, Presse Universitaires de France, 1993, p. 188.Article de Christine Dualé, adapté de son ouvrage : Harlem Blues. Langston Hughes et la poétique de la Renaissance afro-américaine. Paris : L’Harmattan – Collection Études afro-diasporiques. ISBN 978-2-343-02679-4, 18 , 178 p.
Langston Hughes, The Best of Simple, New York, Hill & Wang, 1961.
Édition originale illustrée par Bernhard Nast.
L’ingénu de Harlem Traduction de F. J. Roy. Paris, La Découverte, 2003.///Article N° : 12789
Un commentaire
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