Thomas Sankara

Documentaire de Balufu Bakupa-Kanyinda

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Comment évoquer la mémoire d’une figure disparue sans tomber dans le piège du mythe ? Sur quelle vérité historique se fonder ? Et cette vérité existe-t-elle ? Balufu Bakupa-Kanyinda cite d’entrée Sankara pour répondre à ces questions :  » Je crois qu’il y a trois façons d’être : tel que les autres vous perçoivent, tel que l’on se perçoit, et la vérité qui est entre ces deux visions d’un même individu « . C’est sur cette vision qu’il construit son film : sur un défilé de photos d’époque, des proches font le portrait par touches de l’homme avant que Sankara ne s’exprime par lui-même. Des journalistes, Marie-Roger Biloa, Guy Penn, David Gakunzi, etc. complètent le tableau : sans le porter aux nues, ils insistent sur la dignité qu’avait recherchée Sankara en s’opposant aux diktats extérieurs. Plus que jamais, la mémoire n’est pas seulement une affaire de souvenir : elle est affirmation de dignité. La Haute Volta deviendra le 2 août 1984  » la patrie des hommes libres et dignes « . La réussite de ces images est de donner à des documents d’époque la consonance de l’actualité. La voix-off du cinéaste vient leur ajouter la sensibilité d’une réflexion humaine en une poétique reprise comme un leitmotiv :  » le soleil ne se couche jamais : c’est l’homme qui s’éloigne de la lumière « .

///Article N° : 2465

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