Événements

Les langues africaines et le développement
une rencontre débat organisée par la Cade et Enda Tiers-Monde

Français

La langue est le moyen de communication essentiel entre les hommes et les femmes dès la petite enfance, puis à l’école et dans la vie adulte. L’alphabétisation dans la langue maternelle, celle parlée à la maison, est la voie normale d’acquisition du savoir. Il pourra ensuite intégrer d’autres langues, comme le français en Afrique. Parlée et écrite, la langue assure le lien entre les individus dans la vie en société : la conversation, le commerce, la politique, la culture…
La place accordée en Afrique aux langues maternelles – si nombreuses – influe sur la formation des personnes et conditionne, pour chacune, les possibilités de participer à la vie sociale.
En se référant à la situation du Mali, les intervenants montreront le rôle joué par les langues africaines à l’école, en politique et finalement dans le développement social.

Roland Colin, directeur de recherches à l’Université de Paris III, propose une introduction historique évoquant la place des langues à travers la période coloniale, débouchant ensuite sur la problématique langagière telle qu’elle apparaît à l’heure des indépendances, particulièrement au regard des stratégies et pratiques de développement tant dans l’école que dans le contexte social.

Thierry Trefault, maître de conférences à l’UIFM de Perpignan, explique comment l’école bilingue s’est développée au Mali, à travers deux modèles pédagogiques prenant en compte les langues nationales. Le contexte multilingue est-il un obstacle ou un atout pour l’appropriation de l’Ecrit et son utilisation pour le développement ?

Aïssatou Mbodj, professeur, s’appuyant sur une enquête menée auprès de jeunes adultes dans un village du Mali, posera la question des usages des langues à l’écrit. Les pratiques de l’écrit se répartissent entre français, bambara et arabe, bouleversant parfois des hiérarchies attendues

Mamadou Ndoye, secrétaire exécutif de l’ADEA (Association pour le développement de l’éducation en Afrique), reprend les différents points développés pour arriver à une conclusion qu’il formule en tant qu’expert des questions d’alphabétisation à l’UNESCO. Il peut éclairer sur la portée de l’exemple malien par rapport aux autres pays africains. Il articule ses propos autour de la recherche et de l’action.
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