Apt 2011 : les débats du printemps arabe

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Rares sont les festivals en France qui auront pu rendre compte avec cette qualité des débats qui agitent le cinéma après les révolutions en Tunisie et en Egypte. La 9ème édition du Festival des cinémas d’Afrique en pays d’Apt (Vaucluse, France) leur a consacré un grand pan de sa programmation et de ses débats, notamment sa grande table-ronde du dimanche matin sur cinéma et révolution (à lire [ici, article 10480]). Dans l’ensemble, les films projetés soulevaient des questions passionnantes, ici résumées tandis que la plupart des films ont déjà été traités par ailleurs (suivre les liens).

Quand on a mangé salé, on ne peut plus manger sans sel.
Proverbe africain

1. Le cinéma doit-il dire les choses sans fard ?
C’était le fond du débat entre Nadia El Fani et nombre de réalisateurs tunisiens présents : fallait-il jeter de l’huile sur le feu avec Laïcité inch’Allah qui a été instrumentalisé par les islamistes durant la campagne électorale de la Constituante. Alors que le film ne parle que du droit à la diversité et à pouvoir « ne pas être musulman », et qu’il dénonce l’hypocrisie à l’œuvre en période de ramadan (une forte proportion de Tunisiens dé-jeûnent sans l’avouer et sans que cela se voie ni s’assume dans l’espace public), ils l’ont accusé d’être contre l’islam et blasphématoire. Notre entretien avec la réalisatrice ([entretien 10571]) rend compte de l’élargissement progressif de l’enjeu du film qui de simple documentaire amusé est peu à peu devenu un produit largement médiatisé (sans être vu davantage !) et objet de haines et de soutiens. D’aucuns lui reprochent aussi d’aborder trop superficiellement un sujet qui demanderait davantage de complexité, et de faire ainsi le jeu des adversaires de la laïcité. Toujours est-il que Nadia El Fani, après avoir été menacée de mort et de mille humiliations, après que la projection de son film ait occasionné le siège puis la dévastation du cinéma Africart de Tunis, se voit juridiquement attaquée par des avocats qui n’ont même pas vu le film et ne sait si elle peut rentrer en Tunisie.
Mais si elle ne le fait pas, qui revendiquera la laïcité alors que même les partis politiques qui s’en réclamaient l’ont mise en sourdine durant la campagne électorale de peur de perdre des suffrages ? demande Nadia El Fani. Jusqu’à quand faut-il attendre que le « peuple soit prêt » ? Et n’est-ce pas le rôle du cinéma de mettre les points sur les « i » ? Depuis l’attaque en pleine rue de Nouri Bouzid qui reçut un coup de barre de fer sur la tête, on sait que les salafistes tunisiens passent à l’acte et sont dangereux. Mais, insistait Nadia El Fani durant la table-ronde, « c’est une censure insidieuse que de dire aux créateurs qu’ils ont des responsabilités et qu’il ne faut pas mettre le feu aux poudres ». « Notre responsabilité est pour chacun de dire sa vérité, et tant pis si ça ne plaît pas », martela-t-elle sous les applaudissements.
