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Hussein Al-Bechari et Mohammed Abou Zied
Hussein al-bechari (Chant, oud et tambourah) Mohammed abou zied (Tabla, daf) Chants nomades de la mer rouge Egypte (assouan)

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Des sources de la riviere ethiopienne etbara jusqu’au sud de l’égypte, les becharis vivent leur aventure nomade. Comme les amarars et les beni amers du nord de l’erythree, ces nomades et chameliers sont relies a l’ancien royaume de kush qui, situe autrefois dans l’ancienne nubie, est considere comme le premier « royaume noir » (ixe siecle avant j.-c.).
Hussein al-bechari, aujourd’hui sedentarise, vit dans un petit quartier populaire d’assouan. Au meme titre que les chanteurs nubiens d’égypte ou du soudan, il s’accompagne aussi bien a la lyre ancienne tambourah qu’au luth oud, qui, a travers le commerce arabe, s’est impose dans ces regions.
La lyre tambourah est de la meme famille que la baganna d’éthiopie, elle-meme heritiere, selon la legende, de la harpe dont jouait voila 3000 ans, le futur roi david a son beau-pere saul, premier roi des hebreux. Decrite autrefois par homere lors de son voyage en égypte, elle possedait une carapace en tortue comme caisse de resonance au meme titre que la kithara (ou pectus) inventee par hermes.
Aujourd’hui, le poete africain a remplace la carapace de tortue par une assiette metallique pour celebrer une nature de sable et d’eau, dans cette region situee entre la mer rouge et assouan. La couleur ocre de la terre des montagnes contraste avec l’eau bleue et limpide du nil a l’image de cet art populaire ou, malgre la rudesse de la vie tribale, la voix du chanteur porte en elle une tendresse paisible et intimiste.

Alain Weber
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