Événements

50e anniversaire du label Stax – 35e anniversaire de Wattstax
Wattstax, de Mel Stuart, USA -1972-vostf – 107 minutes -couleur -version intégrale

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SOIRÉE SPÉCIALE
Vendredi 19 octobre à 19H projection de Wattstax,diffusion de bandes annonces de la blaxploitation et rencontre avec Florent Mazzoléni, écrivain du livre Memphis

Avec les artistes vedettes du label Stax:
Isaac Hayes, Albert King, Rufus Thomas, Carla Thomas,
The Staple Singers, The Bar-kays,
Booker T & the MGs, Raymond Allen,
Luther Ingram, Ted Lange, Little Milton,
Johnny Taylor, The Emotions…
ainsi que Jesse Jackson et Richard Pryor

Il y a 50 ans, en 1957, le label Stax est fondé à Memphis par Jim Stewart et sa soeur Estelle Axton. Cette maison de disque va marquer non seulement l’histoire de la musique soul mais aussi celle des relations raciales en Amérique. L’apogée de son succès est manifestement le début des années 70 avec Isaac Hayes et son  » Shaft » qui obtient un oscar et le concert unique de « WattStax ».

Le 11 Août 1965 à Watts, le ghetto noir de la banlieue de Los Angeles, des émeutes éclatent qui mettent en lumière les conditions de vie misérables des noirs aux USA. 7 ans plus tard, le dimanche 20 août 1972, en commémoration de cette date cruciale dansl’histoire de la communauté noire est organisé au c¦ur du ghetto le concert « WattStax ». « WattStax » est un événement musical majeure de toute l’Amérique noire. Le révérent Jesse Jackson, maître de cérémonie, accompagné des figures majeures de la Stax Records, le label de soul music de Memphis vont célébrer la fierté noire et chanter les standarts du funk, de la soul, du gospel et du blues jusqu’à la tombée de la nuit devant plus de 100 000 spectateurs fans électrisés. Le spectacle est là, endiablé sur scène comme dans les gradins. Un festival de danse, de rythme, de sape et de style.

Mais « WattStax » est plus qu¹un film de concert, le réalisateur Mel Stuart offre un contrepoint politique et sociologique en s¹ aventurant dans les rues, les cabarets, les bistrots et les coiffeurs du ghetto en filmant et questionnant les habitants. Il dresse un portrait fascinant sur les relations humaines entre afro- américains et les rapports entre les noirs et les blancs. Sont évoqués la pauvreté, l¹intégration, le communautarisme et le salut dans la musique. Des récits et des faits qui restent tout à fait contemporains aux États-Unis comme en Europe et surtout en France depuis les émeutes en banlieue…

Et pendant le tournage, la découverte par le réalisateur d¹un comique unique: l’humoriste Richard Pryor avec une série de « stand up » à l’humour mordant qui n’épargne pas la communaité noire en faisant fi des convenances. « Le stand up », spectacle informel et comique, est devenu un modèle repris par des générations de comédiens anglophones ou francophones et notamment, en France, par Jamel Debbouze.
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