Force est cependant de constater que le résultat électoral tunisien démontre la profonde religiosité de la société tunisienne, que la dictature a renforcée. Un gouvernement qui se réclamerait laïc risquerait-il de perdre la confiance de sa population ? Sans doute est-ce pourquoi tous les dirigeants arabes « laïcs » (Assad en Syrie, Ben Ali en Tunisie, Saddam Hussein en Irak, Moubarak en Egypte) ont consacré l’islam comme religion d’Etat et n’ont jamais codifié la séparation. D’où l’article controversé de la Constitution tunisienne qui stipule que l’islam est la religion de la Tunisie. (1) A en croire le journaliste Akram Belkaïd dans son passionnant essai Etre Arabe aujourd’hui (2), l’enjeu immédiat n’est pas l’adoption par les musulmans de la laïcité : « Cela ne pourra se réaliser qu’à long terme, une fois que la doctrine islamique se sera modernisée ». Si le cinéma veut soutenir le débat public à ce niveau, son rôle serait alors de rendre compte des tentatives d’exégèse réformatrice des textes islamiques, dans le droit fil de la Nahda (Renaissance) du 19e siècle. Pour Belkaïd en effet, ce n’est que de l’intérieur de l’islam que peut venir l’exégèse qui mènerait à son évolution moderne. Un adepte d’un islam réformé comme le célèbre islamologue Mohammed Talbi pense cependant que la société tunisienne serait prête pour la laïcité mais qu’une minorité de salafistes tiennent le haut du pavé. (3) Lui aussi dit les choses sans fard : ses déclarations dans un débat radiophonique en juillet 2011 sur le penchant du Prophète pour l’alcool et les femmes ont provoqué une vive polémique et des manifestations. Le renouvellement de la pensée islamique et son adaptation au monde moderne qu’appellent les réformateurs restent un combat à mener où le cinéma peut jouer un rôle dans une pluralité d’approches que ne peut garantir que le respect absolu de la liberté d’expression, leitmotiv de la table ronde organisée par le festival avec les réalisateurs présents.
2. Le cinéma face aux islamistes
La question de savoir ce qui est négociable avec les islamistes ou les schèmes dominants divise les cinéastes. Etonnamment, les deux cinéastes égyptiens qui ont le plus travaillé ensemble, Ibrahim El Batout et Ahmad Abdalla, se sont opposés sur cette question. Ce dernier, évoquant durant la table ronde ses rapports avec les islamistes sur la place Tahrir, semblait opter pour un dialogue, appliquant en quelque sorte – et espérant que s’applique pour lui – le très tolérant verset du Coran (34, de la sourate Foussilat) : « Repousse (le mal) par ce qui est meilleur; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux ». Ibrahim El Batout, prévoyant que les islamistes égyptiens gagneront les élections, n’a pas l’intention de perdre son temps à négocier sans cesse les choses avec eux : il continuera de faire ses films en guérilla, comme il le pourra. Même position chez le Tunisien Ala Edinne Slim (co-fondateur d’Exit Productions) qui ne revendique pas un discours révolutionnaire dans ses films mais fait tout simplement du cinéma comme il le désire et dans les limites du contexte possible. Créée en 2005, Exit a eu un rôle précurseur en Tunisie par sa façon solidaire de faire des films politiquement incorrects (les participants ne sont payés que sur les revenus du film). Ce sont aujourd’hui près de 600 boites de production qui agissent sur la scène cinématographique, essentiellement dans le court métrage et des produits « alimentaires » comme la publicité ou le clip.
Si le numérique et la solidarité permettent à des films de se faire, c’est leur diffusion qui pose problème. L’enjeu est alors de développer un réseau de festivals, niches certes mais lieux privilégiés où ceux qui veulent voir les films le peuvent. N’oublions pas l’énorme succès des Journées cinématographiques de Carthage auprès des jeunes qui se précipitent notamment pour voir les courts métrages. C’est ainsi qu’Ahmad Abdalla a indiqué que sa participation à la commission officielle de réforme du cinéma égyptien est focalisée sur la facilitation pour des associations de créer partout des festivals.
