Murmures

Warscapes : des conflits et des arts
juillet 2012 | Projets culturels | Littérature / édition | États-Unis
Source : Internet

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Très bel entretien d’Abdourahman Waberi avec Bhakti Shringarpure, rédactrice en chef du magazine Warscapes, avec qui Africultures a récemment entamé un enthousiasmant partenariat.
Bhakti Shringarpure est une jeune écrivaine et universitaire née à Bombay en 1977. Elle enseigne les littératures et la théorie postcoloniales à New York (Hunter College). Curieuse, pugnace et entreprenante, de préférence avec un petit sourire et un œil malicieux, elle a réussi en quelques mois, et avec quelques amis, à monter une revue étonnante. Warscapes est tout à la fois une plateforme d’expression et un laboratoire ambitieux, politique, civique et esthétique. Les littératures et les arts venus du Grand Sud (de l’Afrique à l’Inde et au-delà), ceux travaillés par le thème de la violence en provenance particulièrement des régions ravagées par les conflits, sont mis en ligne et en valeur. Ils sont exposés avec élégance, partagés, mis en perspectives en toute liberté. Nous donnons, à notre tour, la parole à Bhakti Shringarpure. En toute solidarité.

Comment l’idée d’une revue s’est-elle imposée à vous ?

Warscapes est l’aboutissement d’une multitude d’expériences vécues. Je me souviens du conflit entre mes compatriotes hindous et musulmans pendant mon adolescence à Bombay, conflit qui s’est intensifié pour finalement dégénérer en une véritable guerre civile. J’avais parfaitement conscience qu’alors que je me trouvais moi dans un quartier sécurisé, à quelques kilomètres seulement de chez moi, d’autres s’éventraient à coups de sabre au nom de la religion. Le souvenir de ce choc ne m’a jamais quitté. Pendant mes études doctorales à New York des années plus tard, les attentats du 11 septembre sont survenus et ont entraîné de nouvelles tensions et une atmosphère anti-intellectuelle. Je suivais les cours d’Ammiel Alcalay et par ce biais j’ai été confrontée à ce qu’il a appelé une « poétique de la crise », jetant un regard neuf sur la production artistique et littéraire engendrée sous la menace, en temps de détresse. De la poésie palestinienne à la littérature algérienne, je me suis ensuite penchée sur la période de la Guerre Froide et de ses effets sur l’ensemble des pays du Sud.

[…]

Lire l’intégralité de l’entretien d’Abdourahman Waberi avec Bhakti Shringarpure sur le portail Slate Afrique (en lien).

Consulter Warscapes (en lien).
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