Murmures
Le Fonds Panafricain pour le Cinéma et l’Audiovisuel (FPCA) est né
juillet 2013 | Commissions d’aide | Cinéma/TV | Tunisie
Source : Communiqué de presse
Français
Lors d’une réunion fondatrice tenue à Gammarth, près de Tunis, le Fonds a été créé sous forme d’association internationale. Président : Férid Boughedir ; Secrétaire générale : June Givanni ; Trésorière : Alimata Salembéré ; Vice-présidents : Keith Shiri et Abraham Haile Biru.
L’Assemblée générale constitutive du FPCA (Fonds panafricain pour le cinéma et l’audiovisuel) s’est tenue du 4 au 8 juillet 2013 dans la banlieue de Tunis, sur invitation du ministère tunisien de la culture. Elle s’est conclue par l’approbation du projet de statuts et la constitution officielle du FPCA sous la forme d’une association internationale sans but lucratif », donnant enfin une existence légale à un projet que beaucoup de cinéastes africains, devant les difficultés à le réaliser, finissaient pas considérer comme utopique.
Le projet FPCA a donc fini par se concrétiser, de façon volontairement symbolique, à Tunis, la ville d’où est parti officiellement l’ élan du panafricanisme cinématographique, avec la création du premier festival panafricain de cinéma de l’histoire, Les « Journées cinématographiques de Carthage »(JCC), fondées en 1966 par le critique tunisien Tahar Chériaa : le Grand prix de la première session fut remporté par « La Noire de… », premier long-métrage d’Afrique subsaharienne, qui montrait enfin l’Afrique vue par des yeux africains, film signé par l’écrivain et cinéaste sénégalais Sembène Ousmane.
La rencontre entre les deux hommes scella le début d’une amitié et d’un militantisme qui les mit, leur vie durant, au service d’un idéal : le développement quantitatif et qualitatif des films africains, lesquels étaient majoritairement financés par la France et l’Europe, à travers la coopération « Nord-Sud ». Sembene et Cheriaa, souhaitaient que les cinémas africains puissent compter sur leurs propres forces, en créant des sources de financement et de viabilisation basées sur une « coopération Sud -Sud » qui viendrait en complément de la coopération Nord-Sud, laquelle faute de mécanismes de viabilisation économique suffisants dans les pays africains, permet,aujourd’hui encore, à plusieurs films africains de survivre.
C’est pourquoi les deux hommes, en partant des deux seules associations de cinéastes africains existants à l’époque, celle de Dakar et celle de Tunis, créèrent officiellement à Tunis en 1970 un nouvel organisme : la FEPACI (Fédération panafricaine des cinéastes) qui, au fil des années, ne tarda pas à rassembler plus d’une quarantaine de pays africains.
Après la concrétisation, puis l’échec, de l’organisation durable de « marchés communs régionaux » de cinéma, qui regroupèrent pendant cinq ans les salles de cinéma de 14 pays francophones d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, les cinéastes regroupés au sein de la FEPACI tentèrent alors de lancer un nouveau projet continental, le FPCA.
Ayant proposé le projet à l’Union Africaine à son sommet de Maputo en 2003, puis à Johannesburg en 2006 sans suite notable, les cinéastes se tournèrent alors vers l’organisation internationale de la francophonie (OIF), qui avait depuis 25 ans l’expérience de la gestion d’un fonds de soutien financier limité au cinéma francophone du Sud. Sollicité directement par les cinéastes, Son Excellence Abdou Diouf, Secrétaire Général de l’OIF et ancien président du Sénégal, accepta alors en 2010 de dépasser les limites linguistiques et géographiques de son organisation pour soutenir financièrement et logistiquement les premiers pas du projet, en demandant à tous les chefs d’État africains de faire de même.
