Les Fleurs des Lantanas

De Tchichellé Tchivéla

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Ce roman vient après deux recueils de nouvelles, Longue est la nuit (Hatier, 1980) et L’exil ou la tombe (Présence Africaine, 1986), consacrés aux conséquences sociales du pouvoir autocratique en Afrique.
Pour avoir refusé d’assurer l’admission de Nwéliza, la maîtresse du chef d’Etat-major de Tongwétani au concours d’entrée à l’École d’infirmières, le Docteur Bukadjo est arbitrairement jeté en prison – une incarcération qui va déclencher des morts en séries : la sienne, celles de sa femme et de sa mère.
Servi par une langue sobre et de lecture agréable, le dernier roman de Tchichellé Tchivélla est à la fois une continuité et une rupture avec ses précédents textes. Continuité au sens où la problématique qu’il pose demeure la même : celui du pouvoir dictatorial et de ses conséquences néfastes dans la société. Rupture parce que son ton est moins sombre que celui de ses nouvelles. C’est pourquoi nous ne partageons pas la thèse de l’auteur (ou de l’éditeur) selon laquelle Les Fleurs des Lantanas s’inscrirait dans la tradition littéraire du désenchantement dans la mesure où ce type de littérature est généralement pessimiste. Même s’il décrit un univers tragique, Les fleurs des Lantanas finit sur une note d’espoir : le départ de Damuka, le fils du docteur Bukadjo, pour l’Europe afin d’y apprendre la médecine. Ce revient symboliquement à ressusciter son père :  » Une semaine plus tard, Damuka s ‘envola à destination de l’Eurique. Là-bas, il poursuivrait ses études dans un lycée et vivrait dans un pensionnat jusqu’à son inscription à la faculté de médecine.  » (p. 218).

Les Fleurs des Lantanas, de Tchichellé Tchivéla, Présence Africaine, 218 p., 110 F///Article N° : 164

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