3. Cinéma et histoire
De production complexe et n’ayant pas pour vocation de se faire reportage, le cinéma a toujours un temps de retard sur l’actualité, tout en ayant potentiellement par son recul et sa vision un temps d’avance sur son temps. Le festival avait ainsi tenu à programmer deux films de l’immédiat qui proposaient déjà une distance par leur approche : Tahrir, Liberation Square, l’excellent documentaire réalisé par Stefano Savona durant l’occupation de la place (cf. notre analyse [ici, article 10372]) et 18 jours au cœur de la révolution égyptienne de Mirit Mikhaïl et Farid Ismaïl qui relie des images d’actualité et les commentaires d’Egyptiens de Paris qui vivent les événements à distance. Alors que chez Savona, qui livre une véritable plongée dans la place en ébullition, le recul est lié à l’intelligence de son appréhension d’un mouvement populaire, chez Mikhaïl et Ismaïl, la distance est à l’écran, concrète, les personnes interrogées y étant soumises et étant livrées aux contraintes de la communication. Nous partageons leurs réactions avec l’émotion de ceux qui cherchent à comprendre. Le statut des images d’actualité passe alors à celui d’archives vivantes d’une expérience à distance, et passent ainsi du reportage au cinéma, dotées de la double parole des personnes agissantes et des réactions des Egyptiens de Paris.
La fiction a le même effet, le court métrage Yasmine et la révolution de Karin Albou étant à cet égard un petit bijou bourré d’humour qui communique l’enthousiasme de jeunes Tunisiens de Paris et leur négociation pour être partie prenante de ce qui se passe au loin mais si profondément en eux-mêmes. Nous avions déjà évoqué la maturité des cinéastes égyptiens qui, deux mois après les événements, passent par la fiction pour communiquer leur vécu des événements et réalisent une dizaine de courts métrages regroupés dans 18 jours qui tous tissent un récit autour de l’enfermement et de la libération ressentis (cf. [critique 10361])
Sans doute ces films bourrés d’énergie constituent-ils déjà une réponse en soi au débat sur la relation entre cinéma et pouvoirs. Qui pourra jamais juguler la vie ? Elle ressort par tous les pores possibles et sait toujours les trouver. Mais ils sont aussi une réponse à la question du rapport entre cinéma et histoire : en se faisant le témoin de cette énergie, le cinéma parle à tous aujourd’hui mais aussi demain, quand les générations montantes se demanderont ce qui animait leurs aînés. En développant une vision, le cinéma se fait archives. Ahmad Abdalla a évoqué durant la table-ronde sa fascination devant la qualité de certaines images d’amateurs sur la place Tahrir, mais bien parce qu’elles se rapprochaient sur le vif de cette démarche de cinéma. Plus il s’assume en tant que tel, plus le cinéma crée des archives dénuées de l’illusion de l’authenticité et de l’objectivité, alors même que les reportages télévisés, les actualités sont toujours le résultat d’un choix, le plus souvent accompagnés d’un commentaire : l’idéologie s’instille par toutes les portes.
En programmant Les Hommes libres d’Ismaël Ferroukhi, le festival rendait compte de cette volonté de restaurer par le cinéma des non-dits historiques (cf. [critique 10427]), film qui a fait l’ouverture du festival. Cela passe par une démarche de cinéma que Ferroukhi a éclairé avec autant de sincérité que de simplicité dans sa leçon de cinéma (en cours de transcription). Avec Guerres secrètes du FLN en France, Malek Bensmaïl fait lui aussi œuvre d’archive alors que, comme il l’indiquait dans un débat, « depuis 1962, à part les quelques films sur la guerre de libération, il y a un vide mémoriel » : il fait un cinéma d’urgence pour filmer le contemporain et questionner l’Histoire, et dit même « en faire une obsession, pour rattraper le temps perdu ». Son film cherche à donner la parole à des gens qui sont encore vivants pour explorer, comme dans tous ses films, ce qui a été occultation ou mensonge : « Je tente d’aller voir ce qui m’a été caché » dans « la matière à délire » que représente l’Histoire algérienne. Avec ce film, il s’intéresse à ce second front dont on ne lui a jamais parlé : « Tout ce qui est du domaine de la pensée et de la stratégie politique a été occulté au profit de la seule mémoire des combats, de la violence ». C’est ainsi que les députés de la Fédération de France du FLN, de culture française, ont finalement été écartés à leur retour en Algérie par Ben Bella et Boumédiène, « le courant du Caire ».