En 2012, la Tunisie répondit positivement à cet appel en obtenant l’accord de plusieurs personnalités africaines, militantes de longue date du cinéma africain représentant différentes zones de l’Afrique, pour composer un « Conseil d’orientation transitoire » (COT) bénévole. Le gouvernement tunisien lui offrit un siège à Tunis, pour lui permettre de concevoir la création du FPCA sous les meilleurs auspices. Après la légitimation de la composition et des premières actions du COT par la FEPACI lors de son neuvième congrès en mai 2013 à Johannesburg, le Ministre tunisien de la Culture décida alors de soutenir financièrement l’organisation d’une réunion du COT à Tunis pour l’adoption définitive des statuts. Ces derniers, selon l’ « étude de faisabilité » validée par la FEPACI en 2010, prévoyaient pour des raisons de neutralité et d’avantages fiscaux accordée aux futurs donateurs, d’installer simultanément le siège juridique dans une capitale internationale (le choix des participants à la réunion de Tunis s’est porté en l’occurrence sur Genève), et de créer en parallèle des bureaux africains où se réuniront entre autres les différentes commissions décisionnelles du FPCA. Fidèle à sa tradition de soutien au panafricanisme cinématographique, la Tunisie a accepté de prendre en charge tous les frais de fonctionnement d’un premier bureau Africain.
Le cinéaste et universitaire tunisien membre fondateur de la FEPACI, militant et historien des cinémas africains, Férid Boughedir, qui dirigeait le COT depuis 2012, a été élu président de l’association. Madame Alimata Salembéré, ancienne ministre de la culture du Burkina Faso et fondatrice du FESPACO a été élue au poste de Trésorière. Les postes de vice-présidents sont allés respectivement au cinéaste éthiopien Abraham Haile Biru, membre du bureau directeur de la FEPACI, et au critique zimbabwéen Keith Shiri, le poste de secrétaire général étant attribué à la caribéenne June Givanni, représentante de la diaspora africaine au sein du COT.
L’OIF, comme la FEPACI dont elle avait été le premier partenaire sur ce projet, est membre ex officio (de plein droit) de l’association FPCA et aura un représentant au sein de son conseil exécutif. L’assemblée constitutive du FPCA, a demandé à ses deux membres fondateurs sénégalais, le critique et universitaire Baba Diop et le cinéaste co-fondateur des rencontres cinématographiques de Dakar Ousmane William Mbaye de transmettre aux autorités sénégalaises, au plus haut niveau, leur souhait qu’un second Bureau africain du FPCA puisse en toute légitimité historique être installé à Dakar, en même temps que celui de Tunis, et cela en hommage aux deux grands pionniers du cinéma africain que furent Sembène Ousmane et Tahar Chériaa.
LIRE L’INTEGRALITE sur imagesfrancophones.org
L’Assemblée générale constitutive du FPCA (Fonds panafricain pour le cinéma et l’audiovisuel) s’est tenue du 4 au 8 juillet 2013 dans la banlieue de Tunis, sur invitation du ministère tunisien de la culture. Elle s’est conclue par l’approbation du projet de statuts et la constitution officielle du FPCA sous la forme d’une association internationale sans but lucratif », donnant enfin une existence légale à un projet que beaucoup de cinéastes africains, devant les difficultés à le réaliser, finissaient pas considérer comme utopique.
Le projet FPCA a donc fini par se concrétiser, de façon volontairement symbolique, à Tunis, la ville d’où est parti officiellement l’ élan du panafricanisme cinématographique, avec la création du premier festival panafricain de cinéma de l’histoire, Les « Journées cinématographiques de Carthage »(JCC), fondées en 1966 par le critique tunisien Tahar Chériaa : le Grand prix de la première session fut remporté par « La Noire de… », premier long-métrage d’Afrique subsaharienne, qui montrait enfin l’Afrique vue par des yeux africains, film signé par l’écrivain et cinéaste sénégalais Sembène Ousmane.
La rencontre entre les deux hommes scella le début d’une amitié et d’un militantisme qui les mit, leur vie durant, au service d’un idéal : le développement quantitatif et qualitatif des films africains, lesquels étaient majoritairement financés par la France et l’Europe, à travers la coopération « Nord-Sud ». Sembene et Cheriaa, souhaitaient que les cinémas africains puissent compter sur leurs propres forces, en créant des sources de financement et de viabilisation basées sur une « coopération Sud -Sud » qui viendrait en complément de la coopération Nord-Sud, laquelle faute de mécanismes de viabilisation économique suffisants dans les pays africains, permet,aujourd’hui encore, à plusieurs films africains de survivre.
C’est pourquoi les deux hommes, en partant des deux seules associations de cinéastes africains existants à l’époque, celle de Dakar et celle de Tunis, créèrent officiellement à Tunis en 1970 un nouvel organisme : la FEPACI (Fédération panafricaine des cinéastes) qui, au fil des années, ne tarda pas à rassembler plus d’une quarantaine de pays africains.
Après la concrétisation, puis l’échec, de l’organisation durable de « marchés communs régionaux » de cinéma, qui regroupèrent pendant cinq ans les salles de cinéma de 14 pays francophones d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, les cinéastes regroupés au sein de la FEPACI tentèrent alors de lancer un nouveau projet continental, le FPCA.
Ayant proposé le projet à l’Union Africaine à son sommet de Maputo en 2003, puis à Johannesburg en 2006 sans suite notable, les cinéastes se tournèrent alors vers l’organisation internationale de la francophonie (OIF), qui avait depuis 25 ans l’expérience de la gestion d’un fonds de soutien financier limité au cinéma francophone du Sud. Sollicité directement par les cinéastes, Son Excellence Abdou Diouf, Secrétaire Général de l’OIF et ancien président du Sénégal, accepta alors en 2010 de dépasser les limites linguistiques et géographiques de son organisation pour soutenir financièrement et logistiquement les premiers pas du projet, en demandant à tous les chefs d’État africains de faire de même.
En 2012, la Tunisie répondit positivement à cet appel en obtenant l’accord de plusieurs personnalités africaines, militantes de longue date du cinéma africain représentant différentes zones de l’Afrique, pour composer un « Conseil d’orientation transitoire » (COT) bénévole. Le gouvernement tunisien lui offrit un siège à Tunis, pour lui permettre de concevoir la création du FPCA sous les meilleurs auspices. Après la légitimation de la composition et des premières actions du COT par la FEPACI lors de son neuvième congrès en mai 2013 à Johannesburg, le Ministre tunisien de la Culture décida alors de soutenir financièrement l’organisation d’une réunion du COT à Tunis pour l’adoption définitive des statuts. Ces derniers, selon l’ « étude de faisabilité » validée par la FEPACI en 2010, prévoyaient pour des raisons de neutralité et d’avantages fiscaux accordée aux futurs donateurs, d’installer simultanément le siège juridique dans une capitale internationale (le choix des participants à la réunion de Tunis s’est porté en l’occurrence sur Genève), et de créer en parallèle des bureaux africains où se réuniront entre autres les différentes commissions décisionnelles du FPCA. Fidèle à sa tradition de soutien au panafricanisme cinématographique, la Tunisie a accepté de prendre en charge tous les frais de fonctionnement d’un premier bureau Africain.
Le cinéaste et universitaire tunisien membre fondateur de la FEPACI, militant et historien des cinémas africains, Férid Boughedir, qui dirigeait le COT depuis 2012, a été élu président de l’association. Madame Alimata Salembéré, ancienne ministre de la culture du Burkina Faso et fondatrice du FESPACO a été élue au poste de Trésorière. Les postes de vice-présidents sont allés respectivement au cinéaste éthiopien Abraham Haile Biru, membre du bureau directeur de la FEPACI, et au critique zimbabwéen Keith Shiri, le poste de secrétaire général étant attribué à la caribéenne June Givanni, représentante de la diaspora africaine au sein du COT.
L’OIF, comme la FEPACI dont elle avait été le premier partenaire sur ce projet, est membre ex officio (de plein droit) de l’association FPCA et aura un représentant au sein de son conseil exécutif. L’assemblée constitutive du FPCA, a demandé à ses deux membres fondateurs sénégalais, le critique et universitaire Baba Diop et le cinéaste co-fondateur des rencontres cinématographiques de Dakar Ousmane William Mbaye de transmettre aux autorités sénégalaises, au plus haut niveau, leur souhait qu’un second Bureau africain du FPCA puisse en toute légitimité historique être installé à Dakar, en même temps que celui de Tunis, et cela en hommage aux deux grands pionniers du cinéma africain que furent Sembène Ousmane et Tahar Chériaa.
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