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Cheikha Rabia
en concerts avec ses musiciens traditionnels pour présenter son nouvel album, en avant première

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Cheikha Rabia est réputée pour ses performances vocales envoûtantes et hypnotiques. La musique de son nouvel album est un hommage rendu aux femmes du Raï, aux Meddehates, ces orchestres exclusivement Féminins qui parcouraient l’Algerie au siècle dernier. Cheikha Rabia est une grande Dame de cette tradition, fille spirituelle de Cheikha Rimitti, elle est une des dernière interprète de ce Raï des origines. Sa musique répétitive est propre à la Transe du Maghreb.Sa voix est si expressive qu’elle s’entremêle harmonieusement avec les mélodies aériennes des flûtes en roseau. Entre blues rural et urbain, la musique de Cheikha Rabia est née à Oran et Alger et se distingue à Paris ou elle vient d’enregistrer « *Liberti* » son nouvel album produit et réalisé par Dinah Douïeb (Dinamyte Records) qui sortira en mai 2007 sur le label mythique BUDA Musique (Ethiopiques, Zanzibar….).

« Robe brodée de fils d’or, Cheikha Rabia s’empare du micro et lance une de ces longues mélopées caractéristiques des introductions du chant Raï. Derrière elle, l’orchestre ralentit le tempo, laissant la voix déchirée dire ses tourments suvent exprimés par des onomatopées qui en disent plus long que le plus explicite des couplets dans cette tradition née des femmes, aux alentours des années 20, dans les plaines de l’ouest Algérien. Cette litanie rurale déclamée à l’ancienne, lente et sinueuse, est de moins en moins chantée. Cheikha Rabia est la dernière interprète de Raï traditionnel à se produire régulièrement sur scène, entre Bendir et flûte Gasba. » Bouziane. Daoudi – Libération – 2007

Cheikha Rabia, née il y a une soixantaine d’années à Relizane, une ville moyenne de la plaine oranaise, tient ses premières notions de raï traditionnel de sa famille maternelle. A Alger, elle séduit un public pourtant acquis au chaâbi (populaire) de la casbah d’Alger. Arrivée à Paris en 1977, elle ne fera reparler d’elle que bien plus tard, lorsqu’elle se produit au Bédjaïa Club, haut lieu de la chanson maghrébine populaire du 18e arrondissement. La Cheikha est une digne héritière des mères et pères fondateurs du gharbi. Sans jamais céder à une quelconque dérive, elle est restée telle qu’en elle-même : naturelle, émouvante, talentueuse… et forte de son raï qui fait aimer le raï. » Rabah Mezouane (Institut du Monde ARABE)
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