Bensmaïl constate lui aussi que l’islam individuel et tolérant du vivre ensemble s’effrite aujourd’hui au profit d’un islam collectif et politique aux dérives hégémoniques. Cet effondrement d’un pilier essentiel de la société se jouxte à celui du patriarcat, les pères étant aujourd’hui désemparés. Ses films cherchent à comprendre pourquoi le chiffre « un » a été imposé à tous : un Dieu, une Nation, une langue, un parti, au détriment de la complexité à l’œuvre. Et à ouvrir à la réflexion, à un chemin de pensée qui permette de savoir dans quelle direction aller, alors même que l’Algérie a déjà connu en 1988 une « révolution » avortée, l’armée ayant tiré sur les émeutiers.
4. Nouvelle génération
Il fut largement insisté durant le festival sur les vibrations sociétales des courts métrages tunisiens, faits eux aussi dans une grande économie de moyens et de ce fait pouvant développer une certaine liberté de ton, comme Condamnations de Walid Mattar, Obsession d’Amine Chiboub ou Tabou de Meriem Riveill (déjà évoqués, cf. [article 9909]). Interrogé sur le lien de son film avec le contexte socio-politique, Chiboub évoqua d’abord un divertissement, une exploration du cinéma de genre : « Un ami m’a soufflé l’idée : un film sur quelqu’un qui veut appuyer sur un bouton ». Mais Obsession est aussi un personnage qui pense avoir trouvé sa place dans la société et qui est emporté par le désir, le fruit défendu. Les visions de rêve ou d’horreur déclenchées par le bouton ouvrent un espace du possible au spectateur, invité à imaginer la fin. Walid Mattar insista sur la poubelle qui se trouve juste devant le café de Condamnations et que personne ne nettoie. Cette approche ironique et parodique est typique du mouvement du cinéma amateur dont est issu Mattar et dont il conserve la verve. Le festival montrait le truculent et pourtant tragique Sans plomb de Sami Tlili qui en 2006 montre un jeune qui menace de s’immoler pour obtenir un travail. Ce côté prémonitoire de la révolution à venir se retrouve davantage dans les courts du cinéma amateur que dans les longs métrages (à l’exception des films de Nouri Bouzid) alors qu’en Egypte, les longs métrages pouvaient comporter des éléments précurseurs, notamment Hawi d’Ibrahim El Batout ou Microphone d’Ahmad Abdalla (cf. [article 9941]).
Au Maroc, Leïla Kilani évoque dans le magnifique Sur la planche des jeunes qui, comme ceux de Microphone, vivent à toute allure. Ils survivent mais se dressent contre leur aliénation, cherchent des lignes de fuite, bricolent leur quotidien pour échapper aux déterminations. Le film de Leïla Kilani vibre comme un slam. Badia y parle beaucoup et très vite, mais sans y mettre une cohérence autre que celle de sa fuite en avant. Elle est à l’image d’une jeunesse rusée qui ne s’encombre plus des normes. (cf. [critique 10545]).
5. Donoma superstar !
Echo français à cette nouvelle génération, le Donoma Guerilla Tour a fait escale à Apt, avec toute l’équipe du film dans un bus aménagé comme un yacht, avec salons en cuir blanc, couchettes superposées, toilettes et tout le reste, la classe mais aussi la cohabitation serrée sur un mois. Toute l’équipe qui présente le film, ça marque une salle, d’autant plus qu’ils ont une pêche d’enfer et que le film électrise le public. Présenté sous sa nouvelle version, Donoma 4, entièrement remontée depuis la version cannoise (la 3, cf. [critique 9527]), le film a mis de côté ses quelques défauts de longueurs, accueilli un nouveau générique de fin en chanson, et tient le choc sur la durée (2 h 15) sans qu’on s’ennuie un instant.
On parle tellement de la prouesse de fabrication d’un film « qui n’a coûté que 150 euros » et de son écriture novatrice qu’on finit par en oublier les contenus mais c’est bien du portrait divers et multiple d’une jeunesse qui cherche ses voies amoureuses qu’il s’agit. Amour passion, amour au quotidien, amour désincarné spirituel, les trois formes se croisent dans le film à travers des couples qui se forment et s’affrontent. Djinn Carrénard évoque Stefan Zweig durant le débat du matin, dans les « sorties de route complètes qu’il fait faire à ses personnages en les emmenant en l’espace de 24 heures aux antipodes de leur chemin de vie pour finalement les y ramener ».
La vision de la femme dans le film est évoquée, dont certains ne riaient pas tandis que la salle se gaussait. « J’adore ce qui n’est pas objectivement drôle », répond Djinn : « J’avais envie de montrer la cruauté des rapports humains et les rires sont plutôt des rires nerveux plutôt que des rires sur des situations ». « Les femmes sont dans des situations violentes et elles réagissent : on est davantage surpris par leur réaction que par la situation », ajoute-t-il. C’est vrai que les femmes du film ont du répondant, jusqu’à monter « à trois crans au-dessus » comme le personnage de la prof, « mais cela reste proportionné à ce qu’on leur envoie ». « Il y a des façons de réagir moins perverses, violentes ou hystériques », répond une spectatrice. « Mais quand une femme se met à nu complètement et ne reçoit que de l’ironie, il est normal qu’elle réagisse violemment », rétorque-t-il.
L’improvisation qui est à la base du film ne renforce-t-elle pas l’affrontement par un jeu de ping-pong ? « L’affrontement vient des schémas d’improvisation », répond Carrénard, qui gérait la tension pour montrer la guerre ouverte à l’œuvre dans le couple. « C’est là où les gens montrent leurs côtés les plus sombres », dit-il, « ce qui conduit à cette mise à nu négative de chacun des personnages ». Entre la force du langage et la confusion (des sentiments) induite par les situations, l’impact du film est effectivement très intense. Ces situations correspondent toujours à des femmes qui cherchent à communiquer et des hommes qui refusent la communication, développant une permanente irresponsabilité – ce qui n’est pas sans résonner avec les cinémas du Maghreb qui mettent assez systématiquement en scène l’interrogation et la défaite du patriarcat sous toutes ses formes. Les femmes réagissant durement, chacun en prend pour son grade à l’écran ! S’agit-il d’un féminisme victimaire, résidu d’une époque révolue ? « Face à une situation inégalitaire, certains sont pour la revanche et d’autres pas », répond Carrénard qui avoue plutôt rejeter les comportements de revanche, mais au-delà, il est vrai que le film évoque à travers son côté outrancier les rapports de violence bien réels et parfaitement sexués pouvant exister entre élève et professeur.
Le film aborde la religion de front. Pas d’islamistes ici mais des illuminés chrétiens. Là aussi, Donoma fait exception. « Parler d’amour impose d’aborder la croyance », indique Carrénard qui n’hésite pas à dire que ses personnages « ont un souci » ! Amener le public sur ce terrain miné autant qu’inattendu est un des projets du film, qui en ajoute à la confusion évoquée, tout comme les flous travaillés à l’image qui gênent au départ pour finalement s’imposer en tant que style qui s’assume. C’est ce jeu d’équilibriste permanent qui fait la qualité du film, toujours prêt à trébucher mais sans jamais sombrer. Fluctuat nec mergitur. Cette sortie du cliché tant imaginaire que photographique puise aussi bien chez le Cassavetes de Shadows que dans la photo contemporaine, notamment africaine (cf. afriphoto.com) et construit un discours sur le monde d’une impressionnante maturité. Le public d’Apt ne s’y est pas trompé, dont la salle comble a fait un triomphe à Donoma.
Donoma
ne faisait cependant pas exception : comme chaque année, le public est venu remplir les salles, les scolaires bénéficièrent d’une multitude de séances spéciales (le lycée se déplaçant pour des journées pédagogiques au cinéma) et les réalisateurs étonnés mais heureux furent conviés à animer des débats en tous sens, leur emploi du temps étant des plus chargé ! Programmation soignée, prégnance de l’actualité, large présence des cinéastes, importance laissée aux débats, etc. : la 9ème cuvée aptésienne a contribué à fidéliser encore davantage un public qui en redemande. C’est ainsi que s’affirme une nouvelle façon de diffuser et voir les films d’Afrique, niche nécessaire pour combler leur déficit de visibilité, et démonstration de leur pertinence pour le public d’une petite ville provinciale. La mise en scène ludique du jury lycéen lors de la séance de clôture, avec la complicité de son président Tahar Chikhaoui, montra combien la convivialité peut donner à un tel événement ce zeste d’humanité que tous ces films cherchent, chacun à sa manière, à distiller.

1. « Article premier – La Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain : sa religion est l’islam, sa langue l’arabe et son régime la République. »
2. Akram Belkaïd, Etre Arabe aujourd’hui, Carnets Nord, 2011, p. 154.
3. http://www.sentinelle-tunisie.com/societe/item/ »la-tunisie-nest-pas-prete-a-se-laisser-dominer-par-la-terreur »
///Article N° : 10491

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Les images de l'article
Les rencontres du matin 11 h avec les réalisateurs © Véronique Martin
Djinn Carrénard © Véronique Martin
Le car Donoma Guerilla Tour © Véronique Martin
Un conteur au festival © Véronique Martin
Acteurs de Donoma © Véronique Martin
Laza, directeur des Rencontres du film court de Madagascar © Véronique Martin
Studio photo numérique ambulant © Véronique Martin
Amine Chiboub reçoit son prix du jury lycéen © Véronique Martin
Studio photo numérique ambulant : passage de l'équipe de Donoma © Véronique Martin
Nadia El Fani et Tahar Chikhaoui © Véronique Martin
Adama Salle, primé par le jury lycéen pour L'Or Blanc © Véronique Martin
"We love Tahar" ! (le jury lycéen) © Véronique Martin
Equipe de Donoma © Véronique Martin
Espace Cély © Véronique Martin
Tahar Chikhaoui et le jury lycéen © Véronique Martin
© Véronique Martin
Merveilles culinaires... © Véronique Martin
Après la projection de Donoma dans le hall du cinéma © Véronique Martin
Ventes de posters Donoma © Véronique Martin
Le Cinémovida, cinéma du festival © Véronique Martin
Studio photo numérique ambulant investi par Donoma © Véronique Martin
L'équipe de Donoma distribue des flyers à Apt pour inviter à la séance du soir © Véronique Martin
Studio photo numérique ambulant © Véronique Martin
Studio photo numérique ambulant avec Donoma © Véronique Martin
Ibrahim El Batout © Véronique Martin
Joëlle Daneyrolles lors de la séance inaugurale © Véronique Martin
Ismaël Ferroukhi © Véronique Martin
acteurs de Donoma © Véronique Martin
Le car Donoma © Véronique Martin
Nadia El Fani en débat © Véronique Martin
Studio photo numérique ambulant © Véronique Martin
Malek Bensmaïl et Dominique Wallon © Damien Tschantre
Amine Chiboub et Joëlle Daneyrolles © Damien Tschantre
Laza, Manohiray Randriamananjo, Olivier Barlet, Walid Mattar, Miriem Riveill © Damien Tschantre
Tahar Chikhaoui et Ahmad Abdalla © Damien Tschantre
Jean-François Hautin (producteur et chef opérateur), Sani Magori (Le Cri de la Tourterelle) et Olivier Barlet © Damien Tschantre
Tahar Chikhaoui, Ala Edinne Slim et Adama Salle © Damien Tschantre
Pascal Privet et Miriem Riveill © Damien Tschantre
Joëlle Daneyrolles, directrice du festival, avec le proviseur du lycée d'Apt, O.B. et Amor Akkar (Quelques jours de répit) © Damien Tschantre
Séance lycéenne © Damien Tschantre





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