Murmures
Au Fespaco, la déclaration solennelle de Ouagadougou
mars 2013 | Faits de société | Cinéma/TV | Afrique
Source : Images Francophones – OIF, Paris
Français
Passer de la volonté politique à la décision politique
Rédigée à l’issue du colloque du FESPACO » Cinéma africain et politiques publiques en Afrique « , la Déclaration solennelle de Ouagadougou appelle à la mise en place d’outils nationaux de soutien au cinéma ainsi qu’à un appui à l’initiative du Fonds panafricain du cinéma et l’audiovisuel.
En recevant les professionnels, le président burkinabè Blaise Compaoré a déclaré le 1er mars 2013 : » Je m’engage à être votre porte-parole auprès de mes pairs et des hautes instances africaines afin que vos recommandations soient examinées avec toute l’attention requise. (…) A ce titre, je prendrai l’initiative d’organiser, dans les mois à venir, une plateforme d’échanges entre les chefs d’Etat du continent et des professionnels du cinéma, sur le rôle des pouvoirs publics dans la promotion de cet important levier d’affirmation, de consolidation de nos valeurs fondamentales et de notre identité culturelle. «
Cette déclaration est une réponse directe à la Déclaration solennelle de Ouagadougou, issue du colloque » Cinéma et politiques publiques » et dont voici le texte :
» Nous, participants réunis à l’occasion de la 23è édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) du 26 au 27 février 2013, tenu sur le thème » Cinéma africain et politiques publiques en Afrique « , considérons ce colloque comme une étape importante pour les Etats africains à s’interroger sur une nouvelle approche des politiques publiques qui tienne compte des enjeux liés à la révolution numérique et à la mondialisation des échanges.
Nous, participants, avons résolu de lancer un appel à tous les chefs d’Etat d’Afrique.
Considérant que l’engagement public en faveur du cinéma dans certains pays du continent a progressivement fait place à un retrait excessif de certains Etats ;
Constatant la faible intervention de certains Etats ou institutions régionales et panafricaines dans le financement du secteur cinématographique et audiovisuel, ce qui a entraîné :
– l’effondrement du parc de salle
– la faiblesse et discontinuité de la production national
– l’insuffisance d’établissements ou de réseaux de formation professionnelle spécialisée
– le non-respect des droits d’auteur ;
– l’absence de mesures fiscales et douanières adaptées aux entreprises de la filière ;
Reconnaissant l’inertie des organisations professionnelles des cinéastes,
Nous, participants, appelons les Etats africains à :
– passer de la volonté politique à la décision politique à travers la mise en place d’un fonds d’avance sur recette au niveau de chaque Etat pour accroître la production
– mettre en application sans délais des instruments juridiques et des outils contenus dans les politiques culturelles nationales existantes
– activer les outils et les instruments régionaux déjà existants au niveau des différents regroupements régionaux et sous-régionaux
– garantir la liberté d’expression, de ton et de l’imaginaire, seule capable de garantir une production cinématographique de qualité
– systématiser de manière progressive et durable la coproduction avec l’ensemble des chaînes de télévision.
Par ailleurs, nous, participants
– lançons un appel à l’Union africaine à agir dans le domaine de la culture en général et du cinéma en particulier, de sorte que les aides internationales viennent en complémentarité et non en substitution
– appelons à appuyer l’initiative du Fonds Panafricain du Cinéma et de l’Audiovisuel (FPCA) ;
Les professionnels réaffirment le FESPACO comme le lieu de rencontre et de célébration des cinématographies africaines ; par conséquent, le FESPACO mérite le soutien des Etats africains et de l’Union africaine.
Les professionnels réunis à Ouagadougou sollicitent l’engagement personnel du Chef de l’Etat burkinabè pour être le porte-parole de ces préoccupations auprès de ses pairs et des hautes instances africaines.
Fait à Ouagadougou le 27 février 2013.
Les cinéastes et professionnels d’Afrique et de la diaspora présents au FESPACO 2013.
En recevant les professionnels, le président burkinabè Blaise Compaoré a déclaré le 1er mars 2013 : » Je m’engage à être votre porte-parole auprès de mes pairs et des hautes instances africaines afin que vos recommandations soient examinées avec toute l’attention requise. (…) A ce titre, je prendrai l’initiative d’organiser, dans les mois à venir, une plateforme d’échanges entre les chefs d’Etat du continent et des professionnels du cinéma, sur le rôle des pouvoirs publics dans la promotion de cet important levier d’affirmation, de consolidation de nos valeurs fondamentales et de notre identité culturelle. «
Cette déclaration est une réponse directe à la Déclaration solennelle de Ouagadougou, issue du colloque » Cinéma et politiques publiques » et dont voici le texte :
» Nous, participants réunis à l’occasion de la 23è édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) du 26 au 27 février 2013, tenu sur le thème » Cinéma africain et politiques publiques en Afrique « , considérons ce colloque comme une étape importante pour les Etats africains à s’interroger sur une nouvelle approche des politiques publiques qui tienne compte des enjeux liés à la révolution numérique et à la mondialisation des échanges.
Nous, participants, avons résolu de lancer un appel à tous les chefs d’Etat d’Afrique.
Considérant que l’engagement public en faveur du cinéma dans certains pays du continent a progressivement fait place à un retrait excessif de certains Etats ;
Constatant la faible intervention de certains Etats ou institutions régionales et panafricaines dans le financement du secteur cinématographique et audiovisuel, ce qui a entraîné :
– l’effondrement du parc de salle
– la faiblesse et discontinuité de la production national
– l’insuffisance d’établissements ou de réseaux de formation professionnelle spécialisée
– le non-respect des droits d’auteur ;
– l’absence de mesures fiscales et douanières adaptées aux entreprises de la filière ;
Reconnaissant l’inertie des organisations professionnelles des cinéastes,
Nous, participants, appelons les Etats africains à :
– passer de la volonté politique à la décision politique à travers la mise en place d’un fonds d’avance sur recette au niveau de chaque Etat pour accroître la production
– mettre en application sans délais des instruments juridiques et des outils contenus dans les politiques culturelles nationales existantes
– activer les outils et les instruments régionaux déjà existants au niveau des différents regroupements régionaux et sous-régionaux
– garantir la liberté d’expression, de ton et de l’imaginaire, seule capable de garantir une production cinématographique de qualité
– systématiser de manière progressive et durable la coproduction avec l’ensemble des chaînes de télévision.
Par ailleurs, nous, participants
– lançons un appel à l’Union africaine à agir dans le domaine de la culture en général et du cinéma en particulier, de sorte que les aides internationales viennent en complémentarité et non en substitution
– appelons à appuyer l’initiative du Fonds Panafricain du Cinéma et de l’Audiovisuel (FPCA) ;
Les professionnels réaffirment le FESPACO comme le lieu de rencontre et de célébration des cinématographies africaines ; par conséquent, le FESPACO mérite le soutien des Etats africains et de l’Union africaine.
Les professionnels réunis à Ouagadougou sollicitent l’engagement personnel du Chef de l’Etat burkinabè pour être le porte-parole de ces préoccupations auprès de ses pairs et des hautes instances africaines.
Fait à Ouagadougou le 27 février 2013.
Les cinéastes et professionnels d’Afrique et de la diaspora présents au FESPACO 2013